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Togo : Plus de deux mois de grève dans les cimenteries de Tabligbo

D 30 décembre 2015     H 12:30     A     C 0 messages


Les travailleurs de la société de production du ciment sont en grève depuis plus de deux mois. Les employés réclament une amélioration de leurs conditions de travail. Depuis le début de ce mouvement d’humeur, il n’y a aucune négociation, les travailleurs ont le sentiment d’être abandonnés.

A Tabligbo, à 85 km à l’est de la capitale togolaise, les trois usines, propriété du groupe indien Wacem, sont fermées à cause de la grève. Ces trois usines exploitent le clinker, un constituant du ciment artificiel, produisent ce ciment et le mettent en sachet pour la commercialisation. Après 19 ans d’exploitation, les employés sont déçus et déboussolés surtout après ces 65 jours de grève ; ils ont l’air d’être abandonnés.

« Imaginez qu’après 19 ans d’exercices, on n’a jamais eu d’avancement. Les trois échelons n’ont jamais été respectés. Ce qui donne aujourd’hui l’image de la société. A Wacem, nous sommes plus de 1 000, mais 812 sont des contractuels qui ne sont pas déclarés à la caisse. A peine 280 sont des permanents », s’alarme le délégué syndical Akouété Lawson-Hétchéli.

Le sentiment d’abandon prédomine

Le 30 juin dernier, suite aux travaux sur des cuves à fuel à Wacem, il s’est produit une explosion faisant six morts. Parmi les cinq victimes togolaises, un seul était contractuel. Et personne ne semble s’émouvoir.

Depuis plus de deux mois, les trois usines sont fermées, quelques membres du personnel administratif sont réquisitionnés par l’employeur pour les tâches administratives, l’employeur lui-même est en voyage, le reste du personnel en grève ne trouve pas d’interlocuteur en cette période de fête de fin d’année complexe. « Il y a un certain nombre de choses à régler et de façon profonde » confie le ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara et ceci probablement avant la fin de l’année.

Source : RFI