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COORDINATION DES ASSISES DE L’IMMIGRATION TUNISIENNE (CAIT) NOTRE DÉMARCHE ET NOS REVENDICATIONS

D 20 septembre 2013     H 05:39     A     C 0 messages


I NOTRE DÉMARCHE

Après s’être mobilisées pour la victoire de la révolution et l’avènement des libertés et de la démocratie en Tunisie, les associations et personnes de l’immigration autonomes et démocratiques qui se reconnaissent dans les valeurs universelles des droits de l’homme ont recueilli les attentes, les aspirations et les revendications des tunisiens vivants à l’étranger.

Ces doléances ont été remises aux pouvoirs publics en 2011 et 2012.

Afin d’assurer le suivi de ces revendications et de réunir leurs forces les associations et personnes ont décidé de créer un comité de coordination de l’immigration tunisienne à l’étranger.

Le CAIT n’a pas pour vocation de remplacer les associations ou de parler à leur place ; mais simplement de coordonner leurs démarches pour les rendre mieux visibles et mieux entendues au profit de la réalisation des aspirations citoyennes des Tunisiens vivants à l’étranger. Cette coordination a un fonctionnement démocratique collégial.

Les associations et personnes regroupées dans le CAIT tiennent a réaffirmer leur attachement aux principes de l’autonomie du travail associatif et de leur totale indépendance de tous pouvoirs, partis ou mouvements politiques. Elles sont engagées dans la lutte pour la réalisation des objectifs de la révolution tunisienne en matière de dignité, de liberté et d’emploi.

Elles réaffirment avec force le refus de tous comportements d’exclusion, de discrimination ou d’intolérance, à l’égard d’autrui, en raison de son origine, de sa religion, de la couleur de sa peau, de son genre, de ses opinions politiques ou de ses croyances philosophiques ou religieuses. Elles rappellent leur attachement aux principes d’égalité, de solidarité et de non-discrimination.

II NOS REVENDICATIONS :

1.Garantir le droit de vote et d’éligibilité à toutes les élections générales pour les tunisien(ne)s à l’étranger et constitutionnaliser ce droit avec la mention que les immigrés et les résidents à l’étranger sont partie intégrante du peuple tunisien.

2.Reconnaissance des associations des tunisiens à l’étranger, attribution d’aides financières et mise en place d’une coordination associative permanente élue démocratiquement.

3.Transformer les locaux appartenant ou gérés par l’État tunisien et tous les autres locaux ayant appartenu au RCD, en centres culturels, foyer pour étudiants, centres d’animation, maison des associations tunisiennes, centre d’hébergement et de réinsertion socioculturelle etc., et les ouvrir au pluralisme associatif et culturel. En particulier celui de Botzaris à Paris en un équipement pour la culture, la création tunisienne et le développement de la vie associative en France et ouverts aux citoyens dans le respect de toutes les sensibilités et la promotion de la culture populaire. Pour cela nous voulons la création d’une mission de préfiguration en vue de la création de cet équipement culturel tunisien à Paris.

4.Création du conseil des tunisiens à l’étranger : Le Conseil des Tunisiens à l’Étranger est un organe consultatif représentant les tunisiens résidents à l’étranger en vue de défendre leurs intérêts légitimes spécifiques. Il est l’interlocuteur des pouvoirs publics tunisiens et des pouvoirs publics des pays d’accueil.

 Dans le Conseil des tunisiens à l’étranger siègent, de droit, les élus de l’immigration au sein de la Chambre des députés, des représentants des associations des personnes réputés compétentes en matière de migrations, des représentants des ministères concernés par l’immigration et les tunisiens vivant à l’étranger, des représentants de l’office des Tunisiens à l’étranger ; des représentants de l’UGTT, l’UTICA, l’UGET et des organisations nationales en lien avec l’immigration.

