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Gabon - Le 777-236 : un Boeing Mal Acquis (BMA)

D 25 octobre 2012     H 05:13     A     C 0 messages


Après le scandale de l’hôtel particulier « Pozzo di Borgo », le scandale d’un nouveau Bien Mal Acquis (BMA), le Boeing 777-236 fait son apparition.

Selon des sources autorisées, le Boeing 777-236 qu’Ali Bongo, le président du Gabon, utilise serait en fait un Bien mal Acquis qui cache de nombreux montages financiers et de nombreux conflits d’intérêts.

Avant de mourir, Omar Bongo, l’ancien président du Gabon, qui voulait échapper aux contrôles des bailleurs de fonds internationaux (FMI et Banque Mondiale) avait donné la somme de 100 milliards de francs Cfa à la compagnie privée « Afrijet », dans laquelle sa famille est actionnaire, pour l’acquisition du Boeing 777-236.

Les premières questions : Où Omar Bongo avait-il trouvé les 100 milliards de francs Cfa ? Et pourquoi cette acquisition destinée à l’Etat gabonais ne s’est-elle pas faite selon le code d’acquisition en vigueur en République Gabonaise ?

Aujourd’hui c’est son fils, Ali Bongo, qui utilise cet avion pour tous ses déplacements. Selon les informations reçues, c’est la compagnie « Afrijet » qui gère ce Boeing pour le compte de la République Gabonaise.

Les questions : Pourquoi est-ce que c’est une compagnie privée qui gère un bien de l’Etat gabonais en lieu et place de l’armée de l’air ? Où se trouve le contrat qui autorise Afrijet à gérer ce bien de l’Etat gabonais ?

Afin de confronter les informations reçues, un petit tour a été réalisé sur le site de la compagnie Afrijet. Sur le site moderne et officiel de cette compagnie aérienne, dans l’évocation de son patrimoine opérationnel, il est fait mention de deux Falcons 50 et de deux Falcons 900 alors que sur les documents d’enregistrements de cet avion dans les différents aéroports internationaux où il s’est posé, il est dit que cet avion serait une acquisition de la compagnie aérienne Afrijet.

La question : Pourquoi le Boeing 777-236 n’est pas mentionné sur le site officiel d’Afrijet comme faisant partir de la flotte appartenant à cette compagnie aérienne privée ?

Le montage de cette affaire montre bien qu’il y a anguille sous roche. En réalité, Afrijet n’a été qu’un prête-nom pour l’acquisition d’un bien mal acquis supplémentaire.

A qui appartiendrait alors le Boeing 777-236 ?

A l’Etat gabonais ? Certainement pas, sinon cet avion porterait les symboles de la République gabonaise, ne serait ce que son armoirie. Et, le nom d’Afrijet n’y apparaitrait jamais.

A la compagnie Afrijet ? Encore moins, sinon les aéroports internationaux qui l’accueillent ne mentionnerait pas sur les documents techniques : « exploité par Afrijet au nom du gouvernement gabonais » mais à Afrijet, tout simplement.

A la famille Bongo, certainement, car c’est Omar Bongo qui avait donné 100 milliards de francs Cfa à Afrijet, cette compagnie aérienne privée dans laquelle sa famille possède d’importantes actions, pour l’acquisition de ce bien. Ce qui présente un véritable conflit d’intérêts.

Afrijet, une compagnie aérienne privée où la famille Bongo est actionnaire, louerait à l’Etat gabonais un avion acheté avec l’argent du contribuable gabonais et utilisé par son président, membre de cette famille.

Il est vraiment beau le discours devant le Parlement Gabonais réuni en congrès.

Ce scandale de plus montre que le dossier des Biens Mal Acquis n’a pas fini de s’engraisser. Lorsqu’un président veut donner des leçons de moral à ses adversaires ou à ses pairs, il est vivement souhaité qu’il soit d’abord exemplaire.

Le changement c’est maintenant.

Source : http://lesindignesdugabon.org