Djibouti : Amplification de la répression à l’approche du 22 février
22 février 2014 05:19 0 messages
Malgré les annonces d’une reprise de dialogue au plus haut niveau d’une crise postélectorale sans précédent qui perdurent depuis bientôt une année, on dirait qu’à l’approche de la date anniversaire du 22 février (22 février 2013, jour des élections législatives contestées par l’opposition) le pouvoir intensifie voire amplifie la répression sur les militants et les sympathisants de l’opposition.
1.Les arrestations et les placements en détention se multiplient
Nous avons appris que toutes les arrestations à Arhiba ont été procédées par la Gendarmerie Nationale :
Ø Le samedi 15 février 2014 vers 6h du matin ont été arrêtés Omar Youssouf Moutena, candidat à la députation sur la liste de la coalition de l’opposition, Kako Houmed Kako et Ahmed Mohamed Ali.
Ø Le dimanche 16 février 2014 c’est Ismaël Ali Youssouf qui a été arrêté à son tour
Ø Le lundi 17 février 2014 la gendarmerie a procédé à l’arrestation Houmed Ahmed Ali
Ø Et ce mardi 18 février 2014 c’est Ali Nouh qui a été interpellé.
Toutes ces personnes sont actuellement détenues à la Brigade Nord de Djibouti de la gendarmerie à la Section Recherche et Documentation (SRD) et selon les informations dont nous disposons ils ont entamés une grève de la faim depuis hier.
D’autres personnes ont été arrêtées dans différents quartiers de Djibouti et sont toujours en détention selon les informations dont nous disposons ces arrestations ont été effectuées par la Gendarmerie. Il s’agit de :
Ø Ali Aden Allaleh, arrêté à Ambouli le samedi 15 février 2014
Ø Abrar Nour Assoweh, arrêté au Quartier 4
Ø Mohamed Ahmed Ali et de son épouse Hawa Dabar Boulaleh arrêtés au PK12 respectivement le 16 et 17 février 2014
2.L’état de santé d’Omar Hassan Waberi reste préoccupant
Nous avons appris aussi qu’Omar Hassan Waberi, étudiant à l’Université de Djibouti en 3ème Année de Sciences condamnés à 45 jours de détention ferme le 2 février 2014 n’a toujours pas eu une prise en charge médicale. Pourtant dès son incarcération à la prison centrale de Gabode il avait demandé la visite d’un médecin suite à des souffrances et des douleurs consécutives à sa garde à vue.
L’ODDH appelle au pouvoir public :
1.Dans l’immédiat à la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques, à la cessation des poursuites et des harcèlements aux sympathisants, aux militants de l’opposition mais aussi aux associations et aux citoyens considérés à tort ou à raison comme proche de l’opposition,
2.Dans le moyen terme à l’aboutissement d’un dialogue politique sincère et franc,
3.Dans le long terme à la mise en place des reformes démocratiques pour poser les jalons d’un véritable Etat de droit.`
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil
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