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Congo Brazzaville : SASSOU... DEMOCRATURE...

D 23 octobre 2015     H 05:45     A FCD     C 0 messages


SASSOU : « J’Y SUIS, J’Y RESTE. QU’ILS VIENNENT DONC ME CHERCHER S’ILS EN SONT CAPABLES »

Les premières victimes du référendum sur une « meilleure gouvernance » au Congo viennent de tomber sous les balles de sicaires du régime qui n’ont point hésité à tirer à balles réelles, hier, sur la foule rassemblée place Lumumba, à l’invitation de l’opposition, pour manifester leur opposition au maintien forcé de SASSOU au pouvoir. Une foule évaluée à des dizaines de milliers de Ponténégrins. Le bilan, encore provisoire à cette heure, s’annonce d’ores et déjà lourd. On parle de deux morts et de nombreux blessés. « Incidents mineurs » pour Thierry MOUNGALLA, porte-parole du gouvernement. Malheureusement, le pire est à venir. A ces martyrs succèderont hélas d’autres, plus nombreux.

La FCD avait prévenu : « Il n’existe pratiquement aucune chance pour que SASSOU NGUESSO enfermé dans sa tour d’arrogance aveuglante soit amené volontairement à donner une suite favorable aux demandes de l’opposition […]. Il ne faut attendre du pouvoir autocratique aux commandes de l’État la moindre concession à cet égard [...].

Des chefs d’État qui se sont succédés au Congo, il est le seul en mesure de considérer que la violence paie. Ses 32 années de pouvoir jalonnés de tant de cadavres en témoignent. Son maintien au pouvoir n’a pas de prix. La violence sera son mode opératoire ». Le chantage permanent à la paix qui est fait aux congolais, signe caractéristique des dictatures les plus sournoises et repris en boucle par les thuriféraires du régime ne laisse aucun doute à ce sujet. A cet égard, cette journée du 20 Octobre devrait être décisive.

Le déploiement des garde-chiourmes du régime sera sans précédent. La condition de la victoire demeure plus que jamais la détermination inébranlable de l’opposition et de toutes les forces engagées pour détrôner le gouvernement autocratique. Tenir tête au pouvoir autocratique est un impératif absolu. Quémander le départ de SASSOU de surcroit en lui garantissant un statut serait contreproductif et interprété par lui comme un aveu de faiblesse qu’il ne manquera pas d’exploiter et mal perçu par les populations qui veulent définitivement en finir avec le despote d’autant qu’égal à lui-même, il vient de faire ses premières victimes à Pointe Noire.

Cet homme, faut-il le rappeler, s’est toujours illustré depuis son entrée en politique (31 Juillet 1968) par un mépris souverain de la vie des autres, et la propension maladive à confondre trésor public et cagnotte personnelle. Sa place n’est ni dans son ranch d’Oyo construit sur le vol des deniers publics ni dans un rôle d’intermédiation internationale immérité, mais en prison. Il faut aussi arrêter d’espérer de la communauté internationale qu’elle infléchisse le pouvoir actuel et aller quémander à l’ambassade de France ou à l’ambassade des Etats-Unis sinon de l’UE, des arbitrages politiques d’un autre temps. Les Etats n’ont comme chacun sait que des intérêts et non des sentiments. On ne peut éternellement vivre par procuration.

Si les congolais sont incapables de se débarrasser par eux-mêmes du joug du dictateur, alors, ils auront laissé passer l’occasion inestimable de construire la Nation jusque-là introuvable, sur une grande histoire nationale. Celle de la mise à pied collective de la pire dictature que ce pays ait connue en 55 ans d’indépendance. Le défi est lourd, mais pas impossible. Il est à la portée de la volonté inébranlable de notre peuple qui a le 27 septembre et 17 octobre, montré sa détermination farouche à en finir avec son bourreau et le système de servitude en place.

La FCD invite les congolais à tenir bon. Elle tient SASSOU NGUESSO pour comptable des éventuelles victimes que sa soldatesque pourrait occasionner du fait de sa volonté affirmée de se maintenir envers et contre tous au pouvoir. Pas étonnant pour un homme qui considère que sa volonté vaut loi. Les congolais ont là l’occasion de le démentir.