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Tunisie : Grève de la faim illimitée contre la censure

D 2 octobre 2010     H 23:30     A     C 0 messages


Notre ami Néjib CHEBBI, directeur de l’hebdomadaire AL MAOUQIF, organe du Parti Démocrate Progressiste (PDP), paraissant à Tunis, a entamé le 23 septembre 2010 une grève de la faim illimitée pour protester contre la-non parution du numéro 561 du journal d’opposition le plus lu en Tunisie.

Militant démocrate et figure de l’opposition tunisienne Néjib CHEBBI à plus de soixante six est contraint une fois encore de mettre sa vie en danger pour protester contre la menace qui pèse sur l’existence du journal de son parti et dénoncer les blocages répétés de la parution de l’hebdomadaire Al-Maouqif : l’imprimerie a prétexté, le 23 septembre, un problème technique pour refuser d’imprimer le numéro 561 d’Al-Maouqif. Or, d’après un communiqué publié par le journal, le matériel est intact. Cette manœuvre serait le résultat des pressions exercées par le ministère de l’Intérieur sur la société en charge d’imprimer le journal, du fait de la présence d’un article de son correspondant à Paris, Iyed Dahmani, relatif aux exactions commises par des agents tunisiens qui ont essayé de voler des enregistrements du journaliste de la chaîne qatarie Al-Jazeera, Ahmed Mansour, qui était à Paris pour interviewer un ancien secrétaire d’Etat tunisien au ministère de l’Intérieur. Le journaliste a porté plainte auprès des services de police français, qui a ouvert une enquête, et sont parvenus à identifier deux des trois personnes impliquées dans cette tentative de vol.

La FTCR soutient et salue la lutte juste de Néjib CHEBBI. Elle demande l’arrêt des tracasseries quotidiennes subies par l’hebdomadaire d’opposition ainsi que la répression à l’encontre des journalistes et défenseurs des droits de l’homme en Tunisie.

La FTCR appelle le mouvement démocratique français à se mobiliser fortement pour la reparution du journal EL MAOUQUIF et l’abolition de toutes formes de censure.

Ces méthodes indignes et mesquines qui perdurent après cinquante quatre ans d’indépendance doivent cesser immédiatement car la liberté de la presse est sacrée.

Le président de la FTCR

Tarek BEN HIBA