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Souveraineté alimentaire au Burkina : les OSC veulent plus d’actions que de discours

D 2 septembre 2014     H 05:46     A     C 0 messages


Venus des quatre coins du Burkina, les membres de plusieurs organisations de la société civile, des organisations paysannes, et des journalistes se sont réunis en atelier à Ouagadougou le 30 juillet 2014 à l’appel du Comité national de Pilotage pour la célébration de l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale (AIAF) au Burkina Faso.

« Information et partage des conclusions du sommet de Malabo et sur la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (NASAN) du G8 au Burkina Faso ». C’est sous ce thème que c’est ouvert l’atelier organisé par le Comité National de Pilotage de l’AIAF au Burkina Faso.

Mis en place à la faveur de la déclaration des Nations Unies de l’année 2014 comme Année Internationale de l’Agriculture (AIAF), il s’est agi pour le comité de renforcer les capacités d’analyses des politiques agricoles de ses membres et de ses partenaires en vue de les équiper pour mieux défendre les intérêts des exploitants agricoles familiaux, dans le respect de leur autonomie et de leur souveraineté.

L’atelier a permis de faire le point de la « Campagne où sont passés nos 10 %» initiée par OXFAM et soutenue par les membres de la campagne « Cultivons » et ceux du Comité National de Pilotage de l’AIAF.

Cette campagne, selon Ousmane Diallo de OXFAM, lancée en janvier 2014 visait à obtenir des chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine, un nouvel engagement lors du sommet de Malabo en juin 2014. Sur les 10 recommandations de la société civile proposées aux chefs d’Etats par la société civile, plus de la moitié ont été prises en compte.

Cependant, les participants ont dénoncé la non prise en compte des préoccupations spécifiques liées aux exploitations familiales et aux droits fonciers.

Les participants ont été aussi informés sur la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (NASAN), initiative du G8 et du gouvernement du Burkina Faso.

Cette initiative peu connue de l’opinion publique s’appuie sur des initiatives existantes favorisant l’investissement privé dans l’agriculture.

A qui profite cette initiative ?

En répondant à cette interrogation, les participants regrettent que le gouvernement s’engage dans une alliance qui pourrait être qualifiée de « bombe à retardement » pour notre agriculture. « C’est une coquille vide et une arme de destruction massive », s’est insurgé le père OUDET Maurice du SEDELAN en parlant de cette initiative.

A la fin des travaux de l’atelier, les participants ont entre autre recommandé la mise en place d’un comité de suivi par la société civile des engagements pris lors du sommet de Malabo et un plaidoyer pour que les questions relatives à la promotion de l’agriculture familiale et au droit foncier fassent l’objet de priorités pour le gouvernement.

Ils préconisent aussi que les informations ainsi partagées soient discutées avec les paysans pour que ceux-ci puissent améliorer leur capacité à influencer les politiques et stratégies agricoles en leur faveur.

Visiblement satisfaits, les participants et les organisateurs de l’atelier se sont séparés en s’encourageant à plus d’actions que de discours.

Comme le dit Sénèque, célèbre philosophe de l’école stoïcienne. « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas...C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».

Source : LeFaso.net

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