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Bénin : ARRESTATION ARBITRAIRE ET FUSILLAGE DES ETUDIANTS A L’UNIVERSITE DE PARAKOU

LA SAUVAGERIE DU DUO BIAO BARTHELEMY ET ARMAND NATTA EN ŒUVRE

D 23 mai 2013     H 12:02     A UNSEB     C 0 messages


Depuis la nomination des nouveaux responsables rectoraux et d’Armand Natta, l’UP est transformée en un lieu de non droit. Les franchises universitaires sont bafouées ; les conditions de vie et d’étude sont devenues insupportables ou même impitoyables. Face à ce triste spectacle, tout responsable décidé à revendiquer les meilleures conditions d’étude s’expose aux intimidations, aux arrestations arbitraires et même aux fusillades. Ce fut déjà le cas du camarade Akim Idrissou , président de l’UNSEB/Parakou arrêté le 28 Novembre 2012 ; ce Lundi 20 Mai 2013, c’est le tour de Roger Gnarigo, président de l’UNEUP suivi des cas de plusieurs autres camarades dont surtout cinq fusillés gravement. Que s’est-il réellement passé pour que l’Université soit transformée en un abattoir d’étudiants ? La médiocrité des conditions de vie et d’étude des étudiants de l’UP n’est plus acceptable. Fort de cela, ils ont adressé une motion de grève aux autorités pour qu’elles prennent leurs responsabilités. Mais à la veille du mouvement, Armand Natta a monté un coup en complicité avec Yaya Aboubacar, DPP du ministère de l’enseignement supérieur pour en finir avec le président de l’UNEUP. Pour ce faire, le duo infernal a invité Gnarigo dans un bar (« Le moment » sis au quartier ‘’petit père’’, rue de l’hôtel la « Princesse ») où ils espéraient commettre en toute quiétude leur forfait. Mais heureusement, Gnarigo décline leur offre diabolique. Après avoir raté leur premier coup dans la matinée, ces ennemis du progrès l’ont invité pour une seconde fois. C’est alors que le président Gnarigo leur donna rendez-vous sur le campus en leur précisant que les affaires des étudiants ne se règlent pas dans un bar mais plutôt sur les lieux du travail des étudiants. Mais au lieu de venir régler courageusement et dignement les problèmes pour lesquels la rencontre a été initiée, le chef bandit Armand Natta et le troubleur Yaya Aboubacar ont préféré appeler la police pour venir troubler la situation. Donc logiquement, en lieu et place des négociations, ce sont des bastonnades et arrestations du président Roger Gnarigo et ce, en présence des camarades étudiants. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Révoltés, les étudiants ont manifesté leur désapprobation. Le recteur Biao, comme à son habitude, au lieu de privilégier le dialogue et la négociation, fait lâchement appel à la police en leur demandant de ne ménager aucun effort pour mater les étudiants. Les forces de l’ordre, fort de cet ordre du premier responsable (pour ne pas dire du premier irresponsable) de l’université, ont tiré sans pitié et à balles réelles sur les étudiants, ces âmes innocentes qui ne réclamaient que l’amélioration des conditions d’étude. Cinq étudiants au moins ont été atteints dont deux gravement en état presque d’agonie. Tous ont été hospitalisés au CHD/ Parakou.

Pour quiconque responsable et attaché aux valeurs démocratiques, cet acte est inouï et inadmissible. C’est un acte barbare, irresponsable et criminel. Lorsqu’une université est transformée en un lieu d’expérimentation des armes à feu, on peut se demander si ceux qui dirigent cette université ont encore une légitimité d’être là. A notre avis c’est non. Le recteur nommé (au lieu d’être élu), son équipe et l’incompétent Natta doivent simplement et purement être dégagés. Puisqu’ils n’ont pas la jugeote et la dignité de démissionner d’eux mêmes, leur commanditaire le ministre Abiola devrait le faire. Si lui n’a pas l’intelligence de le faire, nous autres étudiants seront bien obligés de leur montrer la porte de sortie.

En tout état de cause, l’UNSEB/UP exige la libération immédiate et sans condition du président Gnarigo et des autres camarades arrêtés. Nous appelons tous les étudiants à poursuivre les mouvements jusqu’à la démission du recteur nommé Biao, son équipe et du directeur du centre des œuvres universitaires Natta et son équipe. Le commissaire et ses éléments doivent eux aussi répondre de leurs actes excessifs et criminels.

Parakou, le 20 Mai 2013

Le Bureau directeur de l’UNSEB/UP