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Cameroun : Trois partis politiques créent un front commun

D 23 octobre 2010     H 04:23     A Assongmo Necdem     C 0 messages


Le paysage politique camerounais s’est enrichi d’un nouveau regroupement de partis politiques : la Convergence des forces démocratiques et progressistes (Cfdp).

Il s’agit d’une plateforme commune créée par le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), l’Union des populations du Cameroun (Upc) et le Parti démocrate socialiste (Pds). Les leaders de ces trois formations ont donné une conférence de presse hier 27 septembre 2010 au siège de l’Upc à Douala. Samuel Mack-Kit de l’Upc, Pierre Abanda Kpama du Manidem et Jean-Michel Tekam du Pds, revendiquent l’appartenance de leurs partis politiques respectifs au « courant de Gauche ou de Progrès ». Autre point commun : le rejet du projet de société qui a prévalu au Cameroun depuis l’indépendance. 50 ans plus tard, le pays connaît cinq grands fléaux selon Jean-Michel Tekam : l’extraversion de l’Etat postcolonial, l’institutionnalisation de la corruption, la criminalisation de l’économie, la subversion de la démocratie et la paupérisation du peuple.

La Cfdp est donc présentée comme porteur d’un projet de société destiné à impulser une dynamique de changement. La plateforme n’est pas un nouveau parti politique. Elle a pour but de réunir toutes les forces sociales soucieuses de sortir les Camerounais de la misère. Mais il faut effectivement faire partie « des forces progressistes, démocratiques et patriotiques. »

« Depuis 1990 au Cameroun, les partis politiques et les associations de l’opposition se sont retrouvés sans aucune base. Il est temps de faire le distinguo entre la Gauche, la Droite et les opportunistes », affirme Abanda Kpama. « Nous sommes les hyènes et ne pouvons nous mettre avec les brebis qui tournent autour de M. Biya », conclut-il avec dérision. « Les forces progressistes sont éparpillées et prisonnières dans un magma d’organisations qui prétendent être de l’opposition. Les personnes qui nous reconnaîtront, viendront à nous », précise Moukoko Priso, le secrétaire général de l’Upc. Selon lui, l’objectif de la Cfdp n’est ni la présidentielle de 2011 ni les élections couplées, législatives et municipales, prévues en 2012. La réalisation d’un véritable projet de société requiert plus de temps.

Le Manidem, le Pds et l’Upc s’étaient déjà réunis pour penser un projet d’une nouvelle école au Cameroun. Celui-ci propose plusieurs idées : des études gratuites et obligatoires, une véritable politique nationale du livre scolaire, l’enseignement professionnel et supérieur, enfin la recherche scientifique et technique.

Assongmo Necdem

Source : http://www.quotidienlejour.com