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Djibouti : Le FRUD à la rescousse de l’opposition politique malmenée dans la capitale

D 11 octobre 2013     H 05:17     A Adil Abou     C 0 messages


Depuis fin juillet et début août de Daoudaouya ( district de Dikhil), en passant par Garabtissan (district de Tadjourah) et maintenant à Alaylou (district d’Obock), le FRUD est très actif, exerçant une pression sur le pouvoir de Guelleh, qui ne peut être que positif pour l’ensemble de l’opposition en butte à une répression féroce du pouvoir,

Dans la nuit du 26 au 27 septembre les éléments du Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie (FRUD) ont attaqué le camp militaire de Bobo’to situé à 3 km de la localité d’ Alayli Dadda (au nord du district d’Obock), ce camp a été crée récemment en 2009 où sont stationnés 60 soldats de l’armée nationale djiboutienne. Une vingtaine de combattants du FRUD ont bombardé durant 2 heures à l’RPG ce cantonnement qu’ils ont réussi à détruire en partie et à occuper , mettant en fuite les soldats , dont la majorité s’est repliée dans le camp d’ Alailou. Bilan : 3 soldats seraient morts et 4 blessés ; et 6 autres portés disparus.

Les combattants du FRUD qui sont restés maître de lieu jusqu’à 5 heures du matin, ont détruit un camion militaire et ont récupéré armes et munitions transportables .

Ces accrochages ont eu lieu au moment où la commission mixte de défense éthio-djiboutienne terminait ses travaux dans la capitale éthiopienne (du 23 au 26 septembre) qui s’est penchée entre autres sur le conflit larvé au nord et au sud ouest de Djibouti (la question du FRUD a été au cœur de la discussion). L’Éthiopie craint surtout pour son approvisionnement à partir du corridor reliant le port de Djibouti à la frontière éthiopienne.

Mais cet événement s’est déroulé surtout dans un contexte doublement tendu pour le régime de Djibouti

 Cela intervient au moment où le pouvoir de Guelleh a fermé la porte au dialogue avec la coalition de l’opposition USN en refusant de libérer les prisonniers politiques , et en réprimant toute manifestation pacifique, arrêtant cadres et leaders politiques.
- Les soutiens traditionnels du président Guelleh s’inquiètent de la dégradation de la situation à Djibouti.

Les américains ont été le plus loin dans la désapprobation de l’intransigeance du pouvoir, mais les français ne semblent pas être en reste , si on se réfère à la réponse du ministère des Affaires étrangères à la lettre de l’ AFASPA à Laurent Fabius qui attirait son attention sur les violations des droits humains dans ce pays.

Mme Véronique VOULAND de la direction d’ Afrique et de l’Océan Indien a dit dans sa réponse suivre avec attention la situation des droits humains à Djibouti, et notamment les cas de Mahamoud Elmi Rayalé mort en détention, de Mohamed Ahmed dit Jabha (détenu depuis 3 ans) et Mohamed Saleh Alhoumekani, témoin clé dans l’affaire Borrel (juge français assassiné à Djibouti en 1995), incarcéré au Yémen dont le gouvernement de Djibouti a demandé l’extradition,. Elle a ajouté que la France a demandé aux autorités djiboutiennes de mettre un terme à la répression des opposants politiques et de libérer toutes les personnes détenues pour des motifs politiques

Source : http://www.alwihdainfo.com