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L’OBOLE POUR CACHER L’EXPLOITATION

D 5 juin 2013     H 05:27     A Paul Martial     C 0 messages


Deux informations économiques sont parues dans la presse.

La première est que le chiffre d’affaire des dix premiers négociants mondiaux a atteint 916 milliards d’euro pour l’année 2012. Ces sociétés sont peu connues, à l’exception peut-être de Trafigura responsable d’avoir convoyé et déchargé des déchets toxiques sur les terrains vagues d’Abidjan qui ont provoqué la mort de dizaines de personnes et des milliers de blessés. Ces sociétés sont rarement côtés en bourse et sont un modèle d’opacité et opèrent pour la plupart dans les pays dominés.

L’autre information est le rapport de l’Africa Progress Panel qui souligne que la fuite des capitaux en Afrique est deux fois plus importante que l’aide internationale reçue. Des fuites organisées par les multinationales comme le souligne ce rapport :

« Les sociétés enregistrées dans les pays du G8 devraient être obligées de publier la liste complète de leurs filiales et les informations concernant leurs revenus à l’échelle internationale, leurs profits et les impôts payés dans les différentes juridictions »

Ces deux informations se rejoignent quand le rapport de l’Africa Progress Panel donne en exemple comment les multinationales spécialistes en négoce de matières premières pillent les richesses. Ainsi la République Démocratique du Congo a perdu plus d’un milliard d’euros en deux ans sur cinq transactions de concessions minières dont le potentiel et donc la valeur a largement été sous-évaluée.
Richesse insolente des multinationales d’un côté, pillage et spoliation de l’Afrique de l’autre, on a un résumé parfait de la politique impérialiste des pays riches.

Cette politique qui empêche depuis des siècles un développement économique et sociale qui permettrait aux populations de vivre décemment.
L’Afrique n’a pas besoin des oboles des capitalistes de ce monde, mais d’équité , une notion qui , même si elle n’est pas cotée en bourse reste un puissant levier pour les luttes futures.

Paul Martial