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YAYI BONI, UN SACRE « POOTI-CHIEN » !

D 2 août 2013     H 05:38     A COMITE CULTUREL POUR LA DEMOCRATIE AU BENIN     C 0 messages


Dans le langage populaire du Bénin, on dit de quelqu’un qu’il est un « POOTI-CHIEN » quand il sait user de la ruse et de la roublardise pour atteindre ses objectifs. Et on se doit de reconnaitre que YAYI BONI est passé maitre en la matière. Dès son élection en 2006, YAYI BONI s’est fixé un objectif : « Garder le pouvoir le plus longtemps possible pour sauver le Bénin », puisque c’est ainsi qu’en a décidé le Bon dieu dont il est le messie. Cet objectif stratégique tracé, depuis lors, pas à pas et de façon déterminée, il met en jeu des tactiques appropriées pour arriver à ses fins. Dès son installation, YAYI BONI n’a eu de cesse de mettre la main sur toutes les institutions qui pouvaient avoir la tentation de lui obstruer la voie ; tout devait être verrouillé tout de suite ; les cabinets ministériels sont formés à la Présidence de la République, ce qui réduit le rôle des ministres à la portion congrue. Sachant que la valeur des institutions dépend de ceux qui en ont la charge, il a mis tout en œuvre pour les dompter une à une.

En avril 2007, au moment du renouvellement du mandat des députés, il a tout fait pour avoir une majorité à l’Assemblée avec des méthodes peu recommandables ; pour être sûr d’avoir un Président de l’Assemblée Nationale à sa dévotion, il a fait signer des procurations à ses députés présents mais peu fiables, pour bien contrôler leur vote.

Après les élections communales d’avril 2008 qui ne lui étaient pas très favorables, il a dénoncé les fraudes massives de l’opposition, a fait occuper des mairies, des voies publiques, provoqué des affrontements avec mort d’hommes, acheté des conseillers municipaux, fait rectifier des résultats par la Cour suprême, ce qui lui a permis en fin de compte d’obtenir ce qu’il n’avait pas pu avoir par les urnes.

Un an avant les élections présidentielles de 2011, Rosine Vieira a révélé comment un jour chez eux, YAYI BONI a dit à SOGLO qu’il a manqué de poigne comme EYADEMA, ce qui ne lui a pas permis de faire un deuxième mandat. Du coup, on a vu comment il a réalisé son KO retentissant d’avril 2011 avec la complicité de DOSSOU Robert.

Aujourd’hui, YAYI BONI contrôle la Cour Constitutionnelle, la HAAC, la Cour Suprême, toute l’administration, avec des préfets politiques nommés par lui ; la presse, dans sa majorité, est domptée ou achetée, et la Télévision d’Etat est devenue Télévision YAYI. Pour faire cesser les attaques de la chaine Canal 3, il a menacé son propriétaire qui était député de l’opposition, de lui faire rembourser les 8 milliards de francs CFA qu’il devait à l’état ; depuis, ce dernier a rejoint la majorité présidentielle et sa télévision est devenue atone.

Aujourd’hui au Bénin, la justice c’est YAYI BONI ; elle disculpe des gens, YAYI les maintient en prison ; les policiers de Natitingou reconnaissent que c’est une des balles tirées par eux qui a tué le jeune FAWAZ, YAYI BONI prend quand-même en otage les responsables du CDN de Natitingou qu’il envoie en prison à AKPO-MISSIRETE.

Dans un pays normal, la Cour Constitutionnelle actuelle serait déclarée illégale, YAYI ayant nommé ceux qu’il devait choisir hors-délai constitutionnel.

