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PIT-Sénégal : Sauvetage des entreprises en difficulté : le rôle des Centrales syndicales et des Partis de la Gauche sénégalaise

D 4 juillet 2011     H 23:10     A     C 0 messages


Après AFRICAMER, la SENELEC et Dakar Dem Dikk sous menace de restructuration, voilà la Société Nationale des Conserveries Du Sénégal (SNCDS) sous la menace de liquidation.
Ces entreprises ont en commun leur appartenance à la catégorie des « Grandes Entreprises à Gros Effectifs », et d’être victimes des choix politiques des gouvernants à leur endroit et de leur mauvaise gestion. [...]
Ainsi, pour éviter à la SNCDS le sort d’AFRICAMER, d’INTRECO ou de PFS, le Syndicat des industries alimentaires, affilié à la CNTS, devrait méditer ce qui est arrivé aux travailleurs de ces entreprises et qui menace tous les autres entreprises et services publics en difficulté.
La lutte pour le sauvetage de ces entreprises ne peut donc plus se limiter strictement au sein de celles-ci, prises individuellement, ni dans les limites du syndicat du secteur concerné.
Elle exige l’engagement conséquent des Centrales syndicales dans celle-ci, et un large soutien populaire, qu’il incombe aux Partis de Gauche d’organiser

Après AFRICAMER, la SENELEC et Dakar Dem Dikk sous menace de restructuration, voilà la Société Nationale des Conserveries Du Sénégal (SNCDS) sous la menace de liquidation.

Ces entreprises ont en commun leur appartenance à la catégorie des « Grandes Entreprises à Gros Effectifs », et d’être victimes des choix politiques des gouvernants à leur endroit et de leur mauvaise gestion.
En effet, la SNCDS, qui est une entreprise de « Conserverie de Thons », était détenue à hauteur de 65% depuis 1979/80 par un Privé Sénégalais, et les 35% par « Pêcheurs de France ».
Elle produisait 20.000T /an, mais elle était entrée, avec la crise du « Thon » en 1998, dans des difficultés financières énormes, avec une dette de 4 milliards qui menaçait sa survie, dans ce secteur stratégique et porteur de la pêche industrielle.
Pour faire face à cette situation, elle fut nationalisée en 1999, avec une nouvelle structure du capital, dont 51% étaient détenus par l’Etat à travers le « Fonds de Promotion Economique » (FPE), 34% l’étaient entre les mains de « Pêcheurs de France », et les 14% restaient à l’ancien propriétaire sénégalais.
En 2000, le régime de Wade hérita de cette dette devenue publique depuis la nationalisation de l’Entreprise en 1999.
Le nouveau pouvoir avait renégocié cette dette avec les créanciers pour établir un échéancier de son remboursement.

C’est ainsi que l’Etat entreprit de restructurer l’entreprise, en dissociant la gestion de son patrimoine qu’elle conservait en devenant SP/SNCDS, de son exploitation, qui était confiée à une Société d’Exploitation publique (S.E/SNCDS), créé à cet effet, qui s’engageait à verser 650 millions par an à la Société de Patrimoine durant cinq ans (5ans) pour le remboursement de la dette restructurée.
Mais les choix politiques du nouveau pouvoir ont plongé les entreprises de Conserveries de « Thons » dans la crise actuelle qui est entrain de les détruire.

PIT-Sénégal