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Le Collectif Balai citoyen répond au Balai citoyen

Droit de réponse

D 7 avril 2015     H 00:19     A Balai citoyen     C 0 messages


Sœurs, frères et fiers cibals intègres de partout au Faso et dans la Diaspora,

C’est avec une grande amertume que la Cibal Family de Bobo-Dioulasso, se décide à réagir à travers cette lettre ouverte à l’adresse de la grande famille cibale du monde. Nous ne pouvons plus nous taire et laisser nos frères cibals de la soi-disant « Coordination Nationale » continuer à détourner au profit de leur intérêt égoïste, notre Mouvement devenu « symbole national » de la révolution d’octobre 2015 au Burkina Faso et un exemple pour toute l’Afrique.

Avant tout propos, nous aimerons faire une mise au point à l’endroit de toutes ces personnes qui sont devenues "Cibals" par "Fanatisme" pour l’un ou l’autre des artistes utilisés comme véhicule de message par notre mouvement. Il ne faut pas confondre "Cibals" et "Fans" ; il ne faut pas confondre aussi "Mouvement" et "Fans Club". Prière donc aux "Fans" de s’abstenir de ce débat car leur sentiment affectif et émotif leur rend impossible tout raisonnement et jugement objectif.

Ceci dit, il sera question dans cet écrit :
 des causes profondes de la difficile collaboration entre Ouaga et Bobo,
 de la technique du divertissement ou du détournement par les intoxications, les diffamations à l’endroit des militants engagés utilisé par Ouaga pour éviter de traiter des problèmes dans le fond,
 de la genèse du Mouvement
 et enfin de l’évolution et de la tournure actuelle des évènements.

Nous refusons de descendre dans la boue ou de nous laisser entrainer dans la bassesse par le dénigrement et la délation tels que le font nos frères du Balai Ouaga envers les cibals intègres de Bobo-Dioulasso en général et particulièrement envers le Cibal inbox Serge Dao ou le Cibal Alexandre Diakité Kaba dont les contributions dans la conception et le développement du mouvement ont été hautement déterminante tant au niveau national qu’international.

Malgré tout ce qu’il nous a été amené de découvrir de nauséabond sur leur vie passée et présente, nous nous retiendrons de verser dans le colportage et la médisance envers des cibals du Balai Ouaga, certes égarés aujourd’hui, mais qui hier encore étaient des frères avec qui nous avons fièrement accompli une mission patriotique et générationnelle. C’est ce souvenir là que nous préférons garder d’eux ; et pour le reste, le tribunal de l’histoire s’en chargera.

Nous nous en tiendrons donc aux problèmes de fond qui justifient notre difficile collaboration depuis juillet 2014 et qui expliquent encore la non effectivité de notre fusion au lendemain de l’insurrection. Tout cela ne se résume qu’à un vide à la foi institutionnel et juridique que nous déplorons.

1. Les causes profondes de la difficile collaboration entre Ouaga et Bobo

Il faut remonter en avril 2014 pour comprendre le début de l’exacerbation de la crise dans la collaboration entre acteurs du mouvement. En rappel c’est à cette période que s’est tenue la toute 1ere Assemblée Générale du mouvement. Les 1ers couacs ont commencé avec cette AG tenue à Ouaga pour adopter la Charte du mouvement. Bien que la coordination du Balai Bobo existait avant même celle de Ouaga, aucun cibal de Bobo n’a été invité à cette AG qui s’est finalement tenue entre quelques cibals Ouagalais. Une AG qui d’ailleurs s’est terminée en queue de poisson à cause des désaccords entre cibals de ouaga, due à l’imposition de Maitre Guy Hervé Kam comme porte-parole. Pour rappel cette AG a été dirigée par le Juge Réné BAGORO (celui même qu’on qualifie aujourd’hui de sympathisant) devenu pourtant au cours de cette même AG, membre de la Coordination nationale. Cette imposition de Me Kam comme porte-parole n’a pas permis à l’AG de se terminer ce jour à cause de quelques frictions entre cibals de Ouaga. Elle a donc été reprogrammée quelques jours plus tard.

