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Cameroun - Législatives et Municipales : Alliance entre le Manidem, le Sdf, l’Udc, l’Upc et le Paddec

D 16 septembre 2013     H 05:45     A Joseph OLINGA N.     C 0 messages


La plateforme mise sur pied entend s’élargir à tous les partis de l’opposition pour faire front au Rdpc lors de la double échéance du 30 septembre 2013.

« Le Rdpc est depuis longtemps engagé dans une campagne insidieuse. » Candidat aux élections législatives dans la circonscription électorale du Wouri-centre, Anicet Ekanè et certains de ses camarades étaient face à la presse le 20 août 2013 à Douala. Une rencontre ayant permis à Bedimo Kouo et Dieudonné Yebga respectivement candidats aux législatives pour le compte du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) dans le Moungo-sud et la Sanaga maritime, de soutenir en chœur que « rien n’empêche à nos militants (ceux du Manidem, Ndlr)de s’aligner dans les listes des partis partenaires ou tout autre parti de l’opposition. Dans les faits, le Manidem annonce des alliances nouées avec certains de ses « partenaires politiques. »

Sur la foi des candidats du Manidem aux élections municipales et législatives du 30 septembre prochain, une plateforme réunissant le Manidem , le Sdf, l’Upc, l’Udc et le Paddec aurait vu le jour. « Les responsables régionaux et nationaux de ces différentes formations politiques ont décidé de se mettre ensemble pour battre le Rdpc aux urnes et éviter de se tirer dans les pieds lors de la double échéance à venir. » Une étape vers la mise sur pied d’une alliance « véritablement idéologique ». Un autre processus qui devrait être entamé au terme de ce scrutin couplé. La plateforme annoncée par le Manidem intervient au lendemain de la mise sur pied du Front des forces progressistes. Une autre affaire ? Pour l’instant, les candidats du Manidem expliquent qu’il s’agit pour l’opposition de se donner les moyens d’empêcher au Rdpc d’obtenir une majorité « écrasante » aux termes des législatives et des municipales. « Si l’opposition s’organise bien, le Rdpc ne peut pas avoir la majorité à l’Assemblée nationale. » Tout comme les mêmes sources se félicitent quelque peu de la diversité des partis politiques existant au Cameroun.

Ambiance

A en croire Anicet Ekanè et ses camarades, « c’est un front commun » qui est organisé contre le Rdpc. Un front que les principaux interlocuteurs de cette rencontre ouvrent « à toutes les formations politiques de l’opposition. En particulier celle qui ont la même vision que nous (Le Manidem, Ndlr). » Fort de cette logique, le parti panafricaniste explique qu’il « est de l’intérêt du Rdpc même que ses candidats soient battus ». Une position motivée par l’observation de l’ambiance politico-institutionnelle qui, dixit Anicet Ekanè, « s’aggrave avec la délicate problématique de l’alternance au sommet de l’Etat. » La même source soutient que « L’après Biya est dans toutes les têtes et hante les milieux du régime. » Tout comme les candidats du Manidem aux municipales et législatives du 30 septembre prochain maintiennent que « Pour ce double scrutin, les investitures par le sommet du Rdpc, sans prendre en compte les aspirations de la base, ont déclenché des manifestations publiques de colère des militants et cadres lésés. »
Du reste, les candidats du Manidem pour les législatives et les municipales précisent que leur formation soutiendra la liste du Social democratic front (Sdf) dans les circonscriptions électorales du Wouri-est et ouest mais aussi dans les Communes d’arrondissement de Wouri 3e et 5e. Dans la même optique, l’Union démocratique du Cameroun (Udc), le Paddec, le Sdf et le Mdp soutiennent le Manidem dans la circonscription du Moungo-sud et dans la Sanaga maritime. Entre autres, précisent des sources au sein de la hiérarchie du Manidem.

Focal : Alliances ou mariages de raison ?

L’Udc assume l’existence de la plateforme avec le Manidem sous condition. Le Sdf et l’Upc relativisent sur la faisabilité du concept promu par Anicet Ekanè et ses camarades.

Autant ne pas faire le débat des fondements idéologiques qui sous-tendent l’existence des partis politiques camerounais. Encore moins des différents partenaires de la plateforme « informelle » que promeut le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem). Entre marxisme-léninisme, communisme, socialisme-démocrate et autre panafricanisme, la vague serait trop grande. La plateforme annoncée par le Manidem se veut « Arc-en-ciel ». Une dynamique tout couleur. Des accords électoraux « unitaires » visant à favoriser l’ensemble de l’opposition. Dixit le Manidem. Aucune des formations politiques citées par les candidats ne confirme d’autant que personne n’infirme l’existence de la plateforme dans la perspective des législatives et des municipales du 30 septembre prochain. Membre du comité provisoire chargé de l’Upc pour le Littoral et le Sud-ouest, Adolphe Papy Doumbè a la formule heureuse. Pour ce cadre de l’Union des populations du Cameroun, « chaque candidat ou parti politique se donne les moyens d’obtenir les suffrages ». Du reste, la même source dément toute alliance avec le Manidem. « Nous n’avons pas été contactés. Peut-être que le Manidem a fait des alliances avec certains candidats de l’Upc. Notre seule alliance c’est avec le Rdpc. » Une alliance à parfaire, insiste Adolphe Papy Doumbè.

Dans les rangs du Social democratic front (Sdf), c’est une alliance à relativiser. Premier vice-président du Sdf, Osih Joshua, pense qu’« il est tout à fait normal qu’un militant ou un parti de l’opposition vote pour l’opposition quand celle-ci est opposée au Rdpc. » Question pour cette source d’indiquer l’inexistence d’une alliance formelle entre le Manidem « ou tout autre parti politique » avec le Sdf dans la perspective des élections municipales et législatives du 30 septembre 2013. Néanmoins, tend à indiquer le premier vice-président du Sdf, « nous sommes ouvert à toutes les propositions. Cela va de soi si le Manidem ou tout autre parti politique décide de soutenir le Sdf. » Premier vice-président de l’Udc et candidat aux élections législatives dans la circonscription électorale du Wouri-centre (à l’instar d’Osih Joshua et Anicet Ekanè), Cyrile Sam Mbaka tient à préciser que l’alliance entre l’Udc et le Manidem est à deux paliers. « Si nous nous présentons dans la même circonscription nous allons à la compétition. Si nous ne sommes pas présents dans la même circonscription, nous nous soutenons mutuellement. » Joint au téléphone, le président du Paddec s’est refusé à toute déclaration. Cité comme partenaire du Manidem dans le cadre de cette plateforme, le chef de file du Paddec a indiqué : « Je suis à Yaoundé dans le cadre du contentieux électoral. Vous pouvez me contacter de nouveau à partir d’après demain (le 22 août 2013, Ndlr). »

Joseph OLINGA N.

Source : http://www.cameroon-info.net