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Comores : Des visages et des mots pour un cimetière de kwasa

D 12 janvier 2012     H 12:01     A     C 0 messages


Exposition du mois de janvier 2012 à CONFLUENCES, 190 bd de charonne, 75020 Paris. Vernissage le 13 janvier 2012 à partir de 18h00 – En accès libre, l’exposition dure jusqu’à la fin du mois. La galerie est ouverte du lundi au vendredi de 10h à 18h. Plus d’informations : www.confluences.net / téléphone 0140241646.

« Ngapvo wafu na wafu/ Il est des morts et des morts/ Les nôtres s’oublieraient plus facilement/ Parce que nés sur rivage oublié du monde » est-il écrit dans Un dhikri pour nos morts de Soeuf Elbadawi. Les images et les textes de cette exposition expriment des interrogations d’auteurs et d’artistes autour d’un cimetière marin érigé par une lointaine République de Paris en pays de lune. Des milliers de Comoriens disparaissent dans des naufrages de kwasa entre Anjouan et Mayotte depuis l’instauration du « Visa Balladur » en 1995.

Le kwasa est une vedette rapide qu’emprunte de nombreux Comoriens pour se rendre à Maore (partie de leur territoire d’existence connue sous le nom de « Mayotte française ») où ils sont devenus « indésirables » à cause des lois françaises. A l’origine de ce drame un contentieux politique entre les Comores et la France, dont la présence dans l’archipel est remise en cause internationalement. Une vingtaine de résolutions de l’ONU en témoigne.

Photos et affiches Soeuf Elbadawi Peintures Seda Textes Saïndoune Ben Ali, Aboubacar Said Salim, Anssoufouddine Mohamed, William SounyVidéos Mounir Allaoui - Soeuf Elbadawi Projection du film La départementalisation de Mayotte de Mamaye Idriss (sous réserve) au soir du vernissage.

Cette exposition est une proposition faite par le Muzdalifa House à CONFLUENCES dans le cadre des représentations du spectacle Un dhikri pour nos morts de la compagnie O Mcezo*, prévues du 18 au 29 janvier 2012. Parlez-en autour de vous, si vous connaissez du monde sur Paris notamment. Cette exposition est une occasion rare de pouvoir partager des fragments de réalité comorienne « en dehors de nos frontières naturelles, et sous un regard neuf ».

Les oeuvres exposées du plasticien faisaient partie de sa dernière installation ("Un grand cimetière sous la mer de..." ) au Muzdalifa House à Moroni, événement dont vous pouvez retrouver le compte-rendu en images sur dailymotion, en allant sur ce lien web : http://www.dailymotion.com/roupiyashenda#videoId=xmgq1f