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ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR L’ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA

D 6 novembre 2016     H 05:50     A "Justice pour Sankara justice pour l’Afrique"     C 0 messages


PÉTITION POUR L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE PARLEMENTAIRE DU PARLEMENT FRANÇAIS SUR LES CONDITIONS DE L’ASSASSINAT DU PRÉSIDENT THOMAS SANKARA ET DE SES COMPAGNONS (octobre 1987)


Une trentaine de députés du CNT (Conseil National de la Transition du Burkina Faso) viennent d’envoyer un courrier aux présidents de l’Assemblée nationale française et des différents groupes parlementaires français, « au nom de la coopération entre les peuples » et en particulier de la France et du Burkina, pour les « saisir aux fins d’une demande d’enquête parlementaire [ndlr - française] sur le cadre de l’assassinat de Thomas Sankara ». Un premier courrier allant dans le même sens et envoyé le 26 avril 2011 par les députés du groupe parlementaire burkinabè "Alternance - Démocratie et Justice" de l’Assemblée nationale du Burkina Faso est resté jusqu’ici sans réponse.

Par deux fois les députés du Front de Gauche et des Verts ont officiellement déposé à l’Assemblée nationale française une proposition de résolution « tendant à la création d’une commission d’enquête relative à la recherche de la vérité dans l’assassinat de Thomas Sankara » : une première fois le 10 juin 2011 (enregistré sous le N°3527 dans la législature précédente) et une seconde fois le 5 octobre 2012 sous le N°248 de l’actuelle législature. Malgré de nombreux courriers envoyés, cette proposition de résolution n’a toujours pas été mise à l’ordre du jour par les parlementaires français.

Dans la proposition de résolution on peut lire notamment : « Il est de notre devoir de tout entreprendre pour faire éclater la vérité et la justice sur cette affaire. Nous devons, en particulier, faire la lumière sur l’hypothèse accréditant la mise en cause des services secrets français, compromis avec des militaires burkinabè ».
De nombreuses initiatives dans le monde sont organisées dans le cadre de la campagne « Justice pour Sankara - Justice pour l’Afrique » : des réunions publiques et manifestations, des conférences de presse et une première pétition qui a déjà rassemblé plus de 14.000 signatures. Ces initiatives demandent justice mais aussi l’ouverture des archives (y compris classées « secret défense ») dans les pays susceptibles d’être impliquées dans cet assassinat, dont la France.

28 ans après l’assassinat du président Thomas Sankara et quelques mois après que Blaise Compaoré ait quitté le pouvoir, le gouvernement du Burkina Faso vient enfin d’ouvrir une enquête officielle. Il est grand temps que la France joue enfin son rôle dans cette recherche de vérité.
La gestion idoine de cette affaire, très symbolique de par la popularité de Thomas Sankara et de par les actions parfois controversées voire décriées de certaines sphères françaises, serait un premier pas pour rompre avec la Françafrique, pour rompre avec ses actions déstabilisatrices et pour reconstruire des relations plus sereines et plus constructives avec le continent africain. Et en particulier avec sa jeunesse, laquelle se revendique largement des idéaux de Thomas Sankara.

C’est pourquoi nous soutenons cette demande d’enquête parlementaire et demandons que le Parlement français joue pleinement son rôle, qu’il mette sans tarder cette résolution à l’ordre du jour et qu’il accepte cette enquête parlementaire.

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Réseau International "Justice pour Sankara justice pour l’Afrique"