M. Hollande, ne cautionnez pas la dictature gabonaise en recevant Ali Bongo !
29 juin 2012 13:12 0 messages
Pourquoi c’est important
Depuis 1967, le soutien politique et militaire français a permis à Omar Bongo de se maintenir en échange de l’accès au pétrole et à l’uranium du pays et du financement des partis politiques français de tous bords, comme le révéla la célèbre Affaire Elf. Il fut un dictateur brutal qui détourna une part importante des revenus pétroliers du pays. Son fils Ali Bongo, mis en cause en France dans l’affaire des biens mal acquis et arrivé au pouvoir en 2009 à la suite d’élections truquées et de violences, suit le même chemin. La répression et les emprisonnements à l’encontre des étudiants et des membres des partis d’opposition et de la société civile au début du mois de juin en témoignent une nouvelle fois.
Le Parti Socialiste français a dénoncé le soutien français à Ali Bongo depuis 2009. En campagne, François Hollande lança « je veux que le 6 mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les dictateurs » et s’est engagé à mettre fin à la Françafrique. Pourtant, contre toute attente, il a prévu de recevoir le dictateur gabonais le 5 juillet.
Pour concrétiser la République irréprochable qu’il a promise et pour apporter un réel soutien aux démocrates gabonais qui se mobilisent pacifiquement au Gabon, François Hollande ne doit pas apporter de caution diplomatique au régime dictatorial gabonais. Ne pas recevoir Ali Bongo, c’est un acte simple et sans ingérence qui envoie un signal fort pour la démocratie et un premier pas vers la fin de la Françafrique.
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