Vous êtes ici : Accueil » Afrique australe » Zimbabwe » Le Zimbabwe en suspension de paiement sur 70 % de sa dette extérieure publique

Le Zimbabwe en suspension de paiement sur 70 % de sa dette extérieure publique

D 27 janvier 2020     H 05:00     A Milan Rivié     C 0 messages


Le Zimbabwe est en proie à de graves difficultés pour rembourser sa dette publique de 17 milliards de dollars US, soit 100 % de son PIB.

Il est en suspension de paiement sur 70 % de sa dette extérieure publique détenue à 45 % par des créanciers bilatéraux et à 27 % par des créanciers multilatéraux. Les créanciers n’ont pas renoncé à leur remboursement de cette dette odieuse héritée du régime de Mugabé.

À Bali, en octobre 2018, le Zimbabwe s’est plié aux exigences du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD) et du Club de Paris réunis pour l’occasion. Mthuli Ncube, ministre des Finances et ex-Chief Economist à la BAD, a dû donner un certain nombre de garanties et s’est engagé à appliquer scrupuleusement le « programme de stabilisation transitoire » du Zimbabwe pour rembourser la dette.

Eu égard à l’engagement néolibéral du gouvernement de Mnangagwa, une participation du FMI à l’élaboration de ce programme d’austérité est plus que probable. En 2018, les populations d’Haïti, de Guinée et d’Egypte subissaient déjà de plein fouet des mesures similaires exigées par le FMI.

Pour le Zimbabwe, la situation est grave. La BAD demeure aujourd’hui le seul organisme international à lui octroyer des prêts. Implacable, le FMI – à l’égard duquel le Zimbabwe avait apuré ses arriérés d’une dizaine d’années en 2016 – se refuse à intervenir directement dans le pays tant que les remboursements aux autres créanciers n’auront pas repris.

Pour sa part, l’Afrique du Sud, allié historique du Zimbabwe dans le viseur du FMI, a balayé d’un revers de la main la demande de prêt d’1,2 milliard de dollar US tout en appelant à la levée des sanctions internationales imposées depuis 2002 par les États-Unis et l’Union européenne.

par Milan Rivié

Cet article est tiré du n° 77 de l’AVP (Les autres voix de la planète), « Dettes aux Suds » disponible à : https://www.cadtm.org/Dettes-aux-Suds

Rechercher

Les plus lus

1.  ALIMENTATION : Réduire la faim, soutenir les femmes agricultrices

2.  Déclaration à propos de la menace du gouvernement britannique de priver d’aide les pays qui violent les droits des personnes LGBTI en Afrique

3.  Angola : Isabel dos Santos, Honour and Lies

4.  La voix des Sahraouis étouffée au cœur de l’Europe

5.  Botswana : LABOUR TRANSFORMATION, THE DYNAMICS AND CHALLENGES IN A DEMOCRATIC SOCIETY


5 articles au hasard

1.  Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, Président de la République Française, concernant l’agression israélienne contre Gaza.

2.  « Toujours avec la révolution, et contre la...

3.  Communistes africains, la solidarité avec le peuple palestinien nous interpelle

4.  LWPP Condemns Escalating Violations of Human Rights in Libya and Calls for Transparency in Reconstruction Efforts

5.  Les migrants et réfugiés en Libye victimes de crimes contre l’humanité : la CPI doit enquêter, l’UE doit suspendre son soutien


Les plus populaires

1.  Soudan. Un an après le début du conflit, la réaction de la communauté internationale reste totalement insuffisante

2.  Améliorer l’accès à l’eau dans les villes burkinabées

3.  La Banque Mondiale Accusée de Destruction des Exploitations Agricoles Traditionnelles dans le but de Soutenir l’Accès à la Terre des Grandes Entreprises

4.  RÉFÉRENDUM-SANCTION DU FUTUR RÉGIME PARLEMENTAIRE AU TOGO

5.  Soudan : Declaration from Almidan Editorial Board.