En septembre 2012, YAYI BONI a déclaré dans un champ de coton du septentrion : « je viens de passer 6 ans au pouvoir et je n’ai rien fait ; à partir de maintenant, je vais faire la dictature du développement, pour vous et contre vous ». C’est ce qu’il est entrain de réaliser de façon méthodique.
En effet, comme le dit si bien la Convention Patriotique des Forces de Gauche : « Boni YAYI a commis tellement de forfaits, de crimes politiques, économiques, sociaux et de sang qui le discréditent de toute légitimité, voire de toute légalité à demeurer à la tête de notre pays. Il a ruiné le pays, achevé la destruction de l’Ecole, fait tirer à balles réelles sur des innocents à Ouidah, sur des paysans de coopératives dans l’Ouémé, sur les manifestants pacifiques à Natitingou, sur les étudiants à Parakou. Il a fait enlever et disparaitre Pierre Urbain DANGNIVO... Ne parlons pas des scandales réguliers dans les domaines économiques, politiques et sociaux : le coton, le Port, les logements sociaux à Lokossa, Parakou, Calavi, etc, le siège du Parlement, l’aéroport de Tourou, les villas de la CENSAD, les machines agricoles, ICC-Services, l’avion présidentiel, les frais d’escorte des véhicules d’occasion, l’affaire des GSM, l’affaire CNSS, les affaires des fonds spéciaux du Trésor, le pillage des entreprises publiques, les concours frauduleux de recrutement à la fonction publique, les attributions népotistes des marchés publics, les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat, le tripatouillage de la LEPI, les élections frauduleuses et le fameux K.O ; les menaces et violations quotidiennes des libertés : défalcations arbitraires des salaires pour fait de grève légitime, retrait du droit de grève aux douaniers, projet de loi antigrève au parlement, interdiction et répression des marches pacifiques, acharnement contre les journaux et journalistes d’opinion contraire à celle du pouvoir, privation d’accès équitable aux médias d’Etat par les partis et organisations non inféodés au pouvoir, etc. »

Tous ces crimes que YAYI BONI est en train de commettre contre le peuple, sont réalisés alors que la Constitution actuelle les réprouve formellement. Dans tout autre pays qui se respecte, YAYI BONI serait depuis longtemps traduit devant les tribunaux et chassé du pouvoir.
Sachant qu’au Bénin du renouveau dit démocratique cela n’est pas possible, la colère du peuple se faisait de plus en plus forte et des voix commençaient à se lever pour demander que le peuple emploie sa poigne pour chasser l’imposteur du pouvoir.

C’est à ce moment que YAYI BONI ressort son projet de révision de la Constitution. Et comme à des chiens à qui on a jeté un os, on a vu beaucoup de gens se précipiter dessus.

La tonalité générale des débats c’est : « Mr le Président vous ne devez pas réviser la Constitution car elle vous oblige à partir en 2016, et vous devez vous y tenir, vous devez retirer votre projet de modification ».

Est-ce à dire dans ce cas qu’on donne carte blanche à YAYI BONI pour continuer le saccage du pays pendant encore 3 ans ?
En 2006, ce n’est pas la Constitution qui a empêché KEREKOU de s’éterniser au pouvoir mais la mobilisation populaire.

Notre peuple a en face de lui un élément retors et déterminé ; il doit se départir de certaines rêveries s’il veut combattre et vaincre.
L’habileté d’un général au cours d’une guerre, c’est d’amener l’ennemi sur son terrain de combat. C’est ce que YAYI BONI est entrain de faire pour détourner le peuple de ses vrais problèmes. Voilà pourquoi comme la Convention Patriotique des Forces de Gauche, le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin considère qu’il faut chasser l’imposteur YAYI BONI tout de suite. Maintenant qu’il l’a compris, chaque fois qu’il aura des difficultés, YAYI BONI nous ressortira son projet de révision pour distraire le peuple d’ici 2016 si rien n’est fait.

YAYI BONI a compris qu’en politique, ce qui est déterminant, c’est le rapport de force ; c’est ce qu’il appelle la poigne. Il a dit qu’il est admirateur de Ben Ali et d’EYADEMA chez qui il a fait ses classes. Face à un tel individu, notre peuple doit se départir de ses illusions et rêveries et lui montrer que s’il est un sacré « POOTI-CHIEN », le peuple est beaucoup plus rusé que lui.

La DIRECTION

COMITE CULTUREL POUR LA DEMOCRATIE AU BENIN
(C.C.D.B.)

SECTION FRANCAISE DE L’ODHP-BENIN

Membre de la Convention Patriotique des Forces de Gauche