 La loi organique établira le statut, le siège, la dotation budgétaire et les compétences du Conseil des tunisiens à l’étranger. Le Conseil des tunisiens à l’étranger est consulté par tous les pouvoirs de l’État, notamment le gouvernement et la Chambre des députés, dans toutes les matières, nationales et internationales, intéressant les tunisiens établis à l’étranger. Les ambassades, consulats et représentations diplomatiques tunisiennes, informent régulièrement le Conseil et lui apportent l’assistance dont il a besoin pour accomplir sa mission.

 Le Conseil peut, de sa propre initiative, rendre des avis publics sur les questions d’intérêt économique, financier, juridique, social et culturel, concernant les tunisiens établis à l’étranger.

5.Refonte totale de l’Office des Tunisiens à l’Étranger, afin de le rendre démocratique et ouvert aux associations, syndicats et associations des migrants tunisiens à l’étranger.

6.La Tunisie doit ratifier la « convention internationale relative aux droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille » et dans l’immédiat elle doit libérer les migrants étrangers notamment subsahariens et maghrébins arrêtés ou transférés en Tunisie.

7.Œuvrer pour la dépénalisation des sans-papiers en Tunisie et abroger les lois scélérates qui criminalisent les migrants des 21 juin 1968, du 14 mai 1975, du 2 novembre 1998, du 3 février 2004 et du 18 février 2008 et fermeture de tous les centres de rétention des migrants en Tunisie. Ainsi que le vote d’une loi pour les droits des réfugiés et demandeurs d’asile, conforme aux conventions internationales des droits humains et incluant leurs droits au logement, au travail, au soin, à l’éducation et à la culture.ainsi que la création d’un Office spécial pour les réfugiés.

8.Soutien effectif moral, financier et matériel à la commission nationale indépendante d’enquête sur les migrants tunisiens disparus en mer et en Italie. Ainsi que la concrétisation des promesses de règlement de dossiers.

9.L’arrêt immédiat de la collaboration des consulats de Tunisie à la reconduite à la frontière des migrants sans-papiers retenus dans les centres de rétention et dénonciation des accords de « réadmission » dans le cadre de la défense et le respect des tunisiens à l’étranger.

10.Réviser les accords et conventions en matière d’immigration ainsi que les quotas des candidats tunisiens à l’émigration vers l’UE.

11.Proposer, à ceux qui le souhaitent, parmi les harragas, un retour digne et décent et favoriser les retours « Bagage minimum ».

12.Le refus de toutes conditionnalités entre les accords économiques et de coopération et le contrôle des flux migratoires. Et octroi de conditions de circulation et de séjour fondées sur la réciprocité et conformes au respect des droits humains inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

13.Mise en place de législation de lutte contre les discriminations, la xénophobie et le racisme et reconnaissance de la citoyenneté de résidence et le droit de vote des résidents étrangers dans les élections locales.

14.Redynamiser l’apprentissage de la langue arabe en modifiant le contenu des programmes et les méthodes d’apprentissage, et intégrer l’apprentissage de cette langue dans le cursus scolaire des pays d’accueil.

15.L’attribution équitable de la bourse d’étude (sur les seuls critères sociaux et de compétences) avec l’accès au logement étudiant dans la maison de Tunisie.

16.Nommer des attachés culturels qualifiés et indépendants, en favorisant la nomination d’attachés culturels tunisiens résidant dans les pays d’accueil et connaissant bien leurs réalités socioculturelles.

17.Faciliter l’accès aux programmes et productions artistiques tunisiennes à l’étranger et aider les porteurs de ces projets et favoriser le développement culturel et artistique des tunisiens à l’étranger.

18.Garantir la neutralité du personnel consulaire et améliorer l’accueil et la qualité des services rendus en créant des permanences juridiques. Le personnel consulaire doit avoir être choisi sur le seul critère de la compétence et pour lequel il faut garantir les droits à la protection sociale et la sécurité de l’emploi.

19.Changer les dispositions qui régissent le FCR en concertation avec les associations.

20.Créer de nouvelles dessertes maritimes et aériennes et garantir des prix décents pour les billets d’avion et de bateau. Aide à la création d’une agence de voyage solidaire à caractère coopératif ou associatif.

21.Favoriser le développement solidaire et décentralisé et alléger les formalités administratives.