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Comité pour la Démocratie à Djibouti

Communiqué de lancement du Collectif.

D 16 février 2011     H 05:23     A Collectif pour la Démocratie à Djibouti     C 0 messages


Le Collectif pour la Démocratie à Djibouti (CoDeD) est créé en France les 1er et 4 février 2011 à l’initiative des organisations et personnalités politiques, des associations humanitaires, des animateurs de sites internet et de blogs, ainsi que des leaders d’opinion dont l’engagement est de notoriété publique.

Les membres du Collectif pour la Démocratie et à Djibouti ?
Les structures associatives qui sont animées par les valeurs de démocratie et de droits de l’homme ainsi que les personnalités politiques connues pour leur probité et l’amour du bien public, ont vocation à rejoindre le Collectif.

Objectifs du Collectif
Conscient que le déficit démocratique et l’entrave aux libertés fondamentales constituent une bombe à retardement qui risque de conduire notre pays dans une seconde guerre civile dont il ne se relèvera pas, le Collectif pour la Démocratie à Djibouti (CoDeD) se donne pour objectifs de :

 dénoncer le caractère anticonstitutionnel de la candidature du président sortant, Ismail Omar Guelleh, pour un 3ème mandat présidentiel ;

 exiger la transition démocratique et pacifique pour l’année 2011 ;

 relayer les manifestations populaires et les appel à l’insurrection populaire lancée par l’opposition démocratique à Djibouti ;

Le collectif pour la Démocratie à Djibouti (CoDeD) ne reconnaît pas le viol constitutionnel survenu au mois d’avril 2010 et juge non non avenues les élections présidentielles prévues.

La république de Djibouti : l’Etat le plus répressif du continent africain
La république de Djibouti est un petit Etat de 23.000km² et de 800.000 habitants, évoluant depuis trente trois ans sous un régime autoritaire. A l’échelle du continent, elle a la triste réputation d’être l’Etat le plus répressif en matière de libertés publiques et le plus fermé en matières de droits politiques.

Il n’y a pas de presse libre dans le pays.
Les trois médias nationaux (journal La Nation, Radio et Télévision de Djibouti) diffusent exclusivement les propagandes officielles. L’opposition démocratique n’a jamais eu de représentant au parlement national. Le multipartisme adopté par décret présidentiel en 2002 s’avère une coquille vide. Aussi la majorité présidentielle, en particulier le parti-Etat, RPP (Rassemblement populaire pour le progrès) exercent-elle un monopole absolu sur la vie politique, dans un climat de corruption généralisée de la fonction publique.

Les Trois quarts de la population (75%) sous le seuil de pauvreté relative
Les frustrations économiques et sociales frappent sans distinction toutes les communautés nationales : afar, arabe, gadaboursi, issa et issaq.

Depuis 2006, alors que la croissance économique annuelle se situe autour de 5% et que Le PIB par tête d’habitant s’élève à 980 dollars, équivalent à celui d’un pays comme l’Ukraine, la pauvreté extrême ne recule pas. Les performances économiques, réalisées grâce aux investissements directs étrangers improductifs, aux secteurs de services et de la construction, n’induisent aucune retombée sociale. Un chômage généralisé affecte 75% de la population active, et presque 90% des jeunes de moins de 25 ans.

Malgré leur caractère accablant, ces chiffres ne traduisent que partiellement la désespérance d’une jeunesse livrée à elle-même, privée d’avenir et, de ce fait, prête à toutes les outrances.

Estimés à plusieurs centaines de millions de dollars, la rente stratégique payée par les bases militaires étrangères (américaine, française et japonaise) et les dons financiers fournis par les partenaires extérieurs, sont dilapidés et/ou accumulés sur des comptes bancaires privés par le chef de l’Etat et sa famille.

Les services publics (éducation et santé en particulier), gangrenés par la corruption et le tribalisme, ne sont plus en mesure de remplir leurs fonctions. Le secteur privé subit les contrecoups de la mal-gouvernance et les ministres et hauts fonctionnaires se livrent au vu et au su de toute le monde à des « activités économiques illicites ».

Le régime djiboutien à l’origine de l’insécurité
D’après Amnesty International et la FIDH, par son refus d’ouverture politique, c’est le régime djiboutien qui entretient dans le pays un état d’insécurité permanente. Les traumatismes de la guerre civile de 1990-1994, ayant provoqué la mort de plus de 3 000 personnes, n’ont pas été surmontés.

La forte dualité ethnique du pays (Afars et Somalis), instrumentalisée par les autorités djiboutiennes, fait planer sur le pays les risques d’une tragédie à la Somalienne ou à la Rwandaise. En l’absence de libertés et d’alternance politique depuis trente-trois ans, l’appel à la lutte arme exerce une grande fascination sur une jeunesse désœuvrée qui estime que, dans l’état actuel des choses, elle n’a aucune perspective d’avenir. Apparemment, les périls collectifs et les conséquences d’une guerre civile sont dangereusement sousestimés.

Ajoutant une provocation à la crise, le 19 avril 2010, alors qu’il a déjà présidé le destin du pays depuis douze ans (1999-2011), le président sortant, Ismail Omar Guelleh, a révisé la Constitution nationale en vue de briguer un 3ème présidentiel.

Fait à Reims (France), le 09 février 2011

Signé au nom du Collectif pour la Démocratie à Djibouti :
Ali Coubba (responsable de la Coordination)
Jean-Loup Schaal (Responsable de la communication)


Les membres fondateurs du Collectif sont (par ordre alphabétique) :

1. ARDHD Association pour le Respect des Droits de l’homme à Djibouti , France, Jean-Loup Schaal)

2. Djiboutii.net (Blog canadien)

3. Forum pour la Démocratie et la Paix (FDP, Belgique, président : Djilani Ibrahim)

4. Kulanbaded (blog de M. Hassan A. Aden, Ottawa Canada)

5. GED (Gouvernement en exil), Belgique, parti politique : MM. Ali Iftin et Mohamed Alhoumekani

6. Mouvement des Républicains solidaires (parti politique, France, Président : M Alexis Mohamed)

7. Le blog d’Abdoulkader (Canada, responsable d’une association canadienne)

8. La Gazette de Djibouti (Blog djiboutien, M. Bahdon)

9. Uguta-Toosa (parti politique, France, président : M. Ali Coubba)

La mission de coordination est confiée à Monsieur Ali Coubba,(Président du parti politique UGUTA-TOOSA )
41 rue de Neufchâtel, 51 100 Reims – France

qui sera assisté par Jean-Loup Schaal (Président de l’ARDHD).