Vous êtes ici : Accueil » Afrique centrale » Tchad » Les militaires tchadiens : héros au Nigeria, terroriste au Tchad

Les militaires tchadiens : héros au Nigeria, terroriste au Tchad

D 23 mars 2015     H 15:33     A Djarma Acheikh Ahmat Attidjani     C 0 messages


Pendant que les médias internationaux, RFI, France24, CNN, Aljazeera et autres chaines chantent la gloire et le succès de l’armée tchadienne dans leur offensives contre les positions des éléments de la nébuleuse secte islamiste Boko Haram au Nigeria, cette même armée, massacre, tue et réprime violemment des paisibles élèves et étudiants au Tchad. Pendant que les militaires sont acclamés comme des héros au Nigeria, ils sont les veritable terroriste au Tchad. Et quelle formidable idée de combattre des terroristes par des terroristes !

Dans la journée d’hier, lundi 09 mars 2015, trois élèves et étudiants ont été abattu à bout portant lors d’une manifestation pacifique par les éléments de la gendarmerie.

A la suite d’un arrêté du ministre de l’intérieur rendant le port obligatoire de casque pour les motocyclistes, des policiers et des gendarmes ont pris position, frottant les mains, dans les principales artères de la capitale N’Djamena, pour contrôler l’application de cette décision du ministère de l’Intérieur.
Aux risques de se faire arrêter, de voir réquisitionner sa moto et payer de pot-de-vain au policier véreux pour se faire libéré, cette décision à provoquer un tollé de mécontentent générale pour la plus part des personnes ayant de l’engin à deux roues. Certains, pensent que c’est une façon de racoler de l’argent à la population déjà asphyxié par l’inflation, la cherté de la vie, l’injustice et la conjoncture galopante.

Les personnes visées par cette décision sont notamment les enseignants, les lycéens, les collégiens, les étudiants, les fonctionnaires moyens, surtout les jeunes et les commerçants. En d’autre terme, tout le monde.
La moto étant le moyen le plus adapté sur des routes à peine praticable et sous une chaleur torride, la moto est relativement à la limite du salaire d’un cadre moyen, cette décision qui était interdite il y à quelque mois pour menace à la sécurité nationale, craignant un attentat des éléments de Boko Haram, vise l’ensemble des tchadiens.

Selon des informations émanant des fonctionnaires du ministère de l’intérieur, alors que l’arrêté est encours d’étude, des commerçants ont fait de la spéculation en retirant les casques motos sur le marché, autres ont commandé et stocké pour ensuite le revendre au prix très élevé après l’annonce fait dans les zondes de la radio nationale . De 8 000 Fcfa, les prix ont flambé à 25 000 fcfa ou parfois plus. Pour certains, il y à sans doute que des commerçants ont été avisé tôt par la prise de cette décision.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Selon des étudiants joins par la rédaction, derrière cette décision c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Pour eux, il y a pas de quoi de se soucier de la sécurité des gens mais les gens en ont marre des politiques désavantageuses du gouvernement et des inégalités très visible dans la société. Ils cherchent de quoi exprimer leur désarroi. Les étudiants déclarent trois jours de grèves comptant de ce lundi, tandis que le gouvernement suspend les cours écoles et universités de la capitale jusqu’a nouvel ordre. Alors le gouvernement va-t-il reculé sur ses décisions face à ce bras de fer ou continuera-t-il mordicus dans sa politique au risque d’attiser un soulèvement populaire ? Jusqu’à ou les étudiants, élèves et la population iront-ils cette fois-ci dans cette démonstration de force ? Ou bien vont-ils se résigner et se soumettre à la volonté du gouvernement comme ça toujours été le cas depuis un quart de siècle ? Et qu’en est-il de l’honneur de la mémoire de nos frères, amis ou compatriotes assassinés ? ? Le temps nous dira.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Activiste politique, analyse indépendant

Source : http://jeunestchad.mondoblog.org