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Mali : Note de présentation du SADI

D 26 février 2011     H 05:10     A Parti SADI     C 0 messages


Après avoir subi, cinq siècles durant, le pays pour les besoins de l’accumulation primitive du capital, la traite négrière, puis son prolongement l’esclavage, les peuples africains ont été soumis, par le fer et le feu, pendant plus de trois quarts de siècle, à l’exploitation et à l’oppression impérialiste, à travers la domination du capitalisme colonial. Mais partout en Afrique, une résistance farouche fut opposée, d’abord à la pénétration coloniale ensuite au système d’exploitation, d’oppression et d’humiliation nationale imposée par l’impérialisme.

Ainsi, au Mali l’US-RDA du président Modibo Keïta et d’autres patriotes (syndicalistes, travailleurs, étudiants, militants PAI, jeunesse femmes etc.….) ont su, par leur nationalisme et les durs combats menés contre le colonialisme et le néocolonialisme, engager le Mali dans la voie de l’indépendance pour le socialisme et le panafricanisme.

Le 19 novembre 1968, des soldats du néocolonialisme français ont perpétré un coup d’état qui mit fin à cette tentative d’édification d’une économie nationale forte, prospère et indépendante. De 1968 à 1991, le régime qui s’installa soumit le pays à la terreur par la confiscation de toutes les libertés tant politiques que syndicales. Une bourgeoisie nationale, militaire, bureaucratique et compradore se constitua. Elle organisa un pillage systématique des ressources publiques et livra les finances publiques et l’économie nationale au capital financier international.

Le 26 Mars 1991, le peuple se libéra de la dictature néocoloniale, au prix du sacrifice suprême de sa jeunesse : 220 tués - 713 blessés en quatre jours d’affrontements.

De 1991 à 1992, le processus démocratique permit la mise en place des institutions républicaines bourgeoises. La 3éme République issue des élections de juin 1992 applique les programmes d’ajustement structurel imposé par les multinationales à travers les institutions financières internationales. La nouvelle classe politique au pouvoir qui œuvre au service de ces institutions économiques mondiales de Brettons Wood (FMI, Banque Mondiale) soumet le peuple à ses diktats à travers son état qui règne par la division, et la répression des luttes populaires. Des élections frauduleuses sont organisées ; la corruption, l’achat de conscience sont les moyens utilisés par la bourgeoisie néolibérale pour conserver le pourvoir. Ces élections ont bénéficié de la caution de l’union européenne des institutions étasunienne et leurs ONG. Ces élus néolibéraux assurent à l’impérialisme ses politiques afin de bénéficier de son soutien. Ces Politiques d’ajustement structurel du FMI et la Banque Mondiale se sont illustrées par la confiscation des secteurs rentables et stratégiques de l’économie nationale par une minorité, la cherté de la vie, les difficultés d’accès aux produits de première nécessité et aux soins de santé primaire pour une majorité sans cesse croissante de maliens, l’angoisse et le désespoir des jeunes exclus du marché de l’emploi, la paupérisation et la misère croissante pour de larges masses rurales et urbaines en sont les caractéristiques. La politique d’investissement, la politique de l’emploi, l’enseignement et la formation, la politique commerciale fiscale, d’administration territoriale et d’intégration économique régionale se trouvent sous contrôle des multinationales, de l’ancienne puissance colonisatrice la France et d’une minorité de maliens au pouvoir en lien avec des affairistes et autres rentiers de l’Etat national

Fort de cet engagement, le Parti SADI s’est lancé dans le processus électoral. Toutes ces élections ont bénéficié de la caution de l’union européenne, des Etats unies d’Amérique malgré des fraudes et irrégularités incroyables.

Ainsi, le processus de démocratisation, induit par la révolution de mars 1991 s’est trouvé en situation de liquidation par les régimes successifs en place après la période de transition.

SADI : Naissance Orientation et Activités

Notre courant politique est né de la prise de conscience de l’enjeu de cette situation dramatique et de la volonté de rupture d’avec cette dégénérescence politique qui trahit les intérêts de notre peuple. Il s’inscrit résolument dans la lignée des traditions de luttes anticolonialistes et anti-impérialistes maliennes et africaines. Singulièrement dans le cadre de la réalisation effective des idéaux de la révolution du 26 mars 1991.

