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DECLARATION DE LA COORDINATION DES ORGANISATIONS PATRIOTIQUES DU MALI – COPAM

D 9 avril 2012     H 18:46     A     C 0 messages


Le 06 avril 2012, un regroupement de syndicats, d’association et de partis politiques s’est constitué en une Coordination des Organisations Patriotiques du Mali ( COPAM). La COPAM regroupe : le Rassemblement Populaire pour la Défense de la Patrie ( RPDP), la Convergence Patriotique pour la Défense du Mali (COPADEM), l’Alliance pour la Démocratie et la République (ADR) et le Mouvement Populaire du 22 mars 2012 (MP22).

Nous COPAM :

 Considérant que le redressement de la démocratie est une nécessité absolue pour notre pays ; – Considérant que le libre choix de sa propre destinée est un droit indéniable à tout peuple ;

 Conscient du chaos national entraîné par le laxisme et la gabégie de l’ex Président de la République Amadou Toumani TOURE, des membres de l’ancien Gouvernement et du Parlement ;

Nous COPAM,

Prenons acte de l’Accord Cadre de Mise en oeuvre de l’engagement solennel du 1er avril 2012, signé à Bamako le 06 avril 2012 entre la CEDEAO et le CNRDRE.

A ce sujet nous tenons à expliciter certains points de cet Accord Cadre pour notre population :

Contrairement aux tenants de l’ancien pouvoir qui veulent faire croire que l’Accord Cadre représente leur victoire, nous tenons à préciser que cet accord porte non pas sur une cession du pouvoir par les militaires aux civils, mais sur l’organisation d’une transition. il doit être d’abord clair que la transition ne sera pas dirigée par le Président de l’Assemblée nationale, le Professeur Dioncounda Traoré. il n’est revenu au Mali que pour assurer un intérim de 21 à 40 jours, qui permet de constater la démission du Président de la République Amadou Toumani TOURE et l’impossibilité de la tenue des élections dans les délais prévus.

L’Accord précise que Dioncounda Traoré, au titre du Président de la République intérimaire, ne peut pas nommer ni un ministre, ni un Premier ministre. Il ne peut non plus dissoudre l’Assemblée Nationale, ni organiser un référendum. C’est dire que la Constitution réduit le rôle de Dioncounda TRAORE à un interim purement formel. Ses pouvoirs sont très limités. C’est le CNRDRE qui sous l’égide du médiateur, met en oeuvre l’Accord Cadre (Article 8).

LA COPAM affirme en conséquence que l’Accord Cadre a ceci de notoire, qu’il lève l’embargo de la CEDEAO contre le MALI d’une part, et de l’autre l’embargo des tenants de l’ancien régime sur notre transition. Les maliens ne doivent pas s’y tromper. Ils doivent au contraire s’en réjouir avec la COPAM.

Au Mali aujourd’hui, nous avons un adversaire de taille qui est la rébellion au Nord du Mali, rebellion dont la gestion par l’ancien régime a été catastrophique.

Nous demandons alors au peuple malien un sursaut d’orgueil pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs, et demandons de retenir comme principale leçon que le coup d’Etat nous permis de voir clair dans les comportements des tenants de l’ancien régime et leurs collaborateurs.

Alors pour un Mali fort et responsable, restons mobilisés pour empêcher le retour de ceux qui ont contribué à mettre le pays à genou.

Par respect pour tous ceux qui ont perdu leur vie dans le combat du Mali, par respect pour toutes ces familles pillées ou incendiées et par respect pour toutes ces femmes violées ou violentées par les bandits armés qui ont envahi la partie septentrionale de notre pays, nous devons nous lever tous comme un seul homme pour un Mali nouveau.

Ce Mali Nouveau, conformément à la Déclaration du 1er avril du capitaine Amadou Aya SANOGO exige la tenue d’une CONVENTION NATIONALE pour définir la feuille de route de la transition et la mise en place de ses organes de gestion.

Nous constatons que l’Accord Cadre a omis cette promesse de la tenue d’une Convention nationale , qui du point de vue démocratique est une nécessité impérieuse, si l’on veut tenir compte de l’avis du peuple malien.

L’Accord cadre du 06 avril laisse entrevoir une prolongation des mandats des députés de l’Assemblée Nationale. Ceci serait une contraire à la constitution.

Le Mali peut vaciller, mais ne chavirera jamais !

Vive le Mali nouveau , un et indivisble !

Fait à Bamako le 8 avril 2012

Le Président de la COPAM
Hamadoun Amion GUINDO

Le Porte parole de la COPAM
Mohamed TABOURE