Vous êtes ici : Accueil » Afrique centrale » Burundi » La FIACAT et l’ACAT Burundi demandent la libération immédiate de Germain Rukuki

La FIACAT et l’ACAT Burundi demandent la libération immédiate de Germain Rukuki

D 13 août 2017     H 05:39     A ACAT Burundi, FIACAT     C 0 messages


Jeudi 13 juillet 2017, Monsieur Germain Rukuki, ancien responsable financier de l’ACAT Burundi, a été arrêté arbitrairement par des éléments du Service national des Renseignements (SNR) à son domicile. Il a comparu devant un juge le 1er aout 2017 et risque d’être condamné pour ses activités de défenseur des droits de l’homme.

Le jeudi 13 juillet 2017, à 4 heures du matin, le domicile de Germain Rukuki a été encerclé par des éléments du Service national des Renseignements. Après avoir arrêté Germain Rukuki, ils ont perquisitionné son domicile sans mandat et saisi un ordinateur. Un second ordinateur et des documents ont également été confisqués sur son lieu de travail. Germain Rukuki a été détenu 14 jours dans les locaux du SNR sans avoir accès à un avocat avant d’être transféré, le 26 juillet 2017, à la prison de Ngozi. Il a été auditionné le 1er août 2017 par le Substitut général du procureur, Adolphe Manirakiza, connu pour s’occuper généralement de dossiers politiques, 5 jours après la date limite légale de comparution.

Les charges retenues contre Germain Rukuki, à savoir « atteinte à la sécurité de l’État », ne sont qu’un prétexte à son arrestation. Ce militant convaincu et engagé dans la défense des droits humains est victime de son engagement, notamment à l’ACAT Burundi, association pour laquelle il a travaillé avant qu’elle ne soit suspendue par les autorités burundaises le 23 novembre 2015, puis radiée définitivement le 28 décembre 2016. Ses membres qui ne sont pas partis en exil sont régulièrement ciblés par les autorités.

Germain Rukuki doit maintenant être présenté à la Chambre de conseil qui devra statuer sur sa libération ou son maintien en détention.
La FIACAT et l’ACAT Burundi demandent la libération immédiate et inconditionnelle de Germain Rukuki car le fondement de sa détention ne vise qu’à sanctionner ses activités de défenseur des droits de l’homme.