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Une trentaine de décès depuis 6 ans pour les jeunes femmes malgaches travaillant au Moyen-Orient

D 9 février 2017     H 05:13     A Yvan Andriamanga     C 0 messages


De 2009 à 2014, on enregistre une trentaine de décès de jeunes femmes malgaches qui ont travaillé dans des pays arabes, notamment le Liban, l’Arabie Saoudite ou le Koweït. Des cas de maltraitance, de tortures ou de viols de femmes de ménage malgaches avaient été rapportés ces dernières années dans des pays du Moyen-Orient.

Certaines sont revenues au pays lourdement handicapées ou avec des problèmes mentaux. Il y en a quelques unes qui ont eu de la chance et ont été bien traitées par leurs employeurs.

N’empêche, les autorités malagasy ont décidé en 2014 d’interdire formellement l’envoi de travailleurs dans ces pays dits

« à risque », notamment des pays arabes où l’Etat malagasy n’a ni accords bilatéraux ni représentant et où les travailleurs, notamment les femmes, n’ont aucun recours en cas de problèmes. Il y aurait toujours actuellement environ 7 000 femmes de ménage malgaches dans ces pays dits « à risque ».

Malheureusement, les mesures prises n’ont pas empêché certaines agences de placement d’envoyer clandestinement des travailleurs dans ces pays arabes par voie détournée et la migration continue encore. L’envoi d’une trentaine de jeunes femmes en partance pour un de ces pays a été arrêté in extremis il y a une dizaine de jours.

Actuellement, les autorités veulent à nouveau autoriser l’envoi de travailleurs à l’étranger sous certaines conditions. Après le gel de l’année dernière, des autorisations ont été délivrées mais à compte-goutte. Des études dans ce sens sont en cours au sein du ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales.

La plupart de ces jeunes femmes travaillent comme femme de ménage, vendeuse dans les grands magasins, ou ouvrière dans les usines. Compte-tenu du taux de chômage ainsi que du sous-emploi assez élevés à Madagascar, les jeunes veulent partir coûte que coûte, avec le rêve de pouvoir échapper à la pauvreté et l’espoir d’une vie meilleure.

Yvan Andriamanga

Source : http://www.madagascar-tribune.com