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République centrafricaine : la crise en chiffres

D 30 janvier 2015     H 05:36     A IRIN     C 0 messages


BANGUI - Au cours de l’année passée, la violence n’a pas cessé en République centrafricaine (RCA) malgré de multiples accords de cessation des hostilités et autres tentatives visant à mettre fin au conflit. Depuis la mi-décembre, de nouvelles violences interethniques ont éclaté dans plusieurs localités du pays, poussant des milliers de personnes à fuir.

Des groupes d’observateurs des droits de l’homme comme Amnesty International et Human Rights Watch ont appelé à plusieurs reprises à renforcer l’obligation de rendre des comptes. La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a annoncé en septembre que la CPI était prête à ouvrir sa deuxième enquête en RCA.

IRIN s’est penché sur l’impact en chiffres de ce conflit interne.

2,7 millions : Nombre de personnes ayant un besoin immédiat d’aide humanitaire (sur une population totale de 4,6 millions).

1,5 million : Nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire (32 pour cent de la population), selon le Programme alimentaire mondial.

27 : Nombre de soldats des forces internationales tués depuis le 5 décembre 2013 (22 soldats de l’ancienne MISCA, 3 soldats français de l’opération Sangaris et 2 agents de maintien de la paix des Nations Unies).

18 : Nombre de travailleurs humanitaires tués depuis janvier 2014.

3 : Nombre de journalistes tués en 2014 (deux Centrafricains et une française).

Plus de 300 : Nombre de mosquées détruites en 2013 et 2014 (dont 26 dans la capitale), selon le porte-parole de la communauté islamique.

10 116 : Nombres de membres des forces internationales déployés (7 509 membres du personnel militaire des Nations Unies, 1 107 policiers et 1 500 soldats français).

14 tonnes : Quantité de munitions saisies et détruites en 2014, selon l’opération Sangaris.

1 500 : Nombre d’armes saisies et détruites en 2014, selon l’opération Sangaris.

1 714 : Nombre d’anciens combattants de la Seleka cantonnés dans trois camps à Bangui.

Environ 12 000 : Nombre d’anciens membres de la Seleka armés composant actuellement les trois factions de l’ancienne coalition.

75 000 : Nombre estimé d’anti-balaka répartis dans tout le pays, selon leurs chefs de file. Selon d’autres sources, ils ne seraient que 20 000.

2 000 : Nombre d’anciens combattants de la Seleka transférés de leurs camps vers l’intérieur du pays par l’Organisation internationale pour les migrations en 2014.

105 : Nombre d’organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales intervenant dans le pays depuis décembre 2013.

2,3 millions : Nombre d’enfants touchés par le conflit en 2014.

28 000 : Nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë.

Plus de 430 : Nombre d’enfants tués ou mutilés dans le conflit.

Entre 6 000 et 10 000 : Nombre d’enfants inscrits à l’école de 2012 à 2014.

108 : Nombre de sites de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) ouverts en décembre 2014 (34 à Bangui et 74 ailleurs dans le pays).

438 538 : Nombre de PDIP au 7 janvier 2015 (dont 51 058 à Bangui).

423 300 : Nombre de citoyens centrafricains toujours réfugiés dans les pays voisins (principalement au Cameroun et au Tchad).

613 millions de dollars : Montant demandé dans le cadre du plan de réponse stratégique pour 2015 visant à répondre aux besoins de deux millions de personnes en RCA.