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Menace de grève en Guinée

D 6 mai 2016     H 05:26     A     C 0 messages


Il ne reste plus qu’un peu plus de 2 semaines avant le 19 mai, date butoir du protocole d’accords signé entre gouvernement et portant sur l’applicabilité de la flexibilité du prix du carburant en Guinée. Le mouvement syndical avertit déjà que si l’Etat ne fait rien dans le délai, il va entamer des actions sociales.

Dans l’accord du 19 février dernier, gouvernement, patronat et syndicat étaient convenues de maintenir le prix du litre du carburant à son niveau actuel dans un délai de 90 jours. Par ailleurs, il était prévu que si le prix du baril venait à augmenter le prix à la pompe continuera à être maintenue à 8000 FG jusqu’en décembre 2016.

Toutefois, l’accord prévoyait que si le prix du baril se maintient en dessous de 57 dollars US à la date du 19 mai, les parties conviendront du prix à appliquer à la pompe. Mamadou Mansaré, secrétaire général adjoint et porte-parole de la CNTG avertit que si l’Etat n’honore pas ses engagements comme par le passé, le syndicat va entamer des mouvements de protestation. « La loi nous confère le droit de manifester ». Mais avant, indique-t-il, « on va tirer les leçons de la forme de la lutte. Est-ce une grève perlée ou illimitée ? Quelle est la nature du mouvement ? ».

« Mais c’est sûr et certain que si le 19 rien n’est fait vous allez entendre la voix et la réaction du mouvement syndical. Il reste que les citoyens suivent ou pas, mais nous, nous sommes déterminés dans notre position », prévient-il.

De son côté, le gouvernement guinéen annonce une rencontre dans les jours à venir avec les acteurs sociaux pour se concerter sur la question. « Parce que le dialogue doit être vivant, dynamique et continu. Avant qu’on ne parte très prochainement à la conférence internationale du travail à Genève, M. le ministre de l’Enseignement technique et porte-parole du gouvernement et moi-même avons prix l’initiative de nous concerter avec nos partenaires sociaux sur la question pour examiner la chose et voir ce qu’il y a lieu de faire. Les négociations ne sont pas rompues, elles continuent », indique Sékou Kourouma, ministre de la Fonction publique.

Actuellement, le prix du baril est en dessous de 57 dollars US. Dans cette situation le gouvernement doit normalement diminuer le prix du carburant conformément au protocole d’accord. Sur ce, le ministre Kourouma est plutôt prudent : « vous n’aurez pas ça de ma bouche. Les décideurs en décideront ». Après 5 jours de manifestation réussie dans le pays, le gouvernement avait fini par signer un accord avec le mouvement syndical le 19 février dernier.

Source : Aminata

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