Et la suite, on l’a connait :
 une non implication de Bobo (une 2èmefois),
 une non implication de la partie Ouagalaise qui refusait l’imposition de Me Kam au poste de Porte-parole et qui apparait aujourd’hui comme un super cibal ;
 l’adoption unilatérale d’une Charte ;
 et la constitution d’une coordination dite nationale avec Smockey & Me Guy Hervé Kam comme porte-parole.

Le Balai Bobo n’ayant pas pris part à ces manœuvres avait néanmoins pris acte de la forfaiture avec pour conditions :
 la tenue d’une AG extraordinaire en vue de la prise en compte de nos amendements dans la charte
 ainsi que pour le rétablissement du seul représentant de Bobo (Serge DAO) dans l’ancienne coordination nationale mais qui n’avait pas été reconduit dans la nouvelle.
Le poste de Secrétaire Permanent auquel il était pressenti n’ayant pas été pourvu lors de cette AG, la promesse avait été faite par Ouaga d’en tenir compte.

A l’époque, nous cibals de Bobo, tellement absorbés par notre activisme sur le terrain n’y avons plus perdu notre temps. Œuvrer à l’implantation de notre mouvement dans l’ouest Burkina, Résister à Salia Sanou et à son CDP et refuser coute que coute le maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, … étaient entre autres, nos principaux combats quotidiens ; pendant qu’a Ouaga c’était déjà la déchirure entre cibals pour des raisons dont nous ignorons encore toute la profondeur.

Mais hélas, ces promesses faites à Bobo resteront sans suite. L’AG extraordinaire promise, sera maintes fois repoussée pour des raisons inavouées. Ainsi donc, dans la suite de l’évolution du mouvement, les mêmes causes continuèrent de produire les mêmes effets. L’absence de textes consensuels et fédérateurs rendant difficile la collaboration car Bobo refusant une totale subordination, est resté dans l’autonomie fonctionnelle avec laquelle le cibalisme avait commencé dans cette ville.
Retenons donc que cette AG 1ère du mouvement qui se devait d’être inclusive (au moins avec l’implication des cibals de Bobo), n’a été en effet organisée qu’entre une poignée de cibals de Ouaga sans implication d’aucun cibal de Bobo, la seule ville où le mouvement avait pourtant déjà pris toute son ampleur et enregistrait de nombreuses actions sur le terrain.

Dès lors, il a été inconcevable pour nous d’accepter cette charte adoptée dans notre dos, et sur laquelle le balai Ouaga entendait s’appuyer pour régir le mouvement et nous caporaliser. Par notre refus de la troupeaucratie dans notre mouvement, nous sommes devenus des ennemis à abattre coute que coute.

A Bobo-Dioulasso, nous nous sentions propriétaire du mouvement au même titre que balai Ouaga, et il s’est agi pour nous de dire "Non à la gestion patrimoniale d’un Mouvement que nous voulions démocratique".

Pour corriger ce manquement congénital grave, nous n’avons jamais cessé de demander une AG extraordinaire inclusive pour apporter nos amendements afin que le mouvement puisse disposer de textes consensuels pour nous régir tous. La demande de cette AG extraordinaire, nous l’avons rappelé à maintes reprises et à maintes occasions mais bien évidemment, le super balai Ouaga ne l’a jamais accordé. C’est ce refus d’être caporalisé qui nous a valu le courroux de balai Ouaga depuis toujours. Tout se résume à un vide institutionnel qui a été honteusement entretenu par un monsieur qui a apparemment appris le droit pour mieux le contourner.
Pour finir avec ce point, vous remarquerez que la soit disant coordination nationale n’est qu’un groupe d’amis sans la participation d’aucun membre du Balai Bobo qui existait bien avant et était très actif sur le terrain

NB. Nous mettrons à disposition des journalistes ou de tout cibal, les nombreux échanges mails et nos différentes correspondances, qui attestent tous nos propos.

