Vous êtes ici : Accueil » Afrique de l’Ouest » Sénégal » Résister et vaincre le putsch anticonstitutionnel de MACKY/APR/WADE/PDS

Résister et vaincre le putsch anticonstitutionnel de MACKY/APR/WADE/PDS

Diagne Fodé Roland

D 10 février 2024     H 17:51     A Diagne Fodé Roland     C 0 messages


Le plan d’éliminer la candidature d’O. Sonko a échoué parce que la tactique des « candidatures à la candidature de O. Sonko » a permis que le Conseil Constitutionnel valide la candidature de « Diomaye = Sonko » révélée par l’engouement populaire du parrainage citoyen.

Le processus vers l’indépendance progressive de la justice jalonné par les deux décisions des tribunaux de Ziguinchor et de Dakar que le pouvoir Exécutif a refusé de respecté s’est ensuite manifesté par cette validation de ceux que le président Macky Sall veut éliminer et, surprise, par l’invalidation pour « double nationalité » du candidat du PDS, parti géniteur des libéraux dont le mentor a rêvé de « garder le pouvoir pour cinquante ans ».

Ce complot de Wade/PDS et Macky/APR révèle une dimension de l’État hors la loi qu’est l’État parjure. Le président jure de respecter la Constitution, l’actuel a même en 2012, déclaré que « toucher au calendrier électoral se règle dans la rue » et « la mise ne place d’un gouvernement parallèle » contre le projet monarchiste de son ex-mentor.

Aujourd’hui, c’est ce même président, après avoir largement démontré que sa « parole n’engage que ceux et celles qui y croient », qui décide le jour même de l’ouverture de la campagne électorale de « reporter », en réalité d’annuler la présidentielle du 25 février 2024. Toutes les atteintes liberticides de l’autocratie ont été jusqu’ici perpétrées au nom de « force restera à la loi », « force restera aux institutions », voilà que le voleur qui crie au voleur est pris en flagrance sur le lieu de son larcin. Macky/APR/BBY/PDS révèlent au grand jour la face cachée de leurs désaccords apparents et de leur unité véritable contre l’État de droit. LES INTÉRÊTS DE CLASSE, CELLE DE LA BOURGEOISIE BUREAUCRATIQUE NÉOCOLONIALE, CELLE DE LA FAMILLE LIBÉRALE EST AU DESSUS DU RESPECT DES LOIS, DES INSTITUTIONS, DE LA PAIX ET DE L’INTÉRÊT DES RÈGLES RÉPUBLICAINES CONSTITUTIONNELLES NATIONALES,

L’actuel candidat officiel de l’APR/BBY apparaît clairement comme celui des autres composantes de BBY mais pas de Macky et de la fraction APR qui participe avec le PDS à l’attaque planifiée contre le Conseil Constitutionnel sur le mode « comme tu fais ce que nous voulons alors on te fait la peau », prétexte à l’annonce du « report/annulation » de Macky.

L’objectif du PDS de réintégrer coûte que coûte son candidat, le fils de son fondateur, en demandant le report à 6 mois se voit concurrencer par le report à un an ou deux ans qui circulent au sein de l’APR.

Pour Macky/APR et PDS, le « report » sert à recontrôler le processus électoral qui leur a échappé. Bien entendu, pour Macky le PDS ne sert que pour son « report annulation » avec l’objectif de chercher l’occasion de renoncer à sa renonciation à sa troisième candidature ou/et de re-choisir son « dauphin » et empêcher toute candidature du camp patriotique.

Macky et l’impérialisme français veulent une élection présidentielle sans le camp patriotique.

Pour la françafrique, le « report-annulation » est aussi une manœuvre pour que le changement du président demeure une continuité néocoloniale. Pour Macky, il s’agit manifestement de se pérenniser au pouvoir d’une manière ou d’une autre et pour l’impérialisme françafricain de pérenniser sa mainmise néocoloniale sur le « pré-carré » en voie de réduction à une peau de chagrin depuis les actes souverains de sortie de la CEDEAO du Mali, du Burkina et du Niger avec la mise en place de l’Alliance des États du

Sahel (AES).

Les candidats retenus sauf deux de l’APR, la majorité écrasante des candidats recalés, des partis, les associations de la société civile, pour la première fois les centrales syndicales majoritaires, le F24 ont condamné ce nième coup de force qui est la marque de l’autoritarisme illégal et arbitraire d’une autocratie présidentialiste.

Même les couvreurs de coups d’états électoraux que sont les mandataires observateurs des USA, l’UE, CEDEAO, etc ont tous fait des déclarations pour « regretter le report » et demander « une date ».

En fait, Macky/APR perd ses alliés, sa mainmise sur le pouvoir judiciaire, la majorité de l’administration et en lançant dans la récidive de la répression sauvage policière et de la gendarmerie, voir militaire aveugle va perdre son dernier rempart.

Voilà pourquoi, face à ce « report annulation » illégal, il faut :

 poursuivre la campagne des candidats validés par le Conseil Constitutionnel avec le soutien des recalés ;

 continuer la sonkorisation mobilisation au plan national, dans les régions, départements et communes ainsi que dans la diaspora contre ce coup d’état présidentiel anticonstitutionnel ;

 les centrales syndicales du pays doivent appeler à la grève générale des travailleurs de tous les secteurs contre la vie chère, pour le respect du calendrier électoral et la tenue le 25 février de l’élection présidentielle transparente, démocratique avec un fichier électoral sérieux ;

 proclamer le 3 avril un gouvernement d’union nationale de tous les candidats retenus et non retenus dont l’objectif immédiat est la libération de tous les prisonniers politiques et l’organisation d’une élection démocratique, transparente et inclusive dans le respect de la Constitution et du code électoral.

MACKY N’EST PLUS PRÉSIDENT LE 3 AVRIL 2024, MACKY/APR/PDS SONT FINIS, LE PEUPLE SOUVERAIN DOIT METTRE FIN AUX FORFAITURES DE L’ETAT HORS LA LOI.

05/02/24

Rechercher

Les plus lus

1.  ALIMENTATION : Réduire la faim, soutenir les femmes agricultrices

2.  Déclaration à propos de la menace du gouvernement britannique de priver d’aide les pays qui violent les droits des personnes LGBTI en Afrique

3.  Angola : Isabel dos Santos, Honour and Lies

4.  La voix des Sahraouis étouffée au cœur de l’Europe

5.  Botswana : LABOUR TRANSFORMATION, THE DYNAMICS AND CHALLENGES IN A DEMOCRATIC SOCIETY


5 articles au hasard

1.  Bénin : LE PRESIDENT DE LA COORDINATION PROVISOIRE DE LA CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE

2.  Djibouti : Le candidat dictateur Ismaël Omar Guelleh outrepasse le tolérable

3.  Tchad : le silence de la communauté internationale relevé et condamné par le FONAC

4.  Le Maroc défie encore une fois l’ONU

5.  Afrique du Sud. Xénophobie : Mandela réveille-toi, ton peuple devient fou !


Les plus populaires

1.  L’autonomisation politique, économique et socioculturelle d’un panafricanisme dans le sillage de Fanon au 21ème siècle

2.  Enfants nés du viol : l’héritage dévastateur de la violence sexuelle dans le Rwanda de l’après-génocide

3.  La Banque Mondiale Accusée de Destruction des Exploitations Agricoles Traditionnelles dans le but de Soutenir l’Accès à la Terre des Grandes Entreprises

4.  Soudan. Un an après le début du conflit, la réaction de la communauté internationale reste totalement insuffisante

5.  Guinée : marche de protestation contre la séquestration de deux avocats