Vous êtes ici : Accueil » Afrique de l’Est » Djibouti » Djibouti : Exécutions extra-judiciaires et impunité à Djibouti

Djibouti : Exécutions extra-judiciaires et impunité à Djibouti

20eme Session du Conseil des Droits de L’Homme de Genève

D 13 août 2012     H 05:20     A Dabalé Ahmed Aicha     C 0 messages


Si on peut résumer en un seul mot la situation des Droits Humains en République de Djibouti, c’est l’impunité.

Depuis 35 ans, le pouvoir à Djibouti, s’est illustré par une répression ininterrompue à l’égard des civils et en particulier les civils Afar, des militants politiques et syndicaux et des défenseurs des droits Humains suscitant à plusieurs reprises des protestations des organisations internationales.
Plusieurs centaines de civiles victimes des forces gouvernementales ont été identifiées par les organisations des droits humains comme la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme et l’Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti.

 le massacre d’Arhiba commis par l’Armée, la Police et la Gendarmerie dans un quartier Afar de la capitale le 18 decembre 1991 fut le moment le plus dramatique de la répression à Djibouti. Bilan : 59 morts et 88 blesses.

 Plusieurs autres massacres ont eu lieu dans la capitale et dans les régions du Nord et du Sud Ouest du pays.

 Le 1er mandat du Président Ismael Omar Guelleh a debuté en juin 1999, avec l’exécution de 3 civils à 20 km de la ville d’Obock dont le notable de la région Abdallah Ahmed Rebé.

 En décembre 1999, 3 autres personnes furent exécutées par les militaires dans les Mabla à Galéla,
 En janvier 2000 L’Armée National Djiboutienne a empoisonné plusieurs puits, dans les environs de Daddato, provoquant la mort de 34 villageois
 En Avril 2002, un capitaine de la garde présidentielle a tiré contre les mutilés de guerre qui réclamaient leurs pensions d’invalidité : bilan 1 mort, Bileh Gamieh Egueh et plusieurs blessés. Bien loin d’être inquiété, le capitaine sera promu au grade de Colonel et chef de la Garde Républicaine.
 Le 31 mars 2005 à Indai (région d’obock) ; 2 militants soupçonnés de sympathie avec le Front pour la Restauration de l’unité et la Démocratie ont été exécutés par l’Armée.
 Le 30 novembre 2005,4 civils ont été tués et 15 autres blessés à Arhiba par les forces de l’ordre, lors d’une opération de décasement
 Le 7 mai 2008 à Galilée au sud du pays, Aboubakar Ayoub, un ancien prisonnier politique a été assassiné par des éléments de l’armée
 Le 5 décembre 2008, Mahamad Hamad Youssouf, 58 ans a été exécuté de 2 balles dans la tête par le lieutenant Waiss, commandant la caserne d’Assagayla (75 km de tadjourah).
 En février 2009, un berger du clan wandaba a été tué à bout portant par un officier de l’armée à Yoboki
 Le sous officier Mohamed Halloyta dit Redo a été tué le 18 août 2009 par des éléments de l’armée.
 Le 24 octobre 2005, Un jeune lycéen greviste, Abdallah MOHAMED MAHMOUD a été tué par les militaires à DJIBOUTI VILLE
 Un manifestant a été tué par les forces de l’ordre à Ali Sabieh en janvier 2011.
 Le 24 juin 2000, un jeune pasteur nomade Daher Gueddi Fourré a été exécuté par la FNP
 Le 6 janvier 2011 Moustapha Mohamed Darard a été tué par la Police, lors d’une manifestation contre le 3ème mandat du Président ISMAEL omar Guelleh à Ali Sabieh

Et pourtant Madame la Presidente, aucune enquête sérieuse n’a été diligentée, aucun auteur de crimes, aucun tortionnaire n’a été inquiété, n’a été jugé. Bien au contraire, ils sont souvent promus à des grades supérieurs.

Femmes Solidaires soutient les demandes des organisations djiboutiennes des droits humains et du Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l’impunité :

 pour l’ouverture d’une enquête internationale sur toutes les exactions commises par le pouvoir de Djibouti à l’encontre de sa population depuis 35 ans

Madame Dabalé Ahmed Aicha