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Le REJADD veut des démissions dans les Forces Armées Togolaises

D 21 juin 2012     H 05:41     A Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD)     C 0 messages


Le 13 juin 2012, alors qu’ils tenaient une nouvelle marche de protestation suivie de sit-in au carrefour Dékon, après celle du 12, pour demander aux autorités la mise en application des recommandation de la CNDH, relatives aux allégations des cas de torture à l’ANR du très controversé du Colonel. MASSINA, le retour à la constitution adoptée par le peuple togolais en 1992 et l’abrogation de la nouvelle loi sur le code électoral, votée par les députés RPT/ UNIR-UFC, les responsables du Collectif Sauvons le Togo (CST) et plusieurs autres manifestants ont été réprimés sauvagement, par les forces de l’ordre et de sécurité, déployées sur les lieux par le Colonel Gnama LATTA, ministre de la sécurité sous l’ordre de Faure GNASSINGBE pour étouffer la marche dans son œuf.

Cette répression atroce et sanglante et violente des manifestants par l’armée togolaise, a fait selon de sources concordantes 119 blessés dont 24 graves parmi lesquels on dénombre 2 jeunes filles à moitié brûlées par les éclats des grenades lacrymogènes et 78 manifestants interpellés dont le Secrétaire Général de la LTDH, Me Célestin AGBOGAN, qui a été cruellement et sauvagement molesté, brutalisé sous les ordres du Colonel KONDI.

Pour le REJADD, c’est un sacrilège que les forces de l’ordre ont commis en tirant sur les élèves dans des salles de classe et pour avoir touché par des tirs de grenades le Saint Sacrément dans l’enceinte l’église Saint Augustin.

Le REJADD dénonce et condamne avec la plus grande rigueur l’usage systématique de la force militaire que fait le régime de Faure Essozimna GNASSINGBE contre les mouvements contestataires de différentes couches sociopolitiques, qui ne réclament que le respect des textes et l’application de diverses recommandations issues des accords, des missions d’observations et d’enquêtes.

Il dénonce également la mauvaise foi du gouvernement d’étamer de vraies reformes institutionnelles et constitutionnelles devant mettre fin, sur la terre de nos aïeux, aux fraudes et corruptions électorales.

Par conséquent le REJADD exige :

La libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées ;

L’ouverture sans délai et sans condition d’un dialogue franc entre le gouvernement et le CST ;

L’abrogation de la nouvelle loi sur le code électoral ;

L’ouverture d’’une enquête fiable, indépendante et rigoureuse pour démasquer et punir conformément aux textes en vigueur, les forces de l’ordre qui ont tiré des grenades lacrymogènes dans des maisons, faisant des blessés graves et surtout sur les élèves dans les salles de classe de l’école primaire catholique Saint Augustin d’Amoutiévé, faisant plusieurs blessés graves ;

La démission du général Atcha TITIKPINA à la tête de l’armée togolaise ;

La mise aux arrêts du colonel KONDI, auteur de l’atrocité, des actes de barbarie et des traitements cruels et inhumains exercés par les forces de l’ordre sur le Secrétaire Général de la LTDH ;

Le REJADD dénonce avec rigueur le silence coupable de la communauté internationale qui continue par cautionner l’arbitraire entretenu au Togo par le régime illégitime de Faure GNASSINGBE, arrivé au pouvoir en 2005, en marchant sur plus de mille togolais. Le REJADD estime que si la dictature militaire a sévi si longtemps au Togo jusqu’à le détruire, c’est parce qu’elle a bénéficié de la complicité de certains pays occidentaux.

Nous lançons un appel pressant à la population togolaise de répondre massivement aux appels du Collectif Sauvons le Togo pour dire non à la vie chère, aux coups de force, aux fraudes et corruptions électorales.

Fait à Lomé, le 15 Juin 2012

Le président national

Le Vice – Président du REJADD-France

JOHNSON Kwassi Assiba Biova

GUEOUGADE Kouma Julien