Famine : le capitalisme en accusation
De nouveau la crise alimentaire s’abat sur l’Afrique. La partie Est du continent est la plus touchée au point que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour la première fois depuis 20 ans, vient de décréter l’état de famine dans deux régions de la Somalie, le sud de Bakool et Lower Shabelle.Il n’y a pas de fatalité à cette situation et c’est bien du côté de la main invisible du libre marché qu’il faut voir les responsabilités. Un dérèglement climatique qui produit des sécheresses dont les saisons sont plus longues et plus fréquentes et des saisons de pluie bien trop courtes rendant les périodes de soudure problématiques. Des régions entières qui sont abandonnées par les pouvoirs locaux où tout manque : routes, écoles, centres de santé, puits … Des gouvernements qui préfèrent favoriser une agriculture d’exportation et n’hésitent pas à vendre les terres arables aux multinationales pour fournir les agrocarburants avec comme double effet, l’expulsion des paysans et le renchérissement des denrées alimentaires qui font l’objet de spéculations à la bourse de Chicago. Quant aux dirigeants des pays riches, seule l’Afrique utile les intéresse : Celle du pétrole, du gaz et des minerais, et quand les dirigeants s’intéressent aux hommes, c’est pour financer et soutenir des guerres sans fin comme en Somalie au nom de la lutte contre le terrorisme. Cette crise alimentaire était prévue depuis de longs mois, mais rien n’a été fait, des milliers de vie ont été perdues pour cette inaction coupable. La crise du capitalisme plonge dans la misère des millions de travailleurs et dans le désolation et parfois la mort les populations d’Afrique. C’est bien partout sur la planète qu’il faut se débarrasser de ce système.
Paul Martial