Vous êtes ici : Accueil » Afrique de l’Ouest » Togo » Commémoration du 2eme anniversaire de la création de l’ANC

Commémoration du 2eme anniversaire de la création de l’ANC

D 6 novembre 2012     H 05:00     A ANC (Togo)     C 0 messages


Message du Président National
à l’occasion de la commémoration du 2eme anniversaire de la création de l’ANC

 Chers Camarades membres du Comité Exécutif et du Bureau National de l’ANC,

 Honorables Députés, membres du Groupe ANC à l’Assemblée Nationale,

 Chers Camarades Présidentes et Présidents des Fédérations, Sections et Sous-Sections de l’ANC,

 Chers Collègues Dirigeants des partis et associations membres ou alliés du FRAC, du CST et de la Coalition Arc-en-ciel,

 Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de l’ANC, du FRAC et du CST,

 Honorables invités,

 Mesdames et Messieurs,

Au nom de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), je vous souhaite à tous une très cordiale bienvenue à la Place du Changement, ce haut lieu de la lutte pour la libération du peuple togolais.
Je veux vous exprimer toute notre gratitude pour votre participation à ce pique-nique qui clôture les diverses manifestations marquant la commémoration de la 2ème édition de la fête de l’ANC.

Je remercie tous ceux qui ont contribué de diverses manières, notamment par leurs dons, à l’organisation et au succès de cette fête, particulièrement, les Dames de l’ANC (DNC), la Jeunesse de l’ANC (JNC), les associations des femmes des marchés, les groupements associatifs ainsi que les militants et sympathisants du parti.

 Chers Camarades membres du Comité Exécutif et du Bureau National de l’ANC,

 Honorables Députés, membres du Groupe ANC à l’Assemblée Nationale,

 Chers Camarades Présidentes et Présidents des Fédérations, Sections et Sous-Sections de l’ANC,

 Camarades militantes et militants de l’ANC,

Cette 2ème édition de la Fête de l’ANC, c’est-à-dire le 2ème anniversaire de la création de l’ANC, m’offre l’occasion de jeter un regard sur les douze derniers mois de la vie de notre grand parti.

En effet, d’octobre 2011 à ce jour, l’ANC, ses dirigeants, ses militants et sympathisants ont dû encore faire face à de nombreuses adversités, entraves, menaces, intimidations, violences et brutalités policières de toutes sortes.
Malgré cet environnement politique hostile, délibérément créé et entretenu par le régime RPT pour décourager l’opposition démocratique et la gommer de la scène, l’ANC vient de boucler une seconde année d’activités d’un parti politique véritablement à l’écoute des populations et résolument engagé dans la lutte pour l’alternance et le changement.
A cet égard, je voudrais féliciter le Bureau National et toutes les autres instances du parti, pour leur travail remarquable qui a permis de maintenir au parti, un niveau d’activités à la mesure des enjeux.

Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

Il y a un an, du haut de cette tribune, j’appelais toutes les forces vives de notre pays à s’engager résolument pour prendre en main le destin du Togo, en ayant conscience que c’est par notre foi, notre courage et nos sacrifices que nous retrouverons la voie de la liberté, de la justice et du progrès pour tous.

Aujourd’hui, du haut de cette même tribune, il me plaît de saluer non seulement l’unité de l’opposition démocratique retrouvée mais aussi et surtout, l’engagement et la détermination des populations togolaises, massivement mobilisées à travers divers regroupements, pour revendiquer leurs droits légitimes, en bravant les intimidations, les violences et les brutalités policières, convaincues que seuls l’alternance et le changement sont susceptibles d’offrir de meilleures conditions de vie, face à la faillite générale du régime RPT. Nous rendons grâce à Dieu Tout-Puissant qui nous a aidés et qui nous aidera toujours à surmonter ces obstacles.

Nos populations comprennent et soutiennent la lutte engagée pour mettre fin à la dictature. Elles expriment haut et fort, leur désir d’alternance et de changement et n’entendent plus voir piétiner les droits et libertés fondamentaux des citoyens sans réagir. C’est pour nous, un réconfort et un encouragement.

L’engagement des femmes togolaises, résolues à mettre fin à l’impunité, à la mal gouvernance et à la dégradation des conditions de vie des citoyens, tout comme la mobilisation de la jeunesse togolaise, fermement à la pointe de la résistance et du combat contre l’injustice, la corruption et le tribalisme demeurent également pour nous, un réconfort et un encouragement.

Aujourd’hui, tous les Togolais se dressent comme un seul homme pour dire non à des élections avariées et aucun Togolais n’est plus disposé à voir le régime RPT organiser une fois encore une mascarade électorale dans le pays.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

C’est ensemble que nous devons relever les défis multiples et exaltants auxquels nous sommes confrontés. Nous ne saurions rester indifférents ni assister en spectateurs à la destruction de notre bien commun, le Togo, par une horde de prédateurs, d’usurpateurs et autres courtisans serviles et corrompus.