Depuis plusieurs années, le parti SADI a décidé de ramer à contre-courant de ce mouvement néolibéral pour construire et structurer un imaginaire collectif en rupture avec ce néolibéralisme qui a fait tant de victimes et de déclassées sociaux dans notre pays et de développer des relations d’amitié et de coopération avec toutes les forces progressistes du monde sur base d’un programme d’action anti-impérialiste.

Le Parti SADI se propose de mobiliser les masses ouvrières, paysannes, artisanales en son sein qui se propose de : mettre en place un état anticapitaliste en vue de :

* Rendre à l’Etat son statut de décideur, de concepteur et de maître d’oeuvre des politiques économiques et sociales nationales ; mettre en place un état anticapitaliste à cette fin.

* Eriger en priorités nationales et sous contrôle de l’Etat des secteurs comme l’éducation, la santé, l’énergie, les télécommunications, les mines, le logement.

* S’investir dans le développement de l’agriculture et de l’industrialisation du pays.

* Exercer par la nationalisation la souveraineté de notre peuple sur ses ressources naturelles, ses sociétés et entreprises stratégiques.

* Œuvrer à la réalisation de l’union libre des peuples libres d’Afrique et tisser des relations solides avec les Etats et peuples progressistes du monde contre l’impérialisme.

* Le parti se construit, se fortifie en mettant au centre de ses préoccupations la formation politique et idéologique de ses membres pour en faire des militants convaincus et disponibles pour le combat de la conquête du pouvoir et la transformation qualitative de notre société.

Lors des élections municipales du 30 Mai 2004, le parti était présent dans 55 communes sur les 703 que compte le Mali soit un taux de couverture de 12,78%. Il obtint 96 conseillers municipaux et dirige six (6) communes rurales. C’était la première participation du parti aux élections municipales. Déjà en 2002 pour sa première participation aux législatives dans deux circonscriptions (Kolondieba et Koutiala) le parti SADI obtint les 6 députés de Koutiala la même année, le parti obtint 0,87% aux élections présidentielles. Il faut noter que toutes ces élections ont été le berceau de la fraude de l’achat des consciences et de la manipulation de l’administration au profit de la bourgeoisie politico – administrative et affairiste liée à l’impérialisme surtout européen.

Aux élections présidentielles de 2007, le parti s’est imposé dans les zones très importantes du Mali, .malgré la fraude. Son candidat est arrivé en 3ème position dans le district de Bamako et dans la capitale économique du Mali Ségou et 2ème dans la capitale rizicole et dans la ville industrielle du Mali sur une liste de 8 candidats. La particularité de SADI est qu’il mène ses activités et ses campagnes sans achats de conscience ni de distribution de pagne, tee shirt, de ballon, de monnaies sonnantes et trébuchantes. Le parti compte à la date d’aujourd’hui 25 000 membres. Les inscriptions continuent. Aux législatives de 2007, SADI a obtenu 4 députés dans deux cercles du Mali : Kolondieba et Niono. Nous devons souligner la fraude organisée par le pouvoir pour voler la victoire à notre Parti dans son bastillon le plus fort : Koutiala. Dans ce cercle la bureaucratie corrompue s’est laissée entrainée dans une fraude honteuse par les affairistes pour voler les cartes d’électeurs et bourrer les urnes dans les communes pour faire élire les partis favorables au pouvoir en place. SADI dans sa maturité et sa retenue a évité à Koutiala les violences consécutives à ce genre de vol électoral car les populations voulaient en découdre avec l’administration.

Aux élections communales de 2009, le parti a pu obtenir 257 conseillers communaux et gère directement 15 mairies. SADI a la présidence du Conseil de Cercle de Niono et de Kolondieba. Les radios FM Kayira véhiculent les idées du parti et soutient ses implications dans les luttes sociales.

La problématique de gagner les élections par les urnes demeure posée, en attendant de répondre à cette question, le parti croit en l’organisation, la structuration, la formation politique et idéologique l’implication dans les luttes sociales afin d’être un parti capable de conquérir le pouvoir et de l’exercer au profit du peuple en toute légitimité. La mobilisation populaire consciente demeure la solution à la fraude pour l’application d’un programme véritablement anti-impérialisme.