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Madagascar : Liberté provisoire refusée. Les journalistes consternés

D 26 juillet 2014     H 12:09     A     C 0 messages


Le procès des cadres du journal Madagascar Matin s’est déroulé ce mercredi 23 juillet 2014 au tribunal à Anosy dans une ambiance de protestation et de réprobation, aussi bien dans la salle d’audience que dans la cour du tribunal. Des journalistes ont brandi des banderoles, sifflant et entonnant des cris de dénonciations de ce que le plaignant inflige à la presse. Lors du procès, le juge a décidé, suite à des réactions de l’assistance devant les échanges entre avocat et plaignant, de faire évacuer la salle. Le procès s’est donc poursuivi à huis clos.

C’est le compte rendu des avocats de la défense qui informe par la suite que le verdict sera prononcé demain vendredi 25 juillet 2014 et qu’en attendant, Jean Luc Rahaga et Didier Ramanoelina reprendront le chemin de la prison d’Antanimora. Autrement dit, et malgré la demande de la défense, la liberté provisoire leur est refusée. C’est la consternation et des cris de douleur dans la masse de journalistes réunis dans la cour du tribunal. Les motifs de ce refus n’ont pas été révélés mais les journalistes n’ont pas compris et n’ont pas admis cette décision. Les avocats de la défense ont beau expliquer qu’ils ont démontré à la justice que les prévenus ne sont pas des hommes à disparaître dans la nature, qu’ils sont facilement joignables, qu’ils sont disponibles à tout moment et qu’ils ne vont pas fuir. Ils ont beau établir qu’ils ne sont pas des criminels dangereux qui risquent de filer entre les mains de la justice et qu’ils ne méritent pas autant de séjour préventif en prison, mais en vain. Une autre réunion des journalistes est prévue ce jeudi 24 juillet.

D’après les divers comptes-rendus du conseil de la défense, ce n’est pas le seul Rivo Rakotovao qui a porté plainte mais également les deux autres personnalités qui ont été citées dans la lettre du lecteur incriminée. Par ailleurs, explique ce conseil de la défense, les plaignants se sont fait représenter par le directeur de cabinet du ministre d’État en charge des infrastructures. Il note en outre quelques vices de forme et de procédure lors du procès qui ont fait penser que c’est finalement l’État qui a porté plainte et non la personne de Rivo Rakotovao.

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