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Répression massive contre les opposants à Djibouti

D 6 octobre 2013     H 14:35     A ORDHD     C 0 messages


A l’appel de l’opposition Djiboutienne à des manifestations pacifiques le 30 septembre, les autorités djiboutiennes ont répondu en empêchant tout rassemblement , dispersant violemment les manifestants, blessant plusieurs personnes. Elles ont arrêté de dizaines de militants, cadres et dirigeants de l’ union pour le salut national (USN). Elles ont bloqué, tous les leaders de l’Opposition dans leur résidence, placés sous la surveillance de l’armée djiboutienne..

Les arrestations arbitraires continuent depuis le 30 septembre :

Les députés Doualé Egueh Ofleh et Hussein Bogoreh Bouh (Fian Badan), Habad Houssein et plusieurs autres personnes sont incarcérés dans les locaux de la police à l’intérieur du port ; les biens mobiliers de Hussein Bogoreh ont été pillés ou confisqués ;

Ali Mohamed Dato (ancien président de la commune de Balbala), président de la jeunesse de l’USN, Robleh Abrar Nour dit Apache ; Assoweh Abdillalahi ; Barreh Abdilleh Dihine, Goumaneh Idriss et plusieurs autres personnes sont détenus au centre de Nagad où se trouvent aussi détenues Ouwaria Kadar Elmi et une autre jeune fille.

Plusieurs autres personnes sont détenues au 5ème arrondissement et au commissariat de Balbala.

Daher Ahmed Farah , le porte parole de l’USN a été de nouveau arrêté le 1er octobre et écroué à Gabode. Il fut arrêté à plusieurs reprises depuis qu’il est rentré de Belgique en décembre 2013.

Les harcèlements visent aussi les proches des militants, la famille du Vice Président de la LDDH Abdi Osman Nour qui est actuellement à l’étranger, a été inquiétée , son épouse a été d’ailleurs détenue pendant 3 jours le 17 septembre. Ses enfants ont été descolarisés et interdits d’accès dans les établissements scolaires publics

Le pouvoir mène aussi une répression dans le nord du pays. Suite aux accrochages entre le FRUD et l’armée gouvernementale à Bobo’to (Nord d’Obock) le 27 septembre, plusieurs civils d’Alaylou ont été arrêtés, 5 ont été acheminés à Obock pour être transférés à la SRD de la gendarmerie de la capitale, seuls 2 ont pu être identifiés : il s’agit de Hassan ‘Angado Moyalé (notable) et Hamadou Oumar Moyalé. Le district d’Obock est soumis à des restrictions des approvisionnements des denrées alimentaires.

L’ORDHD

 •condamne ces arrestations arbitraires, ces harcèlements, ces violences des forces de l’ordre,

 •demande le respect des libertés d’expression, de manifester pacifiquement

Fait à Montreuil le 2 OCTOBRE 2013

Pour l’ORDHD : A. COLOMBA