2. Le divertissement par la délation et le divisionnisme comme technique de communication

C’est une méthode rodée et bien maitrisée par celui qui se vante d’avoir lu et relu Machiavel et tout ce qui le tombe dans la main comme bouquin sur l’art ou les techniques de communication. Il s’agit de Souleymane Ouédraogo dit Basic Soul, entré officiellement dans le balai à l’occasion de cette mascarade d’AG au poste de chargé de communication, mais était déjà présent depuis janvier 2014 et participait même aux réunions ainsi qu’aux échanges mails.

Lorsqu’un problème de fond est posé, il s’agit par cette manière (la délation, le dénigrement, … ), de détourner l’attention de l’opinion vers des sujets accessoires avec pour but, d’éviter que l’opinion se concentre sur l’essentiel. Ayant hérité d’une audience de plus de 20 000 abonnés sur la page facebook (un record atteint sans publicité payante sur facebook et grâce au seul webactivisme du Cibal inBox Serge Dao), Basic Soul devenu administrateur en chef (peu avant l’insurrection, abuse de la confiance que place les cibals en cette page mais aussi du fait que les cibals ignorent beaucoup de détails dans la cuisine interne au sommet du mouvement. Bien entendu, il suffit qu’une publication soit faite avec grande pompe de révélations tronquées et mensongères sur telle ou telle personne pour que certains cibals naïvement se jettent à cœur joie dans des commentaires subjectifs au grand plaisir du malin cibal adepte de machiavel.

Quelques exemples :
 la publication relative à une prétendue lettre mensongère de suspension des activités et de la coordination du balai Bobo ;
 la déclaration de mise au point sur le dénigrement du balai qui en fait n’est qu’un « mensonge au point » sur fond de dénigrement de deux cibals à abattre coute que coute ;
 la lettre de dissolution du Balai Bobo qualifié abusivement de « coordination provisoire » alors qu’ele est la première entité structurée de l’histoire du mouvement
 etc.

Heureusement qu’à travers les réactions des commentateurs, on s’aperçoit que beaucoup se rendent de plus en plus compte de la supercherie. Cette méthode est très efficace pour éviter de traiter les problèmes de fonds mais à lire attentivement, on souligne beaucoup de non-dit et de zones d’ombres et le lecteur objectif s’aperçoit très vite de la manipulation qu’il subit. A bon entendeur salut

3. A propos des personnes jetées en pâture à travers les publications diffamantes

M. Serge Dao, connu sur le net sous de multiples comptes Facebook (Cibal inBox, Serguei Daov, KambSi Yiangda, …) crées pour les besoins de son Webactivisme, est Ingénieur socio-économiste de développement rural (Bac+5) diplôme obtenu à l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso où il a été vice-président de la Coordination des Etudiants de Bobo-Dioulasso (CEB). Il est depuis 2011 après son retour du Niger Consultant indépendant. Cibal inbox est nanti d’une expérience professionnelle de neuf (09) années, son parcours se résume à des postes divers (Conseiller d’entreprises, Assistant de programme, Chargé d’études ou de mission, Coordonnateur de projets et programmes associatifs, et Consultant) et dans des domaines variés (entrepreneuriat rural, développement des chaines de valeur (filières agro-sylvopastorales), intermédiation et mobilisation sociales, diagnostic socioéconomique, etc.). Ce cibal avait presque tout abandonné (travail, vie sociale, ..) depuis le 29 juin 2013 pour s’adonner corps et âme à la construction et au développement du balai citoyen à travers son activisme tant sur le terrain que sur le Net. C’est lui le créateur du terme « Cibal » (nom donné aux membres du mouvement) et le concepteur du cibalisme (comme mouvement citoyen révolutionnaire inspiré de thomas sankara son idole). Le slogan (Notre Nombre est Notre Force et Ensemble, on n’est jamais seul), la page facebook, les web-clubs cibals (groupes Facebook), l’orientation et l’organisation des cibals à distance via le net partout au Burkina et dans la diaspora, … sont autant d’actions qui lui valaient d’être appelé le Secrétaire Permanent par les cibals de Bobo. Peu avant l’insurrection, sur injonction de ses frères cibals de Bobo, lorsqu’il a accepté de partager les codes d’accès à la page avec Ouédraogo Souleymane dit Basic Soul, il fut immédiatement supprimé par ce dernier à la demande Me Guy Hervé Kam.

