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Droite nauséabonde

D 21 septembre 2011     H 12:00     A Paul Martial     C 0 messages


L’affaire Clearsteam n’est pas encore terminée qu’une autre guerre fratricide éclate dans la droite impliquant cette fois ci les réseaux de la Françafrique.

L’avocat Bourgi vient de révéler que pendant dix ans il a été la cheville ouvrière d’un trafic de fonds, entre notamment les dictateurs africains Omar Bongo, Sassou Nguesso et Obiang Nguema, à destination de Chirac et Villepin. Près de 20 millions de dollars auraient été transportés. Ville pin comme Chirac, qui a retrouvé subitement une mémoire perdue lors du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris, réfutent en bloc, même si Mamadou Koulibaly ancien numéro 2 du régime Gbagbo, confirme un versement de trois millions de dollars.

Bourgi s’étant brouillé avec Villepin a rejoint le clan Sarkozy et défend son nouveau mentor contre les accusations de Probst et de Bonnecorse, tous deux anciens conseillers Afrique de Chirac, qui accusent l’actuel président d’avoir lui aussi, bénéficié de ce trafic.

Ce déballage du linge sale ne fait que confirmer le secret de polichinelle sur le financement de la classe politique par les dictatures africaines et Bockel n’est guère convaincant quand il tente laborieusement d’expliquer qu’avec le quinquennat de Sarkozy c’est la fin de la Françafrique, celle là même qui le vira de son poste de ministre de la Coopération !

Car trop de faits confirment que la rupture promise n’a jamais eu lieu.

En début d’année 2007, lors du congrès de l’UMP, qui avalise Sarkozy comme candidat, se trouve en première loge Pascaline, fille de Bongo qui gère son patrimoine. Avant les élections Sarkozy, comme Villepin et Bayrou, rencontrera à l’hôtel Crillon Omar Bongo et c’est à lui qu’il adressera, après sa victoire, ses remerciements pour ses précieux … conseils. Quelques semaines après, il le recevra à l’Elysée en grande pompe et obtiendra contre l’avis de Bercy, l’annulation d’une partie de la dette du Gabon, pourtant pays exportateur de pétrole.

On comprend mieux aussi les tentatives désespérées du ministère de la justice d’enterrer l’affaire des Biens Mal Acquis qui concernent précisément …les familles d’Omar Bongo, de Sassou Nguesso et d’Obiang Nguema.

Sarkozy, qui parlait de moraliser le capitalisme, perpétue la Françafrique, ce système inique où en contrepartie d’un soutien diplomatique et militaire, les dictatures africaines financent la classe politique et laissent les multinationales françaises piller en toute impunité les richesses de leurs pays.

Paul Martial