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La CGT dénonce les atteintes au droit de grève au Niger

D 18 décembre 2014     H 05:35     A CGT (France)     C 0 messages


La Confédération des Travailleurs du Niger (CDTN) déposait, le 5 novembre dernier, à A Niamey (Niger), un préavis de grève pour ouvrir des négociations pour l’amélioration des conditions de travail des policiers municipaux.

Les autorités n’ont accepté de recevoir les dirigeants de la CDTN et du Syndicat unique des agents de la Police municipale (SUAPOM) que le 10 novembre au soir, sans rien vouloir entendre des revendications de nos amis syndicalistes.

Les agents de la police se sont donc mis en grève le 11 novembre pour protester contre l’absence de prise en compte de leurs revendications.
Réunis dans les locaux municipaux pour discuter avec les autorités du service minimum pendant la journée de grève, les syndicalistes de la CDTN virent alors arriver la police nationale, la Police Secours, la Compagnie nationale de sécurité, le Groupement d’intervention de la police, le Commissariat central de la police et la Police judiciaire.

Ceux-ci, à savoir une centaine d’individus, ont alors attaqué les syndicalistes grévistes à coup de matraque et de gaz lacrymogène. Un membre de la police nationale a même tiré à balles réelles, sans, heureusement, faire de victimes parmi les grévistes.
Ensuite, le maire et président du Conseil de Niamey a révoqué l’ensemble des policiers municipaux les accusant de trouble à l’ordre public.

Cette atteinte au droit de grève est tout à fait inadmissible et les méthodes employées contre les grévistes sont inacceptables.
La CGT témoigne de son plus entier soutien aux camarades du SUAPOM et la CDTN et à l’ensemble des policiers municipaux licenciés pour fait de grève. Elle appuie la demande de réintégration immédiate des 220 agents de la police municipale dans leurs fonctions et l’ouverture de réelles négociations pour l’amélioration des conditions de travail et de vie.

Elle rappelle que le droit de grève est un droit fondamental et appelle les autorités du Niger à respecter la convention n°87 et 88 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la liberté syndicale et la négociation syndicale.

Montreuil, le 4 décembre 2014