Djibouti : Les visites aux familles des détenus devenues une infraction
26 juin 2013 05:57 0 messages
Pour marquer le 100ème jour de détention arbitraire de 3 cheiks et leaders de l’USN, il a été décidé de rendre visite aux familles respectives de Barkat, Bachir et Guirreh, le mardi 4 juin 2013. Cet acte citoyen a été interprété comme une rébellion. Une foi…s encore la police est venue avec son armada de voitures antiémeute à proximité des domiciles des 3 cheiks et leaders, empêchée les citoyens de rendre visite aux familles. Rendre visite aux familles des 3 cheiks et leaders de l’USN est-il un délit puni par le code pénal ?
Comme d’habitude il y a eu des arrestations encore et toujours. En effet, en marge de cette journée, la police a procédé un certain nombre d’arrestations des simples citoyens (étudiants, membres dune même famille, …), des militants voire des responsables de l’USN. La coalition de l’opposition, l’USN nous a transmis la liste des personnes arrêtées surtout dans la commune de Balballa ce mardi 4 juin dont certaines ont été victimes des violences policières. Il s’agit de Nasser Ibrahim Bouh, Zahra Ibrahim Bouh, Amin Ibrahim Bouh, Mariam Youssouf Rayaleh, Abdourahman Moussa Dabar, Sahal Moussa Dabar, Nasridine Ibrahim Ahmed, Abass Guedi Hared, Mohamed Ebo Omar, Anissa Goumaneh Guelleh, Abdoulaziz Abdillahi Goulal, Guelleh Omar Arreh, Abdallah Habib Bourhan ainsi que les frères Radwan, Djama et Kadir Ibrahim Rayaleh et leur mère Amina Djama Ibrahim arrêtés à la place de leur frère Abdourazak Ibrahim Rayaleh qui est activement recherché.
D’autre part, Souleiman Ibrahim Okieh arrêté le vendredi 31 mai 2013 par la police de Balbala, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gabode, en même temps que le président du MoDeL et membre de la direction de l’USN, Sougueh Ahmed Robleh.
L’ODDH exprime son inquiétude face à la brutalité policière de ces derniers temps dont sont victimes les opposants et les simples citoyens.
L’ODDH dénonce et condamne la poursuite de la politique de la répression dont sont victimes les opposants.
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques, au rétablissement de la légalité constitutionnelle par une solution négociée et à l’ouverture d’un dialogue politique dans les meilleurs délais pour sortir de la crise actuelle.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil
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