Les syndicats français, adhérents à la Confédération Syndicale Internationale (CSI) soutiennent les syndicats burkinabés dans leur lutte pour la démocratie.
20 septembre 2015 05:14 0 messages
Mercredi 16 septembre, à Ouagadougou (Burkina Faso), le Régiment de la Sécurité Présidentielle a pris en otage le Président du Faso, Michel Kafando, le Premier Ministre
Yacouba Isaac Zida, ainsi que des ministres de la transition, en plein Conseil des Ministres au palais présidentiel. Ce jeudi 17 septembre, un militaire s’est présenté à la télévision au nom
du Conseil national pour la démocratie et a annoncé la démission du président, la dissolution du gouvernement et du Parlement de transition.
Il s’agit ici d’une violation flagrante de la Constitution et de la Charte de Transition adoptée après la destitution par le peuple en 2014 de Blaise Compaoré.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS) regroupant les centrales syndicales du pays et les syndicats autonomes, appelle à un mouvement de grève générale dans le pays et demande
aux travailleurs de se mobiliser contre les ingérences du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) dans la vie politique et pour une véritable démocratie au Burkina Faso.
Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FO et la CFTC condamnent ce coup de force du Régime de la Sécurité Présidentielle à trois semaines des élections qui doivent
mettre en place démocratiquement un nouveau gouvernement et clore la période de transition ouverte en 2014.
Elles soutiennent les organisations syndicales burkinabées dans leur lutte contre l’ingérence militaire du pouvoir et pour la démocratie.
Paris, le 17 septembre 2015
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