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Cameroun - Alliance : L’Upa, le Manidem et le Moci lancent un front progressiste

Les leaders des trois formations politiques envisagent d’en faire, à l’avenir, un parti politique

D 2 août 2013     H 05:55     A Joseph Flavien KANKEU     C 0 messages


Un hôtel de la ville de Yaoundé a abrité le 9 juillet dernier, la cérémonie de lancement du Front progressiste et panafricaniste (Fpp). Ceci, en présence de Yimgaing Moyo, président national du Mouvement citoyen (Moci), Hubert Kamgaing de l’Union des populations africaines (Upa), Abanda Kpama du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) et de nombreux intellectuels et leaders de la société civile. Dans son discours de lancement, le président de l’Upa a expliqué que le progressisme se définit comme « un courant de pensée qui considère qu’une transformation profonde des structures sociales et politiques doit être accomplie pour une plus grande justice sociale et pour l’amélioration des conditions de vie ». Cette pensée s’oppose ainsi au conservatisme qui caractérise de nombreux Etats africains qui croupissent encore sous le joug du néocolonialisme. Le Front progressiste et panafricaniste qui ambitionne de devenir un parti politique se propose de relancer et renforcer le processus de formation d’une conscience patriotique et panafricaniste, en vue d’une nation camerounaise souveraine, partie intégrante dune grande nation africaine. Il est également question pour ce regroupement de mettre en place un Etat de droit respectueux des droits inaliénables de l’Homme. Et pour y arriver, le Fpp se dit prêt à organiser une commission vérité, justice et réconciliation, devant déboucher sur l’adoption d’une nouvelle constitution proposée par une Assemblée constituante. « Au plan démocratique, nous amorcerons la mise en route d’un processus démocratique véritable avec notamment la mise sur pied d’une commission électorale nationale indépendante(Ceni), un nouveau code électoral, la fixation de lâge électoral à 18 ans, et le vote des Camerounais vivant à l’étranger impliquant leur représentation au parlement », lit-on en page 2 de la plate-forme de ce regroupement. Au plan économique, les trois leaders proposent la création d’une banque centrale camerounaise émettant une monnaie indépendante ; la renationalisation des secteurs stratégiques tels que l’eau, l’électricité, le pétrole, le transport ferroviaire et les télécommunications ; la lutte énergique contre la criminalisation de l`économie par la récupération des biens mal acquis…

Au plan social, le Front progressiste et panafricaniste souhaite mettre en place une assurance maladie universelle et une protection sociale pour tous les citoyens camerounais, de même qu’il envisage de mettre sur pied une stratégie efficace de lutte contre les médicaments frelatés et contrefaits. L’accès de tous à l’eau potable, la promotion de l’autosuffisance alimentaire, la mise en place d’une politique de promotion de l’emploi constituent également les axes prioritaires du projet de société de cette formation politique. Au plan culturel, le Fpp annonce la construction des maisons et des palais de la culture, l’enseignement de nos langues nationales dès l’école primaire et l’adoption d’une langue nationale officielle de communication par région.

Source : http://www.cameroon-info.net