Quant à Diakité Kaba Alexandre, il a une maitrise en gestion et Administration des Entreprises de l’université de Ouagadougou. Après plusieurs emplois comme enseignant d’économie et de Mathématiques Financières, Directeur des études, Directeur Administratif et Financier, ... il venait de créer son entreprise (AGRIPART) lorsqu’il rencontra son destin de « général cibal de Bobo ». Il est un ami proche de Serge et partage avec lui la même ferveur pour Thomas Sankara. Bien connu à Bobo par son dynamisme, Diakité a commencé son militantisme depuis le lycée (à travers l’AESO, section collège et lycée du MBDH/P), puis dans la vie associative avec d’autres organisations (Président de l’ASPROJEB, SG de Jeunesse Club de Bobo, membre de la commission financière de la FBF, commissaire aux comptes de la LHBF, fondateur du M29…).

C’est d’ailleurs avec le M29 (mouvement du 29 juin 2013 lancé à Bobo au même moment que les artistes annonçaient le concept balai citoyen) qu’il fit finalement son entrée dans le collectif balai citoyen de Bobo-Dioulasso, qu’il conduira vaillamment avec ses autres camarades cibals. Le soir du 5 juillet 2013 lorsque Serge Dao l’appelait pour rencontrer Smockey et Samsk, il était loin d’imaginer qu’il constituera plus tard pour la ville de Bobo-Dioulasso, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Porté responsable du Balai bobo, avec Serge, ils ont coopté des cibals un à un et au fil des activités pour finalement constituer une équipe cibale efficace au controle du mouvement à Bobo-Dioulasso.

Présenter ces deux cibals étaient nécessaire afin de montrer qu’il ne s’agit pas de voyous et chômeur sans avenir comme veut le faire croire le balai Ouaga à travers les écrits mensongers de Basic Soul.

Hors mis ces deux cibals, toute l’équipe cibal de Bobo est constituée de personnes instruites et avec un profil socio-professionnel décent. En effet, il y a Koné Alassane (Chef d’entreprise BTP et aménagiste paysagiste), Habib Ouattara (Consultant Senior en Agro-Sylvo-pastoralisme), Ouattara Aboubakar (Animateur dans l’ONG « Maison des Associations de lutte contre le Sida »), Odette Zonou et Kadi Sanou (toutes étudiantes en 2eme année à l’INSA/UPB), Aichatou Zèba (secrétaire comptable dans un Bureau d’études), etc.

4. La genèse du Mouvement

Notre Mouvement porte une dénomination imaginée par les artistes Samsk le Jah (Balai) et Smockey (Citoyen) et dont ils ont présenté publiquement le concept le 29 juin 2013 à l’occasion de la marche meeting de l’opposition à la place de la révolution. C’était selon eux, à la suite d’un échange avec Yen a marre du Sénégal de passage à Ouaga pour le festival ciné droit libre (juin 2013), qu’ils en ont eu l’inspiration.
Ainsi le concept balai citoyen était né mais pas encore le Mouvement qui ne prendra forme qu’à travers d’abord les réseaux sociaux (Twitter et Facebook notamment) et ensuite sur le terrain à Bobo.

