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Solidarite avec les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée

D 23 mars 2016     H 12:30     A     C 0 messages


Les 24, 25 et 26 mars Place de la République à Paris GREVE DE LA FAIM SOLIDAIRE avec les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée depuis le 1er mars à la prison de Rabat-Salé au Maroc

Aujourd’hui, 22 mars, cela fait 22 jours qu’ils ne mangent plus. Ils sont 13. Ils ont tous perdu 8 kilos ou plus. Certains commencent à présenter des maux alarmants.

Nous avons appris hier que deux d’entre eux ont dû être transférés à l’hôpital : Sidi Lmjaiyed, qui ne peut plus marcher, et Mohamed Bachir Boutinguiza, qui est tombé dans le coma. Pour sa part, Bachir Khada a passé une heure au dispensaire de la prison avant d’être renvoyé dans sa cellule malgré la détérioration de son état de santé. Aujourd’hui, c’est Cheikh Banga qui a été transporté d’urgence à l’hôpital.

Nous rappelons que leur grève de la faim est justifiée par le fait qu’ils sont incarcérés depuis 5 ans et demi (novembre 2010), qu’ils ont été condamnés à de très lourdes peines (de 20 ans jusqu’à perpétuité) par un tribunal militaire, le 17 février 2013, alors qu’ils sont tous des civils ; que leur condamnation a été faite sur la seule base d’aveux extorqués par la police sous la torture, selon ce qu’ils rapportent, et que les magistrats militaires n’ont jamais voulu enquêter sur ces allégations de torture. Ils demandent donc l’annulation de ce procès inéquitable, d’autant que la loi marocaine interdit désormais que des civils soient jugés par un tribunal militaire. Mais l’application de la loi n’arrive pas. Ils demandent leur libération et que, à tout le moins, un nouveau jugement devant un tribunal civil soit organisé. Il n’y a aucun doute que leur sort injuste est dû au fait qu’ils militent tous pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui : ce sont des prisonniers politiques. Face à cela, nous avons alerté les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, nous avons fait des appels urgents aux autorités marocaines responsables, sans résultat de ce dernier côté. Désormais, il nous faut intervenir auprès des autorités françaises pour qu’elles fassent pression sur leurs homologues marocains, avec l’aide des médias et du grand public en France.

C’est pourquoi nous organisons jeudi 24 mars, vendredi 25 mars et samedi 26 mars de 10 h à 19 h, place de la République à Paris, un rassemblement de solidarité avec les prisonniers sahraouis de Rabat-Salé où nous ferons une grève de la faim solidaire.