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Gabon : Sur la situation sociale

D 21 mai 2012     H 12:09     A Ça suffit comme ça !     C 0 messages


La
répression
qui
continue
à
s’abattre
sur
les
étudiants
de
l’université
Omar
Bongo
de
Libreville
depuis
des
mois
et
la
présence
permanente
des
éléments
de
la
gendarmerie
nationale
au
sein
du
campus
universitaire,
consécutive
aux
revendications
portant
essentiellement
sur
les
meilleures
conditions
d’étude,
témoigne
du
mépris,
de
l’arrogance
et
de
l’amplification
d’une
dictature
violente
depuis
2009.
En
effet,
depuis
maintenant
deux
jours
il
ya
des
affrontements
entre
gendarmes
et
étudiants
au
sein
du
campus
universitaire
de
Libreville
avec
des
arrestations,
des
violences
et
des
dégâts
corporels.
Cette
folie
qui
s’empare
du
nouveau
pouvoir
héréditaire
des
Bongo
s’enracine
davantage
à
travers,
entre
autres,
des
expulsions
massives
des
populations
de
Libreville
de
leur
propriété
au
mépris
des
conventions
internationales
en
matière
de
droits
de
l’homme
et
du
droit
à
la
propriété.

Plus
de
3000
foyers
à
Libreville
(soit
près
de
7%
de
la
population
du
Gabon)
se
sont
retrouvés
dans
la
rue
sans
espoir
d’être
édifiés
sur
leur
sort
et
sans
espérer
percevoir
une
quelconque
indemnisation.
Par
ailleurs,
sur
la
base
des
projets
à
configuration
sociale
opaque,
les
hommes
du
pouvoir
se
refugient
derrière
le
gouvernement
pour
imposer
leur
loi
afin
de
s’accaparer
des
terres.

Un
tel
acte
et
abus
de
pouvoir
leur
permet
d’ériger
leurs
domaines
au
mépris
de
la
souffrance
des
gabonaises
et
gabonais
déjà
meurtris
par
les
détournements
massifs
des
biens
publics
qui
les
privent
des
services
sociaux
élémentaires,
notamment
d’une
formation
minimale,
de
soins
de
santé
primaire,
des
routes
praticables
en
toute
saison,
des
infrastructures
hospitalières
dignes
d’un
état
pétrolier
depuis
plus
de
50
ans,
d’une
alimentation
en
eau
potable
et
en
électricité
en
permanence.
Même
les
morts
ne
sont
pas
épargnés
par
cette
folie
répressive,
le
cimetière
de
l’immaculée
a
été
soigneusement
« 
profané
 »
pour
faire
place
à
un
projet
immobilier
piloté
par
les
réseaux
du
pouvoir.
En
outre,
la
multiplication
des
agences
rattachés
à
la
Présidence
de
la
République,
véritables
gestionnaires
du
budget
de
l’Etat,
et
échappant
à
tout
contrôle
réglementaire
et
parlementaire
 ;
tout
en
réduisant
le
gouvernement
et
le
parlementaire
en
posture
de
simples
faire-­‐valoir
 ;
constitue
des
véritables
réseaux
de
détournements
de
fonds
publics,
de
corruption
et
d’enrichissement
du
clan
au
pouvoir.
Enfin,
les
Gabonais
continuent
à
s’interroger
sur
le
montant
de
la
plus
value
pétrolière
consécutivement
à
l’augmentation
du
prix
du
baril
en
2011.
Aucune
loi
de
finance
rectificative
n’a
été
proposée
au
parlement
à
ce
propos.

En
somme,
Les
Gabonais
à
plus
de
90%
sont
privés
du
minimum
vital.
Pendant
ce
temps,
le
seul
patrimoine
foncier
pouvant
assurer
l’avenir
de
leur
progéniture
est
attribué
à
jamais
à
des
multinationales
asiatiques
non
véreux
pour
de
vastes
plantations
de
palmiers
à
huile
et
d’hévéaculture,
détruisant
ainsi
leur
chance
d’être
agriculteur
et
hypothéquant
par
la
même
occasion
leur
espace
de
vie
du
fait
de
l’appauvrissement
des
sols
et
la
pollution
liée
aux
pesticides
qui
vont
ensuite
occasionner
des
cancers
multi
forme
à
l’instar
de
ce
qui
s’est
produit
en
Indonésie,
en
Inde,
en
Guadeloupe
etc.
Un
tel
pouvoir
qui
prive
son
peuple
des
libertés
fondamentales
et
de
leur
droit
à
la
propriété
et
à
la
survie
mérite-­‐t-­‐il
du
respect
auprès
du
même
peuple
génocide
 ?

Ce
pouvoir
peut-­‐il
prétendre
s’afficher
aux
cotés
des
dirigeants
dont
les
valeurs
humanistes
et
démocratiques
constituent
la
base
de
leur
règne ?

La
société
civile
gabonaise
attire
de
cet
fait
l’attention
des
autorités
françaises,
notamment
le
nouveau
pouvoir
en
place
sur
le
respect
des
engagements
pris
au
long
des
élections
présidentielles
au
sujet
des
dictateurs.
Faudrait-­‐il
le
rappeler
ici
que
la
justice
française
a
reconnu
le
pouvoir
illégitime
du
Gabon
comme
étant
une
dictature,
selon
les
conclusions
du
procès
ayant
opposé
Ali
Bongo
à
Yannick
Jadot.
La
société
civile
gabonaise
étant
informé
du
désir
du
Président
Ali
Bongo
de
se
rendre
en
visite
privée
en
France
sous
peu
dans
l’espoir
d’être
le
premier
président
africain
à
être
reçu
par
le
nouveau
locataire
de
l’Elysée.

Nous
réaffirmons
notre
détermination
à
combattre
la
Françafrique
aux
cotés
du
Président
Hollande
qui
s’est
engagé
à
mettre
fin
à
cette
pieuvre
qui
assassine
et
pille
notre
continent,
nous
avons
pris
acte
de
cet
engagement
et
osons
croire
qu’il
ne
tombera
pas
dans
le
piège
tendu
par
ces
rejetons
de
la
Françafrique.
Pour
cela,
nous
attendons
du
nouveau
pouvoir
français
de
rejeter
toutes
les
démarches
du
régime
dictatorial
gabonais.

Par
ailleurs,
comme
toujours,
le
peuple
gabonais
exige
plus
que
jamais
un
retour
immédiat
et
sans
conditions
à
l’ordre
démocratique
brisé
depuis
les
présidentielles
2009,
aggravé
une
modification
Constitutionnelle
inique
aux
élans
monarchiques
et
accentué
par
des
législatives
rejetées
par
près
de
90%
de
la
population
fruit
de
l’Assemblée
Nationale
monocolore
actuelle.
Dans
l’espoir
que
le
changement
annoncé
par
France
Hollande
soit
effectif
et
définitif
partout
et
pour
tous,
les
Gabonais
par
ce
biais
estiment
que
le
pouvoir
en
place
dans
le
pays
ne
cesse,
dans
sa
folie
monarchique
et
dictatoriale,
de
s’approcher
dangereusement
de
la
ligne
rouge.

Fait
à
Libreville,
le
17
mai
2012

CONTACTS
PRESSE
 :
Marc
ONA
ESSANGUI
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Tel
 :
+241-­‐07294140