« Toujours avec la révolution, et contre la...

Parmi les atrocités de la dictature : un ou deux hommes déterminent le sort de tout un peuple.

Les contradictions entre le général qui n’est pas passé par le collège militaire et le général Borhanatiahou a culminé aujourd’hui dans un conflit sanglant et meurtrier qui a commencé à Khartoum et à Mérowé, un conflit dont nous, en tant que peuple non armé, officiers subalternes et soldats, ne savons rien des objectifs, sauf qu’il peut nous faire perdre la vie, un conflit qui sert les généraux et leurs intérêts pour imposer d’abord l’hégémonie de la contre-révolution, soit la troisième tentative depuis le début de la révolution d’unifier les organes du gouvernement sous la direction d’une seule personne. La contre-révolution sortira affaiblie de ce conflit, mais elle se retournera bientôt aussi violemment que possible avec ses armes et ses prisons contre la révolution. Les généraux cherchent à bloquer toute voie à la révolution, et à cette fin, ils sont prêts à brûler tout le pays par la guerre civile jusqu’à ce qu’ils deviennent des tyrans sur ses cendres !

Nous ne prenons parti pour aucun d’entre eux, cette guerre n’a rien à voir avec le nationalisme, les généraux des deux camps sont subordonnés aux axes ! Le camp révolutionnaire, qui est le plus puissant, émergera en tant que force si le conflit actuel des milices ne débouche pas sur une guerre civile, mais pour y arriver, il doit avoir des mots d’ordre clairs contre la militarisation de la politique au Soudan. Le camp révolutionnaire ne devrait favoriser que l’option de la lutte pacifique et de l’organisation sur les lieux d’habitation et sur les lieux de travail. Il devrait donner des perspectives au peuple pour priver les seigneurs de guerre de tout soutien populaire possible.

Maintenant, tout le monde doit rester à l’écart des affrontements et se barricader dans les maisons loin des rues. Les comités doivent profiter de la disponibilité actuelle d’Internet pour coordonner l’approvisionnement en farine et en premiers secours à chaque quartier et constituer des comités d’urgence par quartier qui se déplacent le moins possible sur le terrain.

Qiddam !, 15 avril 2023

Source : قدّام ! (@Gidaam1) / Twitter

(traduction de l’arabe : Luiza Toscane)