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La dictature djiboutienne à l’assaut de l’UNESCO

D 2 août 2013     H 12:20     A     C 0 messages


Dans son élan de fantasque imitateur d’émirat de Dubaï, la dictature djiboutienne se
lance à la conquête des institutions onusiennes et pas la moindre celle de l’éducation, la
science et la culture (l’UNESCO).
Pour la dictature djiboutienne placer un des siens (Mr Rachad Farah) à la tête de la
direction de l’UNESCO impliquerait un aval de la communauté internationale de son
système (la dictature couplée d’un système de kléptocratie) et synonyme d’un
rayonnement internationale.
Les ambitions de grandeur de la dictature djiboutiennne ne font plus rire beaucoup du
monde. Au contraire, les intellectuels djiboutiens et africains ont réagi dans une lettre
publiée sur le site Médiapart, dénonçant l’imposture de cette candidature. Quant à la
France, premier partenaire Européen de djibouti, elle a pris officiellement position pour la
directrice sortante, Irina Bokova.

Pourtant, la dictature s’entête et met des moyens colossaux dans les mains du poulain
pour faire campagne. C’est ainsi que de vastes cérémonies, des réceptions en cocktails
et les voyages aux quatre coins du monde se succèdent à un rythme effréné ces
derniers temps.

Pour les démocrates et le peuple djiboutien, il s’agit non seulement d’imposture tant les
idéaux défendus par l’UNESCO sont diamétralement opposés à ceux de la dictature
djiboutienne. Le gaspillage des maigres moyens financiers du pays pour promouvoir la
candidature de Rachad Farah reste incompris par la majorité des djiboutiens.
Pour beaucoup, l’incohérence et l’inconsistance de cette dictature sont flagrantes : d’un
côté on engage des dépenses excessives pour la campagne de l’Unesco et de l’autre,
on fait appel aux dons auprès de la communauté internationale pour "secourir aux
milliers des djiboutiens(nes) confrontés à une grave crise alimentaire".
En réalité, il s’agit toujours de la même politique : le régime djiboutien affame son peuple
et détourne l’aide internationale pour s’acheter d’une bonne image extérieure pour afin
de pérenniser son système.

Le système dictatorial du régime Guelleh repose sur une répression féroce à l’intérieur et
un silence assourdissant et donc complice à l’extérieur.
Ayant la maîtrise du terrain intérieur avec un puissant service secret, une police et une
justice aux ordres, le régime djiboutien met l’accent sur la maîtrise de l’information
extérieure.

Le régime djiboutien est convaincu à tort ou à raison que son destin est lié à la
couverture médiatique de la presse internationale du cas djiboutien pour deux raisons :

1) Le peuple djiboutien est docile tant qu’il sera convaincu que le régime a le soutien des
puissances étrangères.

2) Les chancelleries occidentales sont sensibles et orientées par la presse.
Par conséquent, le régime dépense des sommes faramineuses pour amadouer la presse
occidentale ou située en occident (ex : Jeune Afrique, BBC en langue somalie etc.) soit
pour acheter leur silence, soit pour qu’elle déforme l’information au profit du régime.

Si la stratégie du régime était jusqu’à présent « pour bien vivre, restons caché ». Cette
candidature a le mérite de mettre Djibouti sur la scène internationale. Ceci permettra de
poser des vraies questions :
 • les pays du sud en particulier africains sont-ils un club de dictateurs qui
s’entraident ?
 • Les pays occidentaux sont-ils un club affairistes comme les décrivent les
dictateurs africains ou ont-ils des principes démocratiques pour signifier au
dictateur Guelleh que son jeu est fini ?
 • Les pays musulmans sont-ils des dictatures coupées de leur peuple.
 • Le peuple djiboutien ou l’opposition démocratique sont-ils prêts à supporter
longtemps cette imposture ?
 • Le monde est-il prêt qu’une dictature prenne le contrôle d’une institution aussi
noble que l’UNESCO ?

MD