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Djibouti : Le régime vient de franchir une ultime étape dans la dictature en arrêtant les leaders de l’Opposition

Communiqué de l’UAD - UNION POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE (ARD, MRD, UDJ)

D 13 mars 2011     H 18:39     A     C 0 messages


Le régime vient de franchir une ultime étape dans la dictature en arrêtant les leaders de l’Opposition

Le régime dictatorial d’Ismail Omar Guelleh vient de franchir une ultime étape dans le déni de liberté en interdisant par la répression tout exercice du droit de manifester aux partis d’opposition.

Cet après-midi vers 14 heures et demie, sans mandat ni motif juridiquement valable, quatre des leaders des partis de l’opposition de la coalition UAD/UMD ont été arrêtés par la police et détenus jusqu’à 18 heures et 15 minutes pour les empêcher de diriger la manifestation pacifique programmée contre le 3ème mandat d’Ismail Omar Guelleh. Ces leaders sont :

 * Ismaël Guedi Hared, président de l’UDJ et de la coalition UAD,
 * Souleiman Farah Lodon, vice-président du MRD,
 * Aden Robleh Awaleh, président du PND et de la coalition UMD,
 * Mohamed Daoud Chehem, président du PDD.

Dès leur libération, ces dirigeants ont été placés en résidence surveillée avec un imposant dispositif policier autour de leurs domiciles respectifs.

De plus, plusieurs militants de l’opposition ont été arrêtés ce vendredi 11 mars 2011. Parmi eux, Rachid, Mohamed Omar Guedi, Moustapha Ahmed Miguil et Ibrahim Hoch Hared.

Cette nouvelle étape dans la répression est consécutive à l’accentuation de la dérive dictatoriale entamée depuis le 5 février 201 l avec les centaines d’arrestations arbitraires, notamment celle du défenseur des droits humains Farah Abadid Hildid et sauvagement torturé.

Après les précédentes exactions et interpellations à l’encontre des populations civiles du Nord, après les dizaines de blessés et les 5 morts qu’a entraînés la répression de la manifestation générale et pacifique du 18 février 2011, après les tortures, les condamnations injustes et autres détentions arbitraires qui ont suivi, le régime du président Guelleh s’est encore enfoncé dans la dictature.

Cette cruauté sans limite contre les dirigeants et la population démontre sans aucun doute que le Candidat illégal est saisi d’une paranoïa répressive avec pour seul objectif le passage en force comme en 2005. Cependant contrairement à 2005, il agit dans l’illégalité la plus totale en 2011 puisqu’en plus de la violation de la Constitution de la République, il réprime tant la population qui le rejette dans sa grande majorité comme toute action pacifique de l’Opposition.

La Coalition de l’opposition Djiboutienne UAD/UMD ne peut plus tolérer l’acharnement répressif et meurtrier du régime moribond et met en garde le Candidat illégal sur ses agissements irresponsables au risque de voir une radicalisation de nos actions jusque là pacifiques.

L’Opposition ne peut plus continuer à respecter la Loi quand le Pouvoir lui-même l’a foule du pied.

Par conséquent, tout en condamnant avec la plus grande fermeté ces arrestations arbitraires des chefs de partis de l’opposition et nous exigeons :

 la fin de la mise en résidence surveillée de nos dirigeants ;
 la libération immédiate et sans condition des militants de l’Opposition

interpellés aujourd’hui et de tous les autres prisonniers politiques.

Lançons un appel pressant :

 A la communauté nationale pour qu’elle reste vigilante et mobiliser en vue d’actions spontanées avec sittings dans tous les points stratégiques du pays et de la capitale.

 À la communauté internationale et aux pays amis présents à Djibouti pour qu’ils prennent leurs responsabilités face à cette dangereuse fuite en avant du régime dictatorial du président Guelleh.

La situation de non-droit atteint un degré tel qu’elle est plus que jamais grave et lourde de risques pour Djibouti et la région mais aussi pour le reste du monde en raison de l’importance stratégique de notre pays.

Londres et Bruxelles, le 11 mars 2011

Pour l’UAD

Daher Ahmed Farah,
Président du MRD

Mahdi Ibrahim A. God,
Vice-président de l’ARD