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Guinée équatoriale : " manque d’esprit patriotique"

D 18 mai 2013     H 05:47     A     C 0 messages


Malabo : Branle-bas de combat, hier mardi, à l’Institut national
d’enseignement intermédiaire Rey Malabo où tous les lycéens ont été
convoqués à une conférence du Premier ministre en personne. Un
événement rare dont la presse gouvernementale se fait l’écho,
aujourd’hui, mais sans en préciser la cause première.

Il y a quelques semaines, en effet, un enseignant a osé comparer la
dictature de Macias Nguema (1968-1979) avec le régime actuel, laissant
entendre qu’il avait bien peu de différences entre les deux...

Vive émotion parmi les élèves, dont certains se sont empressés de
rapporter les propos de l’enseignant.

La visite du Premier ministre (en charge de la coordination
administrative) avait donc pour but à la fois de démentir les
affirmations de ce professeur "de mauvaise foi" et "manquant d’esprit
patriotique", et d’épingler tous les enseignants qui "utilisent les
installations des établissements scolaires pour intoxiquer le corps
étudiant en abordant des sujets qui ne sont pas de leur compétence et
en apportant des données totalement équivoques..."

Devant les nombreux lycéens de l’Institut, Vicente Ehate Tomi a
affirmé que « les valeurs qui guident le régime actuel sont très
élevées... Le régime actuel n’est pas comme l’ancien régime "de triste
mémoire"... Nous sommes dans un état de droit qui n’existait pas dans
ce pays avant le 3 août 1979... Nous sommes dans un Etat de droit
parce que le pays est régi par une constitution (1). Il y a environ
treize partis politiques et des élections sont régulièrement tenues
dans le pays, comme celles du 26 mai prochain. Les personnes qui
comparent la situation actuelle du pays avec le passé ont tort ».

Le Premier ministre les a donc exhorté à étudier « sans s’impliquer
dans d’autres problématiques », afin de « pouvoir avoir la chance
d’obtenir une bourse et de suivre les études qu’ils auront choisi
librement. » Un message clair qui sonne comme un avertissement pour
tous ceux qui auraient l’idée de s’engager en politique.

Par ailleurs, absolument rien n’est dit au sujet de l’enseignant et du
sort qui lui a été fait.

Source : http://www.france-guineeequatoriale.org