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Au Burkina Faso, malgré le contexte de transition les syndicats ne lâchent rien

D 4 mai 2015     H 16:39     A     C 0 messages


Au Burkina Faso, c’est dans un contexte particulier, post-insurrection, que les travailleurs ont commémoré vendredi 1er mai la fête du Travail. Malgré un contexte de transition où le gouvernement se dit préoccupé par les préparatifs des élections générales d’octobre prochain, les syndicats restent fidèles à leur engagement. Depuis pratiquement trois ans, les mêmes revendications parviennent au gouvernement sans obtenir de réponse et les travailleurs haussent le ton.

Comme chaque année, les mêmes slogans ont été scandés par les travailleurs durant la marche et le meeting qui ont marqué la célébration de la fête du Travail au Burkina Faso. Les revendications demeurent les mêmes depuis pratiquement trois ans : une révision de la loi portant régime juridique applicable aux emplois et agents de la fonction publique, une diminution significative des prix du carburant et des produits de grande consommation, la suppression de l’impôt unique sur le traitement des salaires entre autres.

« Le refus de fait des autorités de la transition d’engager des mesures fortes et diligentes contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques demeurent des constantes d’une situation préoccupante, s’inquiète Chrysogone Zougmoré, le vice-président de la coalition contre la vie chère. La situation est aujourd’hui encore aggravée par des coupures intempestives d’eau et d’électricité qui plongent les populations des grandes zones urbaines dans le désarroi. »

Tout en dénonçant le silence du gouvernement sur leurs revendications, Yamba Georges Koanda, président du mois de l’unité d’action syndicale a appelé les travailleurs à rester mobilisés pour la suite de la lutte. « Le mouvement syndical affirme avec force qu’il ne peut accepter que les préoccupations des travailleurs et des populations soient mises sous boisseau. Si le gouvernement ne leur accorde pas l’attention nécessaire, nous reviendrons ici et nous saurons faire ce qu’il nous restera à faire », promet Yamba Georges Koanda.

Recevant les doléances des syndicalistes, le ministre de la Fonction publique a promis que le gouvernement travaillerait à répondre « favorablement » aux préoccupations des travailleurs en tenant compte des moyens disponibles.

Source RFI