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Guinée - Ville morte : l’OGDH s’indigne

D 5 décembre 2013     H 05:37     A OGDH     C 0 messages


CONAKRY-Rien de nouveau sous le ciel guinéen ! Voilà encore, à l’occasion d’une journée ville morte, qu’une vie humaine est sacrifiée. Malgré les dénégations, les réfutations de l’utilisation des armes avec des balles réelles pendant les manifestations, en réalité le code de bonne conduite pour les responsables de l’application des lois et les principes de base sur le recours

à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois ne sont pas respectés en République de Guinée, qui pourtant en est partie.

Malgré notre constitution qui, en ses articles 5, 6, 9, 10, 12, 13, garantit le respect de la personne humaine et de sa dignité qui sont sacrées, de sa vie, de sa liberté, de son domicile, et aussi les engagements au niveau de la CEDEAO, de l’Union Africaine, et de l’ONU qui garantissent les mêmes droits, la République de Guinée continue à violer ces droits qu’elle s’est engagée à respecter alors qu’elle les reconnait « inviolables, inaliénables et imprescriptibles, et (qu’ils) fondent toute société humaine et garantissent la paix et la justice dans le monde » article 5 de la Constitution.

L’OGDH constate que les violations des Droits de l’Homme commises en ce jour 25 novembre 2013, s’analysent en atteintes :

 A la vie (Mamadou Bailo BARRY tué par balle)
 A l’intégrité physique (des blessés, manifestants et forces de l’ordre)
 A la propriété personnelle (destructions de biens)
 A la liberté (arrestations)

L’OGDH condamne ces crimes et demande que leurs auteurs soient traduits devant la justice. Il faut rappeler que même si la République de Guinée n’a pas ratifié le 2ème protocole additionnel au pacte international relatif aux droits civils et politiques sur la suppression de la peine capitale, les forces de sécurité n’ont pas le droit d’exécuter un être humain. Il y a une procédure légale et pour condamner à la peine de mort et pour l’exécution !

Elle en appelle aux autorités guinéennes qui, dans leur lutte pour la démocratie au sein du Forum Démocratique National(FDN) et des Forces Vives sous la présidence de l’OGDH, considéraient le respect des Droits de l’Homme comme l’élément fondamental de la démocratie, à respecter scrupuleusement ces droits.

Elle en appelle aux partis politiques et à la société civile pour qu’ils s’organisent pour l’éducation civique des citoyens, le renforcement de la démocratie et le respect des Droits de l’Homme afin de lutter contre les violations graves des droits et libertés fondamentales.

Elle en appelle encore à tous nos partenaires bi et multilatéraux afin qu’ils continuent à soutenir par tous les moyens la République de Guinée pendant cette phase de passage à la démocratie.

Le Président
Dr SOW Thierno Maadjou