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Manifestation du 8 mars à Rabat

D 9 mars 2015     H 12:40     A     C 0 messages


Des milliers de femmes ont marché ce dimanche à Rabat, appelant à l’égalité et à la parité, ce 8 mars, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme.

Elles étaient des dizaines de milliers à marcher, selon le PAM, et près de 20.000 femmes, selon la police. Mais, durant cette manifestation, tenue sous un jour printanier et fortes en slogans, des groupes de femmes n’ont pas vu d’un bon oeil la présence parmi elles de deux leaders politiques, à savoir Hamid Chabat, numéro un de l’Istiqlal, et Driss Lachgar, patron de l’USFP.

Les deux dirigeants ont eu du mal à prolonger leur « séjour » parmi les manifestantes, des femmes ayant refusé que leur « présence et leur mobilisation » soient récupérées à des fins politiques. « Nous, femmes marocaines, réclamons des droits, des actions et non des slogans politiques », a affirmé à Le360 Bahija Roudani, une Casablancaise sans appartenance politique. Le chef du gouvernement en a pris également pour son grade. Il a été qualifié de « poltron » dans des slogans lui reprochant de « bafouer la dignité de la femme ».

Lors de cette manifestation censée être exclusivement réservée aux femmes, les hommes étaient très nombreux, bien que minoritaires. Autre observation : c’est la femme du monde rurale, la femme des quartiers populaires, la femme des usines qui a manifesté, et avec fierté.

Les observateurs ont noté toutefois l’absence des militantes des ONG, des femmes actives dans la société civile, du monde des affaires et de l’entrepreneuriat. Les femmes décisionnaires, qui ont un point politique, étaient en somme aux abonnés absents.

« La femme a néanmoins marqué un point aujourd’hui. Et il faut que les partis politiques cessent d’exploiter cet évènement à des fins électorales. La femme a prouvé sa valeur, ses compétences. Elles mérite tout l’intérêt des pouvoirs publics », a déclaré Khadija Ahroum, de l’Association des Soulaliates de Kénitra qui, pour rappel, réclament leur droit à l’héritage au même titre que les hommes dans ce qui est communément appelé les terres Joumouae (terres collectives).