En tirant les enseignements des soulèvements populaires qui entrainent la chute des dictatures, nous devons garder présent à l’esprit que, quels que soient leur enracinement et leur longévité, les dictatures ne résistent pas à la lutte que mènent les peuples pour s’affranchir de l’oppression.

Voilà pourquoi, plus que jamais, je réitère notre appel à la mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation ainsi que des compatriotes de la diaspora, pour œuvrer ensemble avec le FRAC, le CST et leurs alliés, à la libération du Togo et à la réalisation de l’alternance et du changement qui permettront d’instaurer l’Etat de droit, la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays.

J’appelle à l’action et à la résistance. Populations des villes et des campagnes, étudiants, travailleurs, forces de défense et de sécurité, partis politiques et associations de la société civile, revendeuses des marchés, autorités religieuses et traditionnelles, nous devons lutter sans défaillance pour vaincre.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Nous ne le répèterons jamais assez. Après les nombreux dialogues passés, dont les conclusions sont restées lettres mortes, en raison de la mauvaise volonté du régime RPT qui refuse l’alternance à laquelle aspire le peuple togolais, il n’y aura plus de pseudo-dialogue, il n’y aura plus de faux dialogue, mais un vrai dialogue politique, un dialogue structuré, sérieux, responsable et crédible, un dialogue dont les conclusions seront assorties d’un calendrier d’exécution précis et suivi.

Voilà pourquoi, des gages de crédibilité sont indispensables. Voilà pourquoi, les préalables formulés par le CST, préalables parmi lesquels le retour des neuf députés ANC à l’Assemblée Nationale, préalables auxquels l’ANC adhère pleinement, demeurent rigoureusement d’actualité.
La réalisation de ces préalables contribuera en effet, à l’apaisement du climat politique et ouvrira la voie à un dialogue franc et serein, un dialogue pouvant déboucher sur l’organisation d’élections propres, des élections justes, transparentes et démocratiques.

En tout état de cause il est entendu, et c’est le leitmotiv des revendications des populations togolaises sur toute l’étendue du territoire, qu’il ne saurait y avoir d’élections sans les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Il ne saurait y avoir d’élections qui ne procèdent d’un accord politique lui-même issu de discussions politiques dignes de ce nom. A défaut il n’y aura aucune élection.

C’est le lieu d’appeler la communauté internationale à prêter une oreille attentive aux aspirations profondes et aux préoccupations légitimes du peuple togolais, de la classe politique ainsi que des associations de défense des droits de l’homme qui ont souffert des décennies durant et souffrent encore des nombreuses dérives du régime RPT à tous les plans. L’affaire Agba Bertin-Loïc le Flok-Prigent-Pascal Bodjona/ Abass Youssef, dans laquelle, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques a pris de nouvelles dimensions, doit enfin ouvrir les yeux de la communauté internationale sur le cas du Togo.

Il est temps que la communauté internationale rende justice au peuple togolais, en reconnaissant qu’au Togo, « la situation est tout à fait inacceptable sur le plan des droits de l’homme, de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition » comme la France vient de le faire pour un autre pays africain.

Tout comme elle le fait pour la Syrie en affirmant que « Bachar El Assad doit partir », il est temps que la communauté internationale rende justice au Togo en soutenant avec le peuple togolais, qu’après deux mandats usurpés, « Faure Gnassingbé doit partir » !

La communauté internationale doit éviter d’accompagner le pouvoir togolais dans ses velléités d’’organiser des élections de manière unilatérale. A cet égard, l’adoption d’un code électoral et d’un découpage électoral ainsi que la mise en place d’une CENI en dehors dialogue attendu, sont totalement inacceptables. L’ANC met en garde le gouvernement RPT contre toute tentative de passage en force pour organiser des élections en dehors de tout consensus.

C’est également le lieu d’appeler la communauté internationale à prendre la mesure de la réalité de la crise politique togolaise et à user de son influence pour amener les autorités togolaises à s’atteler résolument à l’apaisement et à l’assainissement du climat politique de manière à ouvrir la voie aux discussions que nécessitent des élections justes, équitables, transparentes et démocratiques. Elle évitera ainsi à notre pays, les situations dramatiques qu’il a connues par le passé, avant, pendant et après des élections mal préparées.

C’est enfin le lieu d’inviter les populations togolaises à redoubler plus que jamais de vigilance et à demeurer constamment à l’écoute des mots d’ordre de l’ANC, du FRAC et du CST. Bonne fête à tous !

ABLODE ! ABLODE ! ABLODE GBADJA !