Vous êtes ici : Accueil » Afrique centrale » Gabon » Gabon : Libération immédiate de l’étudiant Nicolas Ondo Obame

Gabon : Libération immédiate de l’étudiant Nicolas Ondo Obame

COMMUNIQUE DE PRESSE

D 11 juillet 2012     H 12:18     A Ça suffit comme ça !, Indignés du Gabon     C 0 messages


Le pouvoir d’Ali Bongo vient de franchir le rubicon en envoyant à la prison centrale de Libreville l’étudiant Nicolas Ondo Obame, arreté il y a quelques jours au sein du campus universitaire, au moment où ses collègues et lui s’appretaient à organiser une Assemblée Générale pour faire le compte rendu à la communauté estudiantine des demarches entreprises pour sortir de la crise qui secoue depuis des mois l’institution universitaire.

Jeté dans une cellule insalubre à Gros Bouquet après avoir été bastonné, torture, le jeune leader étudiant a reçu dans sa cellule le jeudi 5 juillet la visite d’un médecin à la suite de l’agravation de son état de santé don’t un oeil sérieusement atteint et se plains des douleurs attroces à la tête consecutives aux coups de mattraque reçu sur le crane et surtout du traitement qui lui est infligé.

Pour camoufler leur forfait, les agents de la gendarmerie se sont mis à fabriquer les preuves pour l’incarcerer en arguant qu’il était détenteur d’un sac contenant une bouteille d’essence, et des chaines dans l’optique de provoquer des incendies à l’université. Une mise en scene avec les cameras de Gabon television a été imaginée pour lui faire avouer des faits sous la pression, alors que ses collègues affirment qu’il n’était pas en possession d’un sac au moment de son interpellation.

Cet episode nous rappelle le communiqué rendu public par le ministre de l’interieur Jean Fracois Ndoungou, le 8 juin 2012 pour justifier l’interpellation de Marc ONA ESSANGUI coordonnateur du mouvement Ca Suffit Comme Ca et du Front des indignés, au motif qu’il aurait bléssé grièvement deux policiers avec des cailloux devant le college Bessieux, lieu indiqué pour l’organisation du Contre Forum du New York Forum Africa.

C’est la preuve que la dictature s’enracine et que tous les moyens sont mis à contribution memes les plus absurdes pour discréditer ceux qui osent réclamer leurs droits et qui dénoncent la mauvaise gouvernance érigée en mode de gestion de la chose publique au Gabon. Les preuves sont ainsi fabriquées pour camoufler l’acte de torture exercé sur cet étudiant par les agents de la gendarmerie nationale en violation de la convention des Nations unies contre la torture.

La société civile gabonaise regroupée au sein du mouvement Ca suffit comme ca et le Front des indignés du Gabon mettent en garde contre cet énième acte de violation des droits la personne humaine par un pouvoir corrompu et dictatorial et contre les consequences d’une telle detention arbitraire.

Elle exige instamment sa liberation immediate et sans conditions et se réserve le droit de saisir les instances internationales de lutte contre les sévices corporels pour les actes de torture exercés sur cet innocent et annonce le depot dans les jours qui vont suivre d’une plainte auprès de la commission des droits de l’homme des Nations Unies et la Commission africaine des droits de l’homme pour torture sur un étudiant.

CA SUFFIT COMME CA

FRONT DES INDIGNES DU GABON

Fait à Libreville, le 8 juillet 2012