En effet, depuis Bobo, à la minute près que le concept a été annoncé et relayé par Burkina 24 sur Twitter, que Serge Dao (futur cibal inbox) qui depuis cette ville, animait une page Facebook dénommée « le Bêtisier gouvernemental sur le Senat » (dont l’objectif était de critiquer la tournée ministerielle dans les regions du pays pour embobiner la population autour de la mise en place du SENAT), l’a aussitôt transformé en Page « Le Balai Citoyen ». Avec ses camarades cibals de Bobo, ils ont donné à ce mouvement tout le contenu qui lui affèrera toute son originalité. Il s’agit par exemple de la terminologie utilisée dans le Mouvement (Cibal, CiBalisme, Cibal-Attitude, ….), les slogans cibals (« notre nombre est notre force », « ensemble, on n’est jamais seul »), le cri Cibal (« KouuuuuWi ! » qui est d’ailleurs un cri initiatique de l’ethnie et que beaucoup utilisent au Burkina et dans le monde sans connaitre l’origine ni la signification), et bien d’autres termes utilisés fièrement plus tard par les cibals . Tout ce vocabulaire qui caractérise le mouvement ainsi que l’architecture organisationnelle (en club-cibals, ambassades cibal, …), l’appellation des dirigeants ( « porte-parole » plutôt que président ou coordinateur »), la maquette du T-shirt cibal, … et la conception du « Cibalisme » inspiré de l’idéal sankariste, sont l’œuvre des cibals de la ville Bobo.

D’autres acteurs à Ouaga (tel que le CADRe, le réseau Baarké, REPERE… ) ont participé à la naissance du collectif balai citoyen de Ouaga. Ils ont notamment été les artisans de la plate-forme revendicative et du manifeste dont dispose le mouvement. Avec l’imposition de Me Guy Hervé kam comme porte-parole, ces acteurs ont pris leur distance et plus tard vont demander une AG extraordinaire au même titre que Bobo-Dioulasso pour aplanir certaines divergences. Mais comme bobo, ils n’obtiendront jamais cette AG.

NB. Ici aussi, les preuves existent. Notamment les échanges facebook in box entre Serge Dao et les artistes autour de la conception du logo. Des documents mails existent également et qui attestent de la véracité de l’origine bobolaise de tout ce patrimoine du mouvement.

5. La forme organisationnelle et le fonctionnement du balai bobo depuis le 29 juin 2013 jusqu’à nos jours

En rappel, le mouvement est né avec une dynamique fédérative. Dans cet esprit, chaque entité évoluait avec son autonomie. Ainsi comme à Ouaga, à Bobo aussi nous évoluons sous forme de « Collectif » sous l’étiquette balai citoyen dans un esprit d’unité d’action. Notre collectif Balai Bobo constituait une fédération d’OSC mais aussi de Clubs-Cibals crées sur notre appel depuis son lancement en juin 2013 à Bobo-Dioulasso. La structure comporte aujourd’hui plus de 14 OSC membres et plusieurs dizaines de Clubs CiBals à travers l’ouest Burkina.

Tout en s’engageant sous le label « Balai Citoyen », qu’il a contribué à faire rayonner à l’échelle mondiale tant par ses actions d’éclats sur le terrain que par son web-activisme (réseaux sociaux : Facebook, Twitter, …), le collectif Balai Citoyen de Bobo disposant de son autonomie, a toujours travaillé en bonne intelligence avec le balai de Ouagadougou ainsi que toutes les organisations engagées dans la lutte pour le changement et cela dans un soucis d’unité d’action. Afin de rester républicain, nous avons toujours mené nos actions dans la légalité par l’utilisation des récépissés de nos OSC membres pour introduire nos demandes d’autorisations diverses (occupations de place, …). C’est de cette manière que le balai a fonctionné et a toujours pu obtenir sans difficulté, l’accord des autorités municipales lui permettant ainsi d’organiser légalement ses activités à Bobo, à Ouaga et partout ailleurs.

6. L’évolution des évènements avant l’insurrection

Déjà depuis la manifestation interdite dénommée abusivement « Salia Degage » et réprimée par ce dernier le 28 juin 2014, et que les cibals de Bobo ont coute que coute tenue à faire malgré les injonctions de Ouaga de la suspendre, leur objectif était devenu clair et manifeste face à ce qu’ils ont qualifié d’indiscipline caractérisée et d’insubordination. Au lendemain de cet affront héroïque des cibals de Bobo face à la volonté des autorités locales d’alors de les bâillonner, nous espérions que Ouaga reviendra à de meilleurs sentiments et acceptera afin grâce à cet incident, d’organiser cette AG tant attendue.

Tenez-vous bien qu’à la suite de cette douloureuse réprimande infligée par Salia Sanou aux cibals de Bobo le 28 juin 2014, le balai Ouaga s’est déporté à Bobo, pour tenter de nous dissoudre au lieu de venir en soutien et apporter leur solidarité aux nombreux cibals blessés. Tout simplement disent ils, parce que nous n’avions pas obtenu une autorisation de manifester accordée par le maire. Pourtant le 27 octobre 2014, on se rappelle tous que la marche des femmes avec des spatules en main n’avait pas été autorisée par le maire de Ouaga mais le balai Ouaga était en tête pour accompagner et soutenir cette marche. Deux poids, deux mesures.

Pour dire vraie, dès le début, notre autonomie était établie. Seule l’AG extraordinaire pouvait nous faire concéder notre subordination totale. Nous avons fonctionné comme une entité autonome même si dans un esprit d’unité d’action, nous nous sommes laissé souvent appelé Coordination régionale, souvent District Cibal de Bobo, etc ... dans l’espoir que la fusion finira par se faire.

7. La tournure des évènements après l’insurrection

Après l’insurrection, le moment était si propice pour enfin convoquer cette AG tant attendue afin de souder définitivement le mouvement. Mais sachant qu’une AG inclusive leur obligerait à prendre en compte les membres du Balai Bobo dans la recomposition des organes, Ouaga s’est précipité et a organisé à notre insu, en cachette, une AG avec quelques cibals de ouaga pour adopter des statuts et règlement intérieur afin d’entamer les démarches pour obtenir un récépissé au nom du mouvement.

Ce récépissé et ces textes qu’utilise aujourd’hui le Balai Ouaga pour prétendre nous suspendre, dissoudre ou radier du mouvement, ne peut lier aucun cibal de Bobo. Pour nous, toutes ces décisions sont nuls et de nuls effets et n’engagent qu’eux-mêmes. Ils se sont réunis entre eux à Ouaga en AG constitutive de leur mouvement dénommé [Le Balai Citoyen] en s’octroyant frauduleusement les patrimoines du mouvement (logo, notre slogan, toute notre terminologie ainsi que notre architecture organisationnelle) qui ne les appartiennent pas.

Des délégations cibales de haut niveau ont été envoyées régulièrement en mission commandée pour manigancer, diviser, intoxiquer afin de décapiter le balai à Bobo. L’histoire n’attendra pas longtemps pour juger les faux cibals qui pour leur intérêt égoïste ont trahi le peuple par plus d’une fois. Et ça continuera. Pendant qu’ils ont sali, jeté en pâture et traité les cibals de Bobo de tous les noms, juste parce qu’ils demandaient une décision consensuelle sur la forme de la participation du balai à la transition.

C’est devenu un secret de polichinelle que les leaders du Balai se sucrent à Ouaga (et pourront être même poursuivis bientôt de délit d’apparence) pendant qu’à Bobo-Dioulasso les cibals gardent leur intégrité refusant des propositions de toutes sortes venant des partis politiques.

8. La décision sur la forme de participation du balai à la transition

C’est par les medias que les cibals de Bobo ont appris que le balai ne veut pas prendre part aux organes de la transition. Pour paraitre unis nous avons joué le jeu et avons défendu la même position publiquement. Mais en interne, le Balai Bobo ne comprenant pas comment une telle décision sur une question d’aussi grande importance pouvait être prise par balai Ouaga sans même une concertation préalable, a envoyé une correspondance pour exprimer son désaccord sur cette position annoncée. La réponse à cette correspondance était une lettre de suspension de toutes les activités et du Balai Bobo publiée avec à l’appui la photo de Diakité sur la page facebook du mouvement, le jetant ainsi en pâture aux commentaires des cibals non avisés du monde entier. C’est grâce à la reaction des Cibals et à la solidarité des populations de Bobo que cette suspension a été lévée en catimini.

Par la suite, les manœuvres obscures par le balai Ouaga ont encore repris pour tenter la désunion en notre sein à Bobo. Pendant que nous nous réservions et attendons de trouver un consensus sur la question qui nous divisait sur la participation du mouvement à la transition, nous découvrions au soir du dimanche 23 Novembre2014, le nom de notre frère cibal le juge Réné Bagoro dans la composition du gouvernement, au poste de Ministre de l’habitat et de l’urbanisme.

La décision des cibals bobolais d’envoyer un représentant au CNT n’avait pourtant survenu qu’après l’annonce de la composition du gouvernement de transition et après la découverte de la présence de ce cibal dans le gouvernement. Le Balai Bobo s’étant rendu compte de la tricherie du Balai Ouaga, a alors décidé en riposte à cette arnaque Ouagalaise, d’envoyer le Cibal inbox pour être désigné dans le CNT. Cette décision de Balai Bobo n’a donc été prise qu’après la découverte de cette supercherie. Un cibal en chef dans le gouvernement subitement requalifié de sympathisant pour berner le peuple. La supercherie était devenue flagrante.

9. A propos de la Commission de réconciliation nationale et des reformes (CRNR)

Aujourd’hui c’est dans l’organe stratégique de la transition, la CRNR que l’on découvre la présence d’un autre cibal en chef (Me Guy Hervé Kam). Malgré le retrait par le Conseil constitutionnel de l’alinéa 2 de l’article de la loi organique, vidant ainsi cette commission de sa substance, le super cibal Hervé n’a pas eu le courage de dénoncer cette forfaiture, mais trouve des arguments pour y rester certainement encore pour des raisons et intérêts inavoués.

L’alinéa 2 de l’article 4 qui a été enlevé de la loi stipulait précisément ceci : " la sous-commission vérité justice et réconciliation peut se saisir et documenter toute affaire de crime de sang et de crime économique et peut auditionner toute personne à cet effet". Bon dieu en quoi cet article met-il en conflit la commission avec l’appareil judiciaire comme le dit le conseil constitutionnel ? Il faut voir les vraies raisons de ce retrait ailleurs. Les CDPistes du Conseil Constitutionnel ne veulent pas qu’on entende et auditionne les anciens dignitaires. Alors, le balai citoyen ne devrait-il pas exiger que soit rétabli cet alinéa capital dans la loi organique car aucune autre disposition que cet alinéa, ne donne autorisation aussi clairement à la commission d’agir. Tous les arguments mis à disposition des commissaires sont flous et exposés à la libre interprétation. En bref, on pouvait tout supprimer dans cette loi sauf cette partie.

Dans l’affaire OBOUF, ce même cibal Guy Hervé Kam, au lieu de s’autosaisir comme avocat de la partie civile pour empoisonnement massif de la population, se retrouve être comme par miracle l’avocat de Coco-Cola contre des espèces sonnantes et trébuchantes.

Aussi depuis la chute du régime de Blaise Compaoré, le mouvement connait une notoriété grandissante de par le monde, qui lui vaut d’être invité un peu partout (Niger, Centrafrique, Canada, France, RDC…) pour des conférences et des partages d’expérience de lutte. Le Balai Bobo n’a jamais été associé ni dans le choix de ces envoyés ni avoir de voir un de ses membres désigné pour de telles missions. Ce n’est qu’avec l’arrestation de Oscibi Johann (un Cibal qui n’a aucune responsabilité dans aucun organe ou structure du mouvement), qu’à Bobo, nous avons eu échos de cette mission. Malgré tout, nous avons soutenu la campagne lancée pour sa libération. Cela démontre jusqu’à quel point le Balai Bobo n’a jamais été impliqué dans les prise de décision du mouvement.

10. Le processus du renouveau du cibalisme post insurrectionnel à l’Ouest

En rappel, si la dénomination "le balai citoyen » vient des artistes, le Cibal et le CiBalisme ont été créé et conçu à Bobo par les cibals bobolais. Le mouvement Le balai Citoyen sans son contenu (le cibal, le club cibal et le cibalisme, …) ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Le balai est donc un enfant dont nous sommes tous parents et propriétaires. Et nous ne laisserons personne, ni les soit disant leaders ni personnes, souiller l’image de ce qui est aujourd’hui le symbole nationale de la révolution.

C’est d’ailleurs pour ne pas détériorer l’image de notre mouvement que malgré tous les traitements indignes qui nous sont infligés, nous avions gardé au maximum le silence espérant une issue heureuse de cette difficile collaboration. Balai Ouaga a refusé un mariage formel avec Bobo préférant le concubinage, la débauche, la manipulation, … Il n’y a pas de divorce possible parce qu’on parle de divorce lorsqu’il y a eu mariage. Les décisions de Balai Ouaga ne lient aucuns cibals de Bobo et n’engagent qu’eux-mêmes. Elles sont nulles et de nul effet sur le balai Bobo. Trop c’est trop et il semble inutile désormais de compter sur des cibals de la 25ème heure pour sauver notre mouvement qui dérive chaque jour un peu plus vers une mégalomanie maladive.

Le Balai (Bobo) et (Ouaga) depuis leur création, ont cheminé ensemble sans jamais avoir eu véritablement le temps de formaliser de façon consensuelle leurs rapports.

Après cette victoire obtenue de haute lutte sur le régime Compaoré, alors que nous, Collectif Balai Citoyen de Bobo, attendions impatiemment qu’une Assemblée Générale inclusive et nationale (voire internationale) du mouvement (AG annoncée de longue date) pour corriger certaines insuffisances communicationnelles, procéder à un renforcement organisationnel et formaliser le mouvement par l’adoption consensuelle d’un statuts et règlement intérieur, voilà que, nous découvrions que le balai citoyen de Ouaga s’était doté d’un récépissé à notre insu. Sachant quelles est la procédure permettant d’obtenir un tel récépissé (AG constitutive, …) ; constatant que nous n’avons été associé ni de près ni de loin à cette démarche, nous ne pouvons que comprendre que désormais, il y a une distinction nette entre Balai citoyen Ouaga et le collectif balai citoyen Bobo. Par conséquent, à la suite d’une telle forfaiture, le Collectif Balai Citoyen Bobo considère définitivement que son autonomie relative vis-à-vis du Balai Ouaga, est désormais transformée en une indépendance totale jusqu’à nouvel ordre.

C’est pourquoi à Bobo, les cibals constitueront désormais « Le [Collectif] Balai Citoyen de Bobo-Dioulasso ». Une grande AG tenue le 26 mars 2014 à Bobo-Dioulasso, a décidé de la mise en place d’un Directoire cibal chargé d’entamer un processus de rénovation et de formalisation de notre mouvement d’ensemble à l’Ouest avec siège à Bobo-Dioulasso et ayant pour dénomination « Le Collectif Balai Citoyen ».

En attendant, l’adoption de notre charte statutaire (prévue incessamment) et l’obtention de notre récépissé, nous continuerons de fonctionner avec les récépissés des OSC membres de notre collectif comme nous l’avons toujours fait (car c’est légal pour tout regroupement d’OSC au Burkina Faso).

Sœurs, frères et fiers cibals intègres de partout au Faso et dans la Diaspora,

Ce que nous voyons comme seule issue heureuse et souhaitable de cette union manquée, c’est de réussir à mieux se fusionner de façon démocratique et consensuelle. Et cela ne sera d’ailleurs possible qu’aux conditions suivantes :

1. que le balai Ouaga accepte au préalable de faire publiquement son mea culpa aux cibals ainsi qu’au peuple tout entier pour tous ces mensonges et manipulations ; toute chose qui a souillé l’intégrité et la mémoire du cibal suprême : Thomas Sankara.

2. qu’une AG extraordinaire et inclusive à l’échelle nationale (voire internationale avec l’implication des ambassades et consulats cibals) soit convoquée dans les meilleurs délais.

Cibalement votre !

Notre Nombre est Notre Force ! Ensemble, on n’est jamais seul !

Fait à Bobo-Dioulasso le 1er avril 2015

Pour LE [COLLECTIF] BALAI CITOYEN
Le Directoire du Mouvement


Voir en ligne : Le Faso.net