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Cameroun : Aes ! Go back home

D 24 juin 2013     H 05:46     A MANIDEM     C 0 messages


AES a décidé de céder ses parts (51%) qu’il détient dans le capital de AES-SONEL. Les Kamerunais ont appris cette terrible nouvelle à travers un magazine paraissant en France.
Ainsi donc, AES persiste dans la filouterie .
Sinon, comment expliquer aux Kamerunais qu’une entreprise étrangère AES-Corp veuille céder, presque en catimini, les parts d’une société parapublique , dans un secteur stratégique, en prenant tout le monde de court : le gouvernement kamerunais, les employés de AES-Sonel et le peuple tout entier ?

Comment ne pas penser que cette filouterie a pour cause principale, le bilan négatif des douze (12) années de concession :
 le prix du carburant a quasiment doublé depuis juillet 2001 avec en prime une qualité dérisoire du service rendu à la clientèle
 les délestages n’ont pratiquement pas cessé, avec comme conséquences ces derniers temps, des morts en cascades
 avec un Kwh déjà trop élevé, la facturation servie depuis 2003 à la clientèle basse tension est fausse, car ne respectant pas les dispositions du contrat de concessions
 les extensions de réseaux prévus par le contrat de concession sont dérisoires. Etc

Les risques sont énormes pour l’Etat du Kamerun si la forme de retrait envisagée par AES-Corp est validée.

 Les défauts originels sont inchangés
 les postulants (il y en a quatre (4)) n’affichent pas de sérieuses aptitudes professionnelles liées aux secteurs de la production, du transport et la distribution de l’électricité.
 Il s’agit ni plus, ni plus moins que d’organismes français uniquement préoccupés par les profits à engranger.

Le kamerun doit récupérer le pilotage du secteur de l’électricité.
Face à une absence totale de visibilité et au mépris affiché par AES-Corp, il est impératif et urgent, que l’Etat du Kamerun reprenne en main la planification et le développement. Des ouvrages électriques nationaux pour éviter une crise majeur. Celle-ci est susceptible de paralyser l’ensemble du secteur et par conséquence anéantir tous les efforts de développement entrepris par l’État et le secteur privé.

Le MANIDEM a malheureusement prévu tout qui arrive aujourd’hui. Nous disions à l’époque, en 2003 : AES GO HOME !

Les complice de AES-Corp tapis dans le gouvernement et dans les structures impliquées dans les secteurs de l’électricité, ont bradé notre patrimoine.

Aujourd’hui, nous disons encore en 2013 : AES GO BACK HOME !
Le Kamerun doit purement et simplement renationaliser cette entreprise. Cela est possible, quoiqu’en disent tous ceux qui peinent à comprendre que les secteurs stratégiques ne doivent pas être cédés aux puissances de l’argent. Une période transitoire est nécessaire. Pendant ce temps, l’Etat arrêtera une configuration qui cadre mieux avec les intérêts du pays.
Une structure temporaire, épousant les contours de l’ex Sonel, pourrait assurer la continuité du service. Elle peut et doit être mise sur pied rapidement. Les américains n’ont apporté aucune compétence technique digne de ce nom à la Société Nationale d’Électricité (SONEL), tout au long de leur filouterie à AES-Sonel.

Alors AES, GO